Désormais Le Sage, Puni Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: A BCBC DEFE DDDD ECEC DGDG CECE CBCB GCGC CHCC A DIIDBEEBGD DDDDDDDDJJ DKKDCIICIH ECCECCCCDD DKDKDJJDEE CDDHEEEEDH IEEIDCCDBB EJJECEECFK CDDCCCCCCC DLDLCDDCKK EDDEHHHBHE DCHDHDDHDD HDDDEBBEBB DCCDHDDCII DCCDKBBKDD CICIDEEDCH A ICEI DDDD JJC ECE C D BCCB CCCC EEEC DDDD C ECEC BEBE CCCC C DCDC DDDD CICI CCCC C HEEEEH HCCHH IDDDII EDDEE HEEEEH C CCC CCC CCCC CCCC C CBBC CBBC FFD BBD C BDDB BDDB HEE DBB B CCBBCCCCEECCCCEECCCC C CCBBCCBBBBCCBBHCCCEB EII E C CEEC CEEC LCCL BCCB C BBBB BBBB CBBC C ICICBB CCCCBB BBBBCH CCCCCC C CCCC BIIB BBBB C BBBBBBBB BBBBBBBB BBBBBBBB BBBBBBBB C BBBB CBBC BBB BBB B BBBBBBKKBBBBBBKKBBBB BBBB BBBBBBBBBBBBBIIBBBBH BCCBBBBHB B BBBB BBBB BBBB BBBB BBBB

IA
-
D eacute sormais le Sage puniB
Pour avoir trop aim eacute les chosesC
Rendu prudent agrave l'infiniB
Mais franc de scrupules morosesC
-
Et d'ailleurs retournant au DieuD
Qui fit les yeux et la lumi egrave reE
L'honneur la gloire et tout le peuF
Qu'a son acirc me de candeur fi egrave reE
-
Le Sage peut dor eacute navantD
Assister aux sc egrave nes du mondeD
Et suivre la chanson du ventD
Et contempler la mer profondeD
-
Il ira calme et passeraE
Dans la f eacute rocit eacute des villesC
Comme un mondain agrave l'Op eacute raE
Qui sort blas eacute des danses vilesC
-
M ecirc me et pour tenir abaiss eacuteD
L'orgueil qui fit son acirc me veuveG
Il remontera le pass eacuteD
Ce pass eacute comme un mauvais fleuveG
-
Il reverra l'herbe des bordsC
Il entendra le flot qui pleureE
Sur le bonheur mort et les tortsC
De cette date et de cette heureE
-
Il aimera les cieux les champsC
La bont eacute l'ordre et l'harmonieB
Et sera doux m ecirc me aux m eacute chantsC
Afin que leur mort soit b eacute nieB
-
D eacute licat et non exclusifG
Il sera du jour o ugrave nous sommesC
Son coeur plut ocirc t contemplatifG
Pourtant saura l'oeuvre des hommesC
-
Mais revenu des passionsC
Un peu m eacute fiant des laquo usages raquoH
A vos civilisationsC
Pr eacute f eacute rera les paysagesC
-
IIA
-
Du fond du grabatD
As tu vu l' eacute toileI
Que l'hiver d eacute voileI
Comme ton coeur batD
Comme cette id eacute eB
Regret ou d eacute sirE
Ravage agrave plaisirE
Ta t ecirc te obs eacute d eacute eB
Pauvre t ecirc te en feuG
Pauvre coeur sans dieuD
-
L'ortie et l'herbetteD
Au bas du rempartD
D'o ugrave l'appel frais partD
D'une aigre trompetteD
Le vent du coteauD
La Meuse la goutteD
Qu'on boit sur la routeD
A chaque eacute criteauD
Les s egrave ves qu'on humeJ
Les pipes qu'on fumeJ
-
Un r ecirc ve de froidD
laquo Que c'est beau la neigeK
Et tout son cort egrave geK
Dans leur cadre eacute troitD
Oh tes blancs arcanesC
Nouvelle ArchangelI
Mirage eacute ternelI
De mes caravanesC
Oh ton chaste cielI
Nouvelle Archangel raquoH
-
Cette ville sombreE
Tout est crainte iciC
Le ciel est transiC
D' eacute clairer tant d'ombreE
Les pas que tu faisC
Parmi ces bruy egrave resC
L egrave vent des poussi egrave resC
Au souffle mauvaisC
Voyageur si tristeD
Tu suis quelle pisteD
-
C'est l'ivresse agrave mortD
C'est la noire orgieK
C'est l'amer effortD
De ton eacute nergieK
Vers l'oubli dolentD
De la voix intimeJ
C'est le seuil du crimeJ
C'est l'essor sanglantD
Oh fuis la chim egrave reE
Ta m egrave re ta m egrave reE
-
Quelle est cette voixC
Qui ment et qui flatteD
laquo Ah la t ecirc te plateD
Vip egrave re des bois raquoH
Pardon et myst egrave reE
Laisse ccedil a dormirE
Qui peut sans fr eacute mirE
Juger sur la terreE
laquo Ah pourtant pourtantD
Ce monstre impudent raquoH
