Les Vaincus Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: A BCDC CDCD ECEC EEEE DCDC ECEC DFDF EGEF CCCC DCDC CFCF FCFC CDCD CFCF FDFD CFCF CDCD CCCC FHFH FCGC

A Louis Xavier de RicardA
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I-
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La Vie est triomphante et l'Id eacute al est mortB
Et voil agrave que criant sa joie au vent qui passeC
Le cheval enivr eacute du vainqueur broie et mordD
Nos fr egrave res qui du moins tomb egrave rent avec gr acirc ceC
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Et nous que la d eacute route a fait survivre h eacute lasC
Les pieds meurtris les yeux troubl eacute s la t ecirc te lourdeD
Saignants veules fangeux d eacute shonor eacute s et lasC
Nous allons eacute touffant mal une plainte sourdeD
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Nous allons au hasard du soir et du cheminE
Comme les meurtriers et comme les inf acirc mesC
Veufs orphelins sans toit ni fils ni lendemainE
Aux lueurs des for ecirc ts famili egrave res en flammesC
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Ah puisque notre sort est bien complet qu'enfinE
L'espoir est aboli la d eacute faite certaineE
Et que l'effort le plus eacute norme serait vainE
Et puisque c'en est fait de notre haineE
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Nous n'avons plus agrave l'heure o ugrave tombera la nuitD
Abjurant tout risible espoir de fun eacute raillesC
Qu' agrave nous laisser mourir obscur eacute ment sans bruitD
Comme il sied aux vaincus des supr ecirc mes bataillesC
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II-
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Une faible lueur palpite agrave l'horizonE
Et le vent glacial qui s' eacute l egrave ve redresseC
Le feuillage des bois elles fleurs du gazonE
C'est l'aube tout rena icirc t sous sa froide caresseC
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De fauve l'Orient devient rose et l'argentD
Des astres va bleuir dans l'azur qui se doreF
Le coq chante veilleur exact et diligentD
L'alouette a vol eacute stridente c'est l'auroreF
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Eacute clatant le soleil surgit c'est le matinE
Amis c'est le matin splendide dont la joieG
Heurte ainsi notre lourd sommeil et le festinE
Horrible des oiseaux et des b ecirc tes de proieF
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O prodige en nos coeurs le frisson radieuxC
Met agrave travers l' eacute clat subit de nos cuirassesC
Avec un violent d eacute sir de mourir mieuxC
La col egrave re et l'orgueil anciens des bonnes racesC
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Allons debout allons allons debout deboutD
Assez comme cela de hontes et de tr ecirc vesC
Au combat au combat car notre sang qui boutD
A besoin de fumer sur la pointe des glaivesC
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III-
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Les vaincus se sont dit dans la nuit de leurs ge ocirc lesC
Ils nous ont encha icirc n eacute s mais nous vivons encorF
Tandis que les carcans font ployer nos eacute paulesC
Dans nos veines le sang circule bon tr eacute sorF
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Dans nos t ecirc tes nos yeux rapides avec ordreF
Veillent fins espions et derri egrave re nos frontsC
Notre cervelle pense et s'il faut tordre ou mordreF
Nos m acirc choires seront dures et nos bras promptsC
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L eacute gers ils n'ont pas vu d'abord la faute immenseC
Qu'ils faisaient et ces fous qui s'en repentirontD
Nous ont jet eacute le l acirc che affront de la cl eacute menceC
Bon la cl eacute mence nous vengera de l'affrontD
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Ils nous ont encha icirc n eacute s Mais les cha icirc nes sont faitesC
Pour tomber sous la lime obscure et pour frapperF
Les gardes qu'on d eacute sarme et les vainqueurs en f ecirc tesC
Laissent aux eacute vad eacute s le temps de s' eacute chapperF
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Et de nouveau bataille Et victoire peut ecirc treF
Mais bataille terrible et triomphe incl eacute mentD
Et comme cette fois le Droit sera le ma icirc treF
Cette fois l agrave sera la derni egrave re vraimentD
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IV-
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Car les morts en d eacute pit des vieux r ecirc ves mystiquesC
Sont bien morts quand le fer a bien fait son devoirF
Et les temps ne sont plus des fant ocirc mes eacute piquesC
Chevauchant des chevaux spectres sous le ciel noirF
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La jument de Roland et Roland sont des mythesC
Dont le sens nous eacute chappe et r eacute clame un effortD
Qui perdrait notre temps et si vous vous prom icirc tesC
D' ecirc tre eacute pargn eacute s par nous vous vous tromp acirc tes fortD
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Vous mourrez de nos mains sachez le si la chanceC
Est pour nous Vous mourrez suppliants de nos mainsC
La justice le veut d'abord puis la vengeanceC
Puis le besoin pressant d'importuns lendemainsC
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Et la terre depuis longtemps aride et maigreF
Pendant longtemps boira joyeuse votre sangH
Dont la lourde vapeur savoureusement aigreF
Montera vers la nue et rougira son flancH
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Et les chiens et les loups et les oiseaux de proieF
Feront vos membres nets et fouilleront vos troncsC
Et nous rirons sans rien qui trouble notre joieG
Car les morts sont bien morts et nous vous l'apprendronsC

Paul Verlaine



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