Crimen Amoris Poem Rhyme Scheme

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A Villiers de l'Isle Adam	A
	-
	-
Dans un palais soie et or dans Ecbatane	B
De beaux d eacute mons des satans adolescents	C
Au son d'une musique mahom eacute tane	B
Font liti egrave re aux Sept P eacute ch eacute s de leurs cinq sens	D
	-
C'est la f ecirc te aux Sept P eacute ch eacute s ocirc qu'elle est belle	E
Tous les D eacute sirs rayonnaient en feux brutaux	D
Les App eacute tits pages prompts que l'on harc egrave le	F
Promenaient des vins roses dans des cristaux	D
	-
Des danses sur des rythmes d' eacute pithalames	D
Bien doucement se p acirc maient en longs sanglots	D
Et de beaux choeurs de voix d'hommes et de femmes	D
Se d eacute roulaient palpitaient comme des flots	D
	-
Et la bont eacute qui s'en allait de ces choses	D
Eacute tait puissante et charmante tellement	G
Que la campagne autour se fleurit de roses	D
Et que la nuit paraissait en diamant	G
	-
Or le plus beau d'entre tous ces mauvais anges	D
Avait seize ans sous sa couronne de fleurs	D
Les bras crois eacute s sur les colliers et les franges	D
Il r ecirc ve l'oeil plein de flammes et de pleurs	D
	-
En vain la f ecirc te autour se faisait plus folle	F
En vain les satans ses fr egrave res et ses soeurs	D
Pour l'arracher au souci qui le d eacute sole	F
L'encourageaient d'appels de bras caresseurs	D
	-
Il r eacute sistait agrave toutes c acirc lineries	D
Et le chagrin mettait un papillon noir	H
A son cher front tout br ucirc lant d'orf egrave vreries	D
O l'immortel et terrible d eacute sespoir	H
	-
Il leur disait laquo O vous laissez moi tranquille	F
Puis les ayant bais eacute s tous bien tendrement	G
Il s' eacute vada d'avec eux d'un geste agile	F
Leur laissant aux mains des pans de v ecirc tement	G
	-
Le voyez vous sur la tour la plus c eacute leste	G
Du haut palais avec une torche au poing	I
Il la brandit comme un h eacute ros fait d'un ceste	G
D'en bas on croit que c'est une aube qui point	G
	-
Qu'est ce qu'il dit de sa voix profonde et tendre	H
Qui se marie au claquement clair du feu	J
Et que la lune est extatique d'entendre	H
laquo Oh je serai celui l agrave qui cr eacute era Dieu	G
	-
laquo Nous avons tous trop souffert anges et hommes	D
De ce conflit entre le Pire et le Mieux	D
Humilions mis eacute rables que nous sommes	D
Tous nos eacute lans dans le plus simple des voeux	D
	-
laquo O vous tous ocirc nous tous ocirc les p eacute cheurs tristes	D
O les gais Saints Pourquoi ce schisme t ecirc tu	G
Que n'avons nous fait en habiles artistes	D
De nos travaux la seule et m ecirc me vertu	G
	-
laquo Assez et trop de ces luttes trop eacute gales	D
Il va falloir qu'enfin se rejoignent les	D
Sept P eacute ch eacute s aux Trois Vertus Th eacute ologales	D
Assez et trop de ces combats durs et laids	D
	-
laquo Et pour r eacute ponse agrave J eacute sus qui crut bien faire	H
En maintenant l' eacute quilibre de ce duel	F
Par moi l'enfer dont c'est ici le repaire	H
Se sacrifie agrave l'Amour universel raquo	I
	-
La torche tombe de sa main eacute ploy eacute e	K
Et l'incendie alors hurla s' eacute levant	G
Querelle eacute norme d'aigles rouges noy eacute e	K
Au remous noir de la fum eacute e et du vent	G
	-
L'or fond et coule agrave flots et le marbre eacute clate	G
C'est un brasier tout splendeur et tout ardeur	H
La soie en courts frissons comme de l'ouate	G
Vole agrave flocons tout ardeur et tout splendeur	H
	-
Et les satans mourants chantaient dans les flammes	D
Ayant compris comme s'ils eacute taient r eacute sign eacute s	D
Et de beaux choeurs de voix d'hommes et de femmes	D
Montaient parmi l'ouragan des bruits ign eacute s	D
	-
Et lui les bras crois eacute s d'une sorte fi egrave re	H
Les yeux au ciel o ugrave le feu monte en l eacute chant	G
Il fit tout bas une esp egrave ce de pri egrave re	H
Qui va mourir dans l'all eacute gresse du chant	G
	-
Il dit tout bas une esp egrave ce de pri egrave re	H
Les yeux au ciel o ugrave le feu monte en l eacute chant	G
Quand retentit un affreux coup de tonnerre	H
Et c'est la fin de l'all eacute gresse et du chant	G
	-
On n'avait pas agr eacute eacute le sacrifice	D
Quelqu'un de fort et de juste assur eacute ment	G
Sans peine avait su d eacute m ecirc ler la malice	D
Et l'artifice en un orgueil qui se ment	G
	-
Et du palais aux cent tours aucun vestige	L
Rien ne resta dans ce d eacute sastre inou iuml	F
Afin que par le plus effrayant prodige	L
Ceci ne f ucirc t qu'un vain r ecirc ve eacute vanoui	B
	-
Et c'est la nuit la nuit bleue aux mille eacute toiles	D
Une campagne eacute vang eacute lique s' eacute tend	G
S eacute v egrave re et douce et vagues comme des voiles	D
Les branches d'arbres ont l'air d'ailes s'agitant	G
	-
De froids ruisseaux courent sur un lit de pierre	H
Les doux hiboux nagent vaguement dans l'air	H
Tout embaum eacute de myst egrave re et de pri egrave re	H
Parfois un flot qui saute lance un eacute clair	H
	-
La forme molle au loin monte des collines	D
Comme un amour mal d eacute fini	B
Et le brouillard qui s'essore des ravines	D
Semble un effort vers quelque but r eacute uni	B
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Et tout cela comme un coeur et comme une acirc me	B
Et comme un verbe et d'un amour virginal	F
Adore s'ouvre en une extase et r eacute clame	B
Le Dieu cl eacute ment qui nous gardera du mal	F

Paul Verlaine

Crimen Amoris Poem Rhyme Scheme and Analysis

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