-
La mer Puisse t elleI
Laver ta rancoeurE
La mer au grand coeurE
Ton a iuml eule celleI
Qui chante en ber ccedil antD
Ton angoisse atroceC
La mer doux colosseC
Au sein innocentD
Grondeuse infinieB
De ton ironieB
-
Tu vis sans savoirE
Tu verses ton acirc meJ
Ton lait et ta flammeJ
Dans quel d eacute sespoirE
Ton sang qui s'amasseC
En une fleur d'orE
N'est pas pr ecirc t encorE
A la d eacute dicaceC
Attends quelque peuF
Ceci n'est que jeuK
-
Cette fr eacute n eacute sieC
T'initie au butD
D'ailleurs le salutD
Viendra d'un MessieC
Dont tu ne sens plusC
Depuis bien des lieuesC
Les effluves bleuesC
Sous tes bras perclusC
Naufrage d'un r ecirc veC
Qui n'a pas de gr egrave veC
-
Vis en attendantD
L'heure toute procheL
Ne sois pas prudentD
Tr ecirc ve agrave tout reprocheL
Fais ce que tu veuxC
Une main te guideD
A travers le videD
Affreux de tes voeuxC
Un peu de courageK
C'est le bon orageK
-
Voici le MalheurE
Dans sa pl eacute nitudeD
Mais agrave sa main rudeD
Quelle belle fleurE
laquo La br ucirc lante eacute pine raquoH
Un lis est moins blancH
laquo Elle m'entre au flanc raquoH
Et l'odeur divineB
laquo Elle m'entre au coeur raquoH
Le parfum vainqueurE
-
laquo Pourtant je regretteD
Pourtant je me meursC
Pourtant ces deux coeurs raquoH
L egrave ve un peu la t ecirc teD
laquo Eh bien c'est la Croix raquoH
L egrave ve un peu ton acirc meD
De ce monde inf acirc meD
laquo Est ce que je crois raquoH
Qu'en sais tu La B ecirc teD
Ignore sa t ecirc teD
-
La Chair et le SangH
M eacute connaissent l'ActeD
laquo Mais j'ai fait un pacteD
Qui va m'enla ccedil antD
A la faute noireE
Je me dois agrave monB
Tenace d eacute monB
Je ne veux point croireE
Je n'ai pas besoinB
De r ecirc ver si loinB
-
laquo Aussi bien j' eacute couteD
Des sons d'autrefoisC
Vip egrave re des boisC
Encor sur ma routeD
Cette fois tu mords raquoH
Laisse cette b ecirc teD
Que fait au po egrave teD
Que sont des coeurs mortsC
Ah plut ocirc t oublieI
Ta propre folieI
-
Ah plut ocirc t surtoutD
Douceur patienceC
Mi voix et nuanceC
Et paix jusqu'au boutD
Aussi bon que sageK
Simple autant que bonB
Soumets ta raisonB
Au plus pauvre adageK
Na iuml f et discretD
Heureux en secretD
-
Ah surtout terrasseC
Ton orgueil cruelI
Implore la gr acirc ceC
D' ecirc tre un pur AbelI
Finis l'odyss eacute eD
Dans le repentirE
D'un humble martyrE
D une humble pens eacute eD
Regarde au dessusC
laquo Est ce vous J Eacute SUS raquoH
-
IIIA
-
L'espoir luit comme un brin de paille dans l' eacute tableI
Que crains tu de la gu ecirc pe ivre de son vol fouC
Vois le soleil toujours poudroie agrave quelque trouE
Que ne t'endormais tu le coude sur la tableI
-
Pauvre acirc me p acirc le au moins cette eau du puits glac eacuteD
Bois la Puis dors apr egrave s Allons tu vois je resteD
Et je dorloterai les r ecirc ves de ta siesteD
Et tu chantonneras comme un enfant berc eacuteD
-
Midi sonne De gr acirc ce eacute loignez vous madameJ
Il dort C'est eacute tonnant comme les pas de femmeJ
R eacute sonnent au cerveau des pauvres malheureuxC
-
Midi sonne J'ai fait arroser dans la chambreE
Va dors L'espoir luit comme un caillou dans un creuxC
Ah quand refleuriront les roses de septembreE
-
IVC
-
Gaspard Hauser chanteD
-
Je suis venu calme orphelinB
Riche de mes seuls yeux tranquillesC
Vers les hommes des grandes villesC
Ils ne m'ont pas trouv eacute malinB
-
A vingt ans un trouble nouveauC
Sous le nom d'amoureuses flammesC
M'a fait trouver belles les femmesC
Elles ne m'ont pas trouv eacute beauC
-
Bien que sans patrie et sans roiE
Et tr egrave s brave ne l' eacute tant gu egrave reE
