La Bête écarlate Poem Rhyme Scheme and Analysis
Rhyme Scheme: AAAABBCCAA DEAAAAAAFFBBAAAABBBB AAAAAADG BBHBBBAAAAAA AAAAAAAAAADDAAAAIIAA AAEE BBAAAAAAAABB AAAAJBBBCCAABBII IIL'Homme une nuit parmi la ronce et les graviers | A |
Veillait et m ditait sous les noirs oliviers | A |
Au del du Qidr n pierreux et des piscines | A |
De Siloa Le long des rugueuses racines | A |
Les Onze et l dormaient profond ment | B |
Et le vent du d sert soufflait un r lement | B |
Lamentable et la nuit lugubre en tait pleine | C |
Et l'Homme envelopp de sa robe de laine | C |
Immobile adoss contre un roc oublieux | A |
Des t n bres songeait une main sur les yeux | A |
- | |
Or l'Esprit l'emporta dans le ciel solitaire | D |
Et brusquement il vit la face de la terre | E |
Et les mille soleils des temps pr destin s | A |
Et connut que les jours de son r ve taient n s | A |
Un vaste remuement de choses s culaires | A |
Une cume de bruits de sanglots de col res | A |
Heurtant engloutissant par bonds prodigieux | A |
Les vieilles nations leur g nie et leurs Dieux | A |
Comme aux flots d bord s par l'antique D luge | F |
La jeune humanit moins l'Arche du refuge | F |
Puis un fourmillement convulsif un concert | B |
De cris rauques qui roule aux sables du d sert | B |
Des spectres de famine accroupis dans les antres | A |
De leurs bras d charn s serrant leurs maigres ventres | A |
H ves hagards haineux et rong s de remords | A |
pouvant s de vivre autant que d' tre morts | A |
Hach s de coups de fouet et la chair haletante | B |
Des lubriques d sirs d'une ternelle attente | B |
Martyrs injurieux dont le r ve h b t | B |
Blasph me la lumi re et maudit la beaut | B |
- | |
Et l'Homme du milieu de la Ruine immense | A |
De ces longs hurlements de rage et de d mence | A |
Que traversait le rire insulteur des d mons | A |
Vit cro tre se dresser grandir entre sept Monts | A |
Telle que la Chim re et l'Hydre ses a eules | A |
Une B te carlate ayant dix mille gueules | A |
Qui dilatait sur les continents et la mer | D |
L'arsenal monstrueux de ses griffes de fer | G |
- | |
Un triple diad me enserrait chaque t te | B |
De cette somptueuse et formidable B te | B |
Une robe couleur de feu m l de sang | H |
Pendait larges plis de son r ble puissant | B |
Ses yeux aigus plongeaient tous les bouts du monde | B |
Et dans un b illement chaque gueule profonde | B |
Vomissait sur la terre en pais tourbillons | A |
Des hommes rev tus de pourpre ou de haillons | A |
Portant couronne et sceptre ou l' p e ou la crosse | A |
Et tous ayant grav e au front l'image atroce | A |
Des deux poutres en croix o li s par les mains | A |
Agonisent pendus les Esclaves romains | A |
- | |
Et les Fils de la B te ou rampants ou farouches | A |
Allaient couraient crevant les yeux cousant les bouches | A |
Tant t pleins de fureur comme les loups des bois | A |
Que pourchassent la soif et la faim et parfois | A |
Semblables aux renards peste des bergeries | A |
Qui se glissent furtifs aux nocturnes tueries | A |
Et dans les cachots sourds les chevalets sacr s | A |
Membre membre broyaient les hommes massacr s | A |
V n rable au troupeau des victimes serviles | A |
L'Extermination fauchait t tes et villes | A |
Et les b chers flambaient multipli s dans l'air | D |
F tide consumant la pens e et la chair | D |
De ceux qui de l'antique Isis levant les voiles | A |
Emportaient l' me humaine au del des toiles | A |
Et tous ces tourmenteurs par la B te vomis | A |
Poursuivaient jusqu'aux morts dans la tombe endormis | A |
Gorg s mais non repus de vivante p ture | I |
Ils se ruaient hideux sur cette pourriture | I |
Et s'entre d chiraient enfin faute de mieux | A |
Et la B te rugit de triomphe et les cieux | A |
S'emplirent lentement de t n bres paisses | A |
Tout astre s' teignit et toutes les esp ces | A |
Moururent et la terre en cendre s'en alla | E |
Dans le vide et plus rien ne fut de tout cela | E |
- | |
Et l'Homme hors du temps et hors de l' tendue | B |
De oeil int rieur de son me perdue | B |
Vit s' largir un gouffre o sur des grils ardents | A |
Avec des bonds des cris des grincements de dents | A |
Les g n rations se tordaient enflamm es | A |
Toujours vives cuisant et jamais consum es | A |
Races de tout pays et de tout si cle vieux | A |
Et jeunes et petits enfants frais et joyeux | A |
peine ayant d clos leurs na ves paupi res | A |
Et qui dans les bouillons torrides des chaudi res | A |
Montaient et descendaient pouvantablement | B |
Parce qu'ils taient morts avant le Sacrement | B |
- | |
Et l'Homme en un beau lieu d'ineffables d lices | A |
Vit de rares lus pench s sur ces supplices | A |
Le front illumin de leurs nimbes b nis | A |
Qui contemplaient d