L'impénitence Finale Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: A BBAACCDDA AAAEEEEEECCBBAAFFGBH HEED D A DDBBCCEE AAAABBBBAAEEAAAADD BAAI AAAJBBFFDDAABKGGDDDD CCFGAAKKDGF GAAEEG GAAGGHHGKGGCCGGGG GEEA E ECGCIIGAEECCIGGAAFFA ALLI AEGAAA ABBGBIG G

A Catulle Mend egrave sA
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La petite marquise Osine est toute belleB
Elle pourrait aller grossir la ribambelleB
Des folles de Watteau sous leur chapeau de fleursA
Et de soleil mais comme on dit elle aime ailleursA
Parisienne en tout spirituelle et bonneC
Et mauvaise agrave ne rien redouter de personneC
Avec cet air mi faux qui fait que l'on vous croitD
C'est un ange fait pour le monde qu'elle voitD
Un ange blond et m ecirc me on dit qu'il a des ailesA
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Vingt soupirants br ucirc l eacute s du feu des meilleurs z egrave lesA
Avaient en vain qu ecirc t eacute leur main agrave ses seize ansA
Quand le pauvre marquis quittant ses paysansA
Comme il avait quitt eacute son escadron vint faireE
Escale au Jockey vous connaissez son affaireE
Avec la grosse Emma de qui l'eussions nous cruE
Le bon gar ccedil on eacute tait absolument f eacute ruE
Son d eacute sespoir apr egrave s le d eacute part de la grueE
Le duel avec Contran c'est vieux comme la rueE
Bref il vit la petite un jour dans un salonC
S'en eacute prit tout d'un coup comme un fou m ecirc me l'onC
Dit qu'il en oublia si bien son infid egrave leB
Qu'on le voyait le jour d'ensuite avec Ad egrave leB
Temps et moeurs La petite on sait tout aux OiseauxA
Connaissait le roman du cher et jusques auxA
Moindres chapitres elle en con ccedil ut de l'estimeF
Aussi quand le marquis offrit sa l eacute gitimeF
Et sa main contre sa menotte elle dit OuiG
Avec un franc parler d'all eacute gresse inou iumlB
Les parents voyant sans horreur ce mariageH
Le marquis eacute tait riche et pouvait passer sageH
Sign egrave rent au contrat avec laisser allerE
Elle qui voyait l agrave quelqu'un agrave consolerE
Ou iuml t la messe dans une ferveur profondeD
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Elle le consola deux ans Deux ans du mondeD
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Mais tout passeA
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Si bien qu'un jour elle attendaitD
Un autre et que cet autre atrocement tardaitD
De d eacute pit la voil agrave soudain qui s'agenouilleB
Devant l'image d'une Vierge agrave la quenouilleB
Qui se trouvait l agrave dans cette chambre en garniC
Demandant agrave Marie en un trouble infiniC
Pardon de son p eacute ch eacute si grand si cher encoreE
Bien qu'elle croie au fond du coeur qu'elle l'abhorreE
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Comme elle relevait son front d'entre ses mainsA
Elle vit J eacute sus Christ avec les traits humainsA
Et les habits qu'il a dans les tableaux d' eacute gliseA
S eacute v egrave re il regardait tristement la marquiseA
La vision flottait blanche dans un jour bleuB
Dont les ondes voilant l'apparence du lieuB
Semblaient envelopper d'une atmosph egrave re eacute lueB
Osine qui semblait d'extase irr eacute solueB
Et qui balbutiait des exclamationsA
Des accords assoupis de harpe de SionsA
C eacute lestes descendaient et montaient par la chambreE
Et des parfums d'encens de cinnamome et d'ambreE
Fluaient et le parquet retentissait des pasA
Myst eacute rieux de pieds que l'on ne voyait pasA
Tandis qu'autour c' eacute tait en d eacute cadences soyeusesA
Un grand fr eacute missement d'ailes myst eacute rieusesA
La marquise restait agrave genoux attendantD
Toute admiration peureuse cependantD
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Et le Sauveur parlaB
laquo Ma fille le temps passeA
Et ce n'est pas toujours le moment de la gr acirc ceA
Profitez de cette heure ou c'en est fait de vous raquoI
-
La vision cessaA
Oui certes il est douxA
Le roman d'un premier amant L' acirc me s'essaieA
C'est un jeune coureur agrave la premi egrave re haieJ
C'est si mignard qu'on croit agrave peine que c'est malB
Quelque chose d' eacute tonnamment matutinalB
On sort du mariage habitueux C'est commeF
Qui dirait la fleur aurorale de l'hommeF
Et les baisers parmi cette fra icirc che clart eacuteD
Sonnent comme des cris d'alouette en eacute t eacuteD
O le premier amant Souvenez vous mesdamesA
Vagissant et timide eacute lancement des acirc mesA