J'ai voulu mourir agrave la guerreE
La mort n'a pas voulu de moiC
-
Suis je n eacute trop t ocirc t ou trop lardD
Qu'est ce que je fais en ce mondeD
O vous tous ma peine est profondeD
Priez pour le pauvre GaspardD
-
VC
-
Un grand sommeil noirE
Tombe sur ma vieC
Dormez tout espoirE
Dormez toute envieC
-
Je ne vois plus rienB
Je perds la m eacute moireE
Du mal et du bienB
O la triste histoireE
-
Je suis un berceauC
Qu'une main balanceC
Au creux d'un caveauC
Silence silenceC
-
VIC
-
Le ciel est par dessus le toitD
Si bleu si calmeC
Un arbre par dessus le toitD
Berce sa palmeC
-
La cloche dans le ciel qu'on voitD
Doucement tinteD
Un oiseau sur l'arbre qu'on voitD
Chante sa plainteD
-
Mon Dieu mon Dieu la vie est l agraveC
Simple et tranquilleI
Cette paisible rumeur l agraveC
Vient de la villeI
-
Qu'as tu fait ocirc toi que voil agraveC
Pleurant sans cesseC
Dis qu'as tu fait toi que voil agraveC
De ta jeunesseC
-
VIIC
-
Je ne sais pourquoiH
Mon esprit amerE
D'une aile inqui egrave te et folle vole sur la merE
Tout ce qui m'est cherE
D'une aile d'effroiE
Mon amour le couve au ras des flots Pourquoi pourquoiH
-
Mouette agrave l'essor m eacute lancoliqueH
Elle suit la vague ma pens eacute eC
A tous les vents du ciel balanc eacute eC
Et biaisant quand la mar eacute e obliqueH
Mouette agrave l'essor m eacute lancoliqueH
-
Ivre de soleilI
Et de libert eacuteD
Un instinct la guide agrave travers cette immensit eacuteD
La brise d' eacute t eacuteD
Sur le flot vermeilI
Doucement la porte en un ti egrave de demi sommeilI
-
Parfois si tristement elle crieE
Qu'elle alarme au lointain le piloteD
Puis au gr eacute du vent se livre et flotteD
Et plonge et l'aile toute meurtrieE
Revole et puis si tristement crieE
-
Je ne sais pourquoiH
Mon esprit amerE
D une aile inqui egrave te et folle vole sur la merE
Tout ce qui m'est cherE
D'une aile d'effroiE
Mon amour le couve au ras des flots Pourquoi pourquoiH
-
VIIIC
-
Parfums couleurs syst egrave mes loisC
Les mots ont peur comme des poulesC
La Chair sanglote sur la croixC
-
Pied c'est du r ecirc ve que tu foulesC
Et partout ricane la voixC
La voix tentatrice des foulesC
-
Cieux bruns o ugrave nagent nos desseinsC
Fleurs qui n' ecirc tes pas le caliceC
Vin et ton geste qui se glisseC
Femme et l'oeillade de tes seinsC
-
Nuit c acirc line aux frais traversinsC
Qu'est ce que c'est que ce d eacute liceC
Qu'est ce que c'est que ce suppliceC
Nous les damn eacute s et vous les SaintsC
-
IXC
-
Le son du cor s'afflige vers les boisC
D'une douleur on veut croire orphelineB
Qui vient mourir au bas de la collineB
Parmi la bise errant en courts aboisC
-
L' acirc me du loup pleure dans cette voixC
Qui monte avec le soleil qui d eacute clineB
D'une agonie on veut croire c acirc lineB
Et qui ravit et qui navre agrave la foisC
-
Pour faire mieux cette plainte assoupieF
La neige tombe agrave longs traits de charpieF
A travers le couchant sanguinolentD
-
Et l'air a l'air d' ecirc tre un soupir d'automneB
Tant il fait doux par ce soir monotoneB
O ugrave se dorlote un paysage lentD
-
XC
-
La tristesse langueur du corps humainB
M'attendrissent me fl eacute chissent m'apitoientD
Ah surtout quand des sommeils noirs le foudroientD
Quand les draps z egrave brent la peau foulent la mainB
-
Et que mi egrave vre dans la fi egrave vre du demainB
Ti egrave de encor du bain de sueur qui d eacute cro icirc tD
Comme un oiseau qui grelotte sous un toitD
Et les pieds toujours douloureux du cheminB
-
Et le sein marqu eacute d'un double coup de poingH
Et la bouche une blessure rouge encorE
Et la chair fr eacute missante fr ecirc le d eacute corE
-
Et les yeux les pauvres yeux si beaux o ugrave pointD
La douleur de voir encore du finiB
Triste corps Combien faible et combien puniB
-
XIB
-
La bise se rue agrave traversC
Les buissons tout noirs et tout vertsC
Gla ccedil ant la neige eacute parpill eacute eB
Dans la campagne ensoleill eacute eB
L'odeur est aigre pr egrave s des boisC
L'horizon chante avec des voixC
Les coqs des clochers des villagesC
Luisent cr ucirc ment sur les nuagesC
C'est d eacute licieux de marcherE
A travers ce brouillard l eacute gerE
Qu'un vent taquin parfois retrousseC
Ah fi de mon vieux feu qui tousseC
J'ai des fourmis plein les talonsC
Debout mon acirc me vite allonsC
C'est le printemps s eacute v egrave re encoreE
Mais qui par instant s' eacute dulcoreE
D'un souffle ti egrave de juste assezC
Pour mieux sentir les froids pass eacute sC
Et penser au Dieu de cl eacute menceC
Va mon acirc me agrave l'espoir immenseC
-
XIIC
-
Vous voil agrave vous voil agrave pauvres bonnes pens eacute esC
L'espoir qu'il faut regret des gr acirc ces d eacute pens eacute esC
Douceur de coeur avec s eacute v eacute rit eacute d'espritB
Et cette vigilance et le calme prescritB
Et toutes Mais encor lentes bien eacute veill eacute esC
Bien d'aplomb mais encor timides d eacute brouill eacute esC
A peine du lourd r ecirc ve et de la ti egrave de nuitB
C'est agrave qui de vous va plus gauche l'une suitB
L'autre et toutes ont peur du vaste clair de luneB
laquo Telles quand des brebis sortent d'un clos C'est uneB
Puis deux puis trois Le reste est l agrave les yeux baiss eacute sC
La t ecirc te agrave terre et l'air des plus embarrass eacute sC
Faisant ce que fait leur chef de file il s'arr ecirc teB
Elles s'arr ecirc tent tour agrave tour posant leur t ecirc teB
Sur son dos simplement et sans savoir pourquoi raquoH
Votre pasteur ocirc mes brebis ce n'est pas moiC
C'est un meilleur un bien meilleur qui sait les causesC
Lui qui vous tint longtemps et si longtemps l agrave closesC
Mais qui vous d eacute livra de sa main au temps vraiE
Suivez le Sa houlette est bonneB
Et je seraiE
Sous sa voix toujours douce agrave votre ennui qui b ecirc leI
Je serai moi par vos chemins son chien fid egrave leI
-
Note DANTE le PurgatoireE
-
XIIIC
-
L' eacute chelonnement des haiesC
Moutonne agrave l'infini merE
Claire dans le brouillard clairE
Qui sent bon les jeunes baiesC
-
Des arbres et des moulinsC
Sont l eacute gers sous le vert tendreE
O ugrave vient s' eacute battre et s' eacute tendreE
L'agilit eacute des poulainsC
-
Dans ce vague d'un DimancheL
Voici se jouer aussiC
De grandes brebis aussiC
Douces que leur laine blancheL
-
Tout agrave l'heure d eacute ferlaitB
L'onde roul eacute e en volutesC
De cloches comme des fl ucirc tesC
Dans le ciel comme du laitB
-
XIVC
-
L'immensit eacute de l'humanit eacuteB
Le temps pass eacute vivace et bon p egrave reB
Une entreprise agrave jamais prosp egrave reB
Quelle puissante et calme cit eacuteB
-
Il semble ici qu'on vit dans l'histoireB
Tout est plus fort que l'homme d'un jourB
De lourds rideaux d'atmosph egrave re noireB
Font richement la nuit alentourB
-
O civilis eacute s que civiliseC
L'Ordre ob eacute i le Respect sacr eacuteB
O dans ce champ si bien pr eacute par eacuteB
Cette moisson de la Seule EgliseC
-
XVC
-
La mer est plus belleI
Que les cath eacute dralesC
Nourrice fid egrave leI
Berceuse de r acirc lesC
La mer qui prieB
La Vierge MarieB
-
Elle a tous les donsC
Terribles et douxC
J'entends ses pardonsC