Vers le fruit d eacute fendu qu'un soupir r eacute v eacute laB
Mais le second amant d'une femme voil agraveK
Ou a tout su La faute est bien d eacute lib eacute r eacute eG
Et c'est bien un nouvel eacute tat que l'on se cr eacute eG
Un autre mariage agrave soi m ecirc me avou eacuteD
Plus de retour possible au foyer bafou eacuteD
Le mari d eacute bonnaire ou non fait bonne gardeD
Et dissimule mal D eacute j agrave rit et bavardeD
Le monde hostile et qui s eacute virait au besoinC
Ah que l'aise de l'autre intrigue se fait loinC
Mais aussi cette fois comme on vit comme on aimeF
Tout le coeur est eacute clos en une fleur supr ecirc meG
Ah c'est bon Et l'on jette agrave ce feu tout remordsA
On ne vit que pour lui tous autres soins sont mortsA
On est agrave lui on n'est qu' agrave lui c'est pour la vieK
Ce sera pour apr egrave s la vie et l'on d eacute fieK
Les lois humaines et divines car on estD
Folle de corps et d' acirc me et l'on ne reconna icirc tG
Plus rien et l'on ne sait plus rien sinon qu'on l'aimeF
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Or cet amant eacute tait justement le deuxi egrave meG
De la marquise ce qui fait qu'un jour apr egrave sA
O sans malice et presque avec quelques regretsA
Elle le revoyait pour le revoir encoreE
Quant au miracle comme une odeur s' eacute vaporeE
Elle n'y pensa plus bient ocirc t que vaguementG
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Un matin elle eacute tait dans son jardin charmantG
Un matin de printemps un jardin de plaisanceA
Les fleurs vraiment semblaient saluer sa pr eacute senceA
Et fr eacute missaient au vent l eacute ger et s'inclinaientG
Et les feuillages verts tendrement lui donnaientG
L'aubade d'un timide et d eacute licat ramageH
Et les petits oiseaux volant agrave son passageH
P eacute piaient agrave plaisir dans l'air tout embaum eacuteG
Des feuilles des bourgeons et des gommes de maiK
Elle pensait agrave lui sa vue errait distraiteG
A travers l'ombre jeune et la pompe discr egrave teG
D'un grand rosier berc eacute d'un mouvement c acirc linC
Quand elle vit J eacute sus en v ecirc tement de linC
Qui marchait eacute cartant les branches de l'arbusteG
Et la couvait d'un long regard triste Et le JusteG
Pleurait Et en tout un instant s' eacute vanouitG
Elle se recueillaitG
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Soudain un petit bruitG
Se fit On lui portait en secret une lettreE
Une lettre de lui qui lui marquait peut ecirc treE
Un rendez vousA
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Elle ne put la d eacute chirerE
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-
-
Marquis pauvre marquis qu'avez vous agrave pleurerE
Au chevet de ce lit de blanche mousselineC
Elle est malade bien maladeG
laquo Soeur AlineC
A t elle un peu dormi raquoI
laquo Mal Monsieur le marquis raquoI
Et le marquis pleuraitG
laquo Elle est ainsi depuisA
Deux heures somnolente et calme Mais que direE
De la nuit Ah Monsieur le marquis quel d eacute lireE
Elle vous appelait vous demandait pardonC
Sans cesse encor toujours et tirait le cordonC
De sa sonnette raquoI
Et le marquis frappait sa t ecirc teG
De ses deux poings et fou dans sa douleur muetteG
Marchait agrave grands pas sourds sur les tapis eacute paisA
D egrave s qu'elle fut malade elle n'eut pas de paixA
Qu'elle n'e ucirc t avou eacute ses fautes au pauvre hommeF
Qui pardonna La soeur reprit p acirc le laquo Elle eut commeF
Un r ecirc ve un r ecirc ve affreux Elle voyait J eacute susA
Terrible sur la nue et qui marchait dessusA
Un glaive dans la main droite et du la main gaucheL
Qui ramait lentement comme une faux qui faucheL
Eacute cartant sa pri egrave re et passait furieux raquoI
-
Un pr ecirc tre saluant les assistants des yeuxA
EntreE
Elle dortG
O ses paupi egrave res violettesA
O ses petites mains qui tremblent maigrelettesA
O tout son corps perdu dans des draps eacute touffantsA
-
Regardez elle meurt de la mort des enfantsA
Et le pr ecirc tre anxieux se penche agrave son oreilleB
Elle s'agite un peu la voil agrave qui s' eacute veilleB
Elle voudrait parler la voil agrave qui s'endortG
Plus p acirc leB
Et le marquis laquo Est ce d eacute j agrave la mort raquoI
Et le docteur lui prend les deux mains et sort viteG
-
On l'enterrait hier matin Pauvre petiteG

Paul Verlaine



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