Gronder ses courrouxC
Cette immensit eacuteB
N'a rien d'ent ecirc t eacuteB
-
O si patienteB
M ecirc me quand m eacute chanteB
Un souffle ami hanteB
La vague et nous chanteB
laquo Vous sans esp eacute ranceC
Mourez sans souffrance raquoH
-
Et puis sous les cieuxC
Qui s'y rient plus clairsC
Elle a des airs bleusC
Ros eacute s gris et vertsC
Plus belle que tousC
Meilleure que nousC
-
XVIC
-
La laquo grande ville raquo Un tas criard de pierres blanchesC
O ugrave rage le soleil comme en pays conquisC
Tous les vices ont leur tani egrave re les exquisC
Et les hideux dans ce d eacute sert de pierres blanchesC
-
Des odeurs Des bruits vains O ugrave que vague le coeurB
Toujours ce poudroiement vertigineux de sableI
Toujours ce remuement de la chose coupableI
Dans cette solitude o ugrave s' eacute coeure le coeurB
-
De pr egrave s de loin le Sage aura sa th eacute ba iuml deB
Parmi le fade ennui qui monte de ceciB
D'autant plus acirc pre et plus sanctifiante aussiB
Que deux parts de son acirc me y pleurent dans ce videB
-
XVIIC
-
Toutes les amours de la terreB
Laissant au coeur du d eacute l eacute t egrave reB
Et de l'affreusement amerB
Fraternelles et conjugalesB
Paternelles et filialesB
Civiques et nationalesB
Les charnelles les id eacute alesB
Toutes ont la gu ecirc pe et le verB
-
La mort prend ton p egrave re et ta m egrave reB
Ton fr egrave re trahira son fr egrave reB
Ta femme flaire un autre eacute pouxB
Ton enfant on te l'ali egrave neB
Ton peuple il se pille ou s'encha icirc neB
Et l' eacute tranger y pond sa haineB
Ta chair s'irrite et tourne obsc egrave neB
Ton acirc me flue en r ecirc ves fousB
-
Mais dit J eacute sus aime n'importeB
Puis de toute illusion morteB
Fais un cort egrave ge forme un choeurB
Va devant tel aux champs le p acirc treB
Tel le coryph eacute e au th eacute acirc treB
Tel le vrai pr ecirc tre ou l'idol acirc treB
Tels les grands parents pr egrave s de l' acirc treB
Oui que devant aille ton coeurB
-
Et que toutes ces voix dolentesB
S' eacute l egrave vent rapides ou lentesB
Aigres ou douces composantB
A la gloire de Ma souffranceB
Instrument de ta d eacute livranceB
Condiment de ton esp eacute ranceB
Et mets de la propre navranceB
L'hymne qui te sied agrave pr eacute sentB
-
XVIIIC
-
Sainte Th eacute r egrave se veut que la Pauvret eacute soitB
La reine d'ici bas et litt eacute ralementB
Elle dit peu de mots de ce gouvernementB
Et ne s'arr ecirc te point aux d eacute tails de surcro icirc tB
-
Mais le Point agrave son sens celui qu'il faut qu'on voieC
Et croie est ceci dont elle la complimenteB
Le libre arbitre p egrave se argu euml et parlementeB
Puis le pauvre de coeur d eacute cide et suit sa voieC
-
Qui l'en emp ecirc chera De voeux il n'en a plusB
Que celui d' ecirc tre un jour au nombre des eacute lusB
Tout puissant serviteur tout puissant souverainB
-
Prodigue et d eacute daigneux sur tous des choses euesB
Mais accumulateur des seules choses suesB
De quel si fier sujet et libre quelle reineB
-
XIXB
-
Parisien mon fr egrave re agrave jamais eacute tonn eacuteB
Montons sur la colline o ugrave le soleil est n eacuteB
Si glorieux qu'il fait comprendre l'idol acirc treB
Sous cette perspective inconnue au th eacute acirc treB
D'arbres au vent et de poussi egrave re d'ombre et d'orB
Montons Il est si frais encor montons encorB
L agrave nous voil agrave plac eacute s comme dans une laquo logeK
De face raquo et le d eacute cor vraiment tire un eacute logeK
La cath eacute drale eacute norme et le beffroi sans finB
Ces toits de tuile sous ces verdures le vainB
Appareil des remparts pompeux et grands quand m ecirc meB
Ces clochers cette tour ces autres sur l'or bl ecirc meB
Des nuages agrave l'ouest r eacute verb eacute rant l'or durB
De derri egrave re chez nous tous ces lourds joyaux surB
Ces ouates n'est ce pas l' eacute crin vaut le voyageK
Et c'est ce qu'on peut dire un brin de paysageK
Mais descendons si ce n'est pas trop abuserB
De vos pieds las agrave fin seule de reposerB
Vos yeux qui n'ont jamais rien vu que MontmartreB
laquo Campagne raquo vert de plaie et ville blanc de dartreB
Et les sombres parfums qui grimpent de PantinB
Donc par ce lent sentier de ros eacute e et de thymB
Cheminons vers la ville au long de la rivi egrave reB
Sous les frais peupliers dans la fine lumi egrave reB
L'une des portes ouvre une rue entrons y-
Aussi bien c'est le point qu'il faut l'endroit choisiB
Si blanches les maisons anciennes si bien faitesB
Point hautes ccedil a et l agrave des bronches sur leurs fa icirc tesB
Si doux et sinueux le cours de ces maisonsB
Comme un ruisseau parmi de vagues frondaisonsB
Profilant la lumi egrave re et l'ombre en broderiesB
Au lieu du long ennui de vos haussmanneriesB
Et si gentil l'accent qui confine au patoisB
De ces passants na iuml fs avec leurs yeux matoisB
Des places ivres d'air et de cris d'hirondellesB
O ugrave l'histoire proteste en formules fid egrave lesB
A la cr ecirc te des toits comme au fer des balconsB
Des portes ne tournant qu' agrave regret sur leurs gondsB
Jalouses de garder l'honneur et la familleI
Ici tout vit et meurt calme rien ne fourmilleI
Le laquo Th eacute acirc tre raquo fait four et ce dieu des brouillonsB
Le laquo Journal raquo n'en est plus agrave compter ses bouillonsB
L'amour m ecirc me pr eacute tend conserver ses noblessesB
Et le vice se gobe en de rares dr ocirc lessesB
Enfin rien de Paris mon fr egrave re laquo dans nos murs raquoH
Que les modes d'hier et que les fruits bien m ucirc rsB
De ce fameux progr egrave s que vous mangez en herbeC
Du reste on vit agrave l'aise Une ch egrave re superbeC
La raison raisonnable et l'esprit des a iuml euxB
Beaucoup de sain travail quelques loisirs joyeuxB
Et ce besoin d'avoir peur de la grande routeB
Avouez la province est bonne somme touteB
Et vous regrettez moins que tant ocirc t la laquo splendeur raquoH
Du vieux monstre et son pouls f eacute brile et cette odeurB
-
XXB
-
C'est la f ecirc te du bl eacute c'est la f ecirc te du painB
Aux chers lieux d'autrefois revus apr egrave s ces chosesB
Tout bruit la nature et l'homme dans un bainB
De lumi egrave re si blanc que les ombres sont rosesB
-
L'or des pailles s'effondre au vol siffleur des fauxB
Dont l' eacute clair plonge et va luire et se r eacute verb egrave reB
La plaine tout au loin couverte de travauxB
Change de face agrave chaque instant gaie et s eacute v egrave reB
-
Tout hal egrave te tout n'est qu'effort et mouvementB
Sous le soleil tranquille auteur des moissons m ucirc resB
Et qui travaille encore imperturbablementB
A gonfler agrave sucrer l agrave bas les grappes suresB
-
Travaille vieux soleil pour le pain et le vinB
Nourris l'homme du lait de la terre et lui donneB
L'honn ecirc te verre o ugrave rit un peu d'oubli divinB
Moissonneurs vendangeurs l agrave bas votre heure est bonneB
-
Car sur la fleur des pains et sur la fleur des vinsB
Fruit de la force humaine en tous lieux r eacute partieB
Dieu moissonne et vendange et dispose agrave ses finsB
La Chair et le Sang pour le calice et l'hostieB

Paul Verlaine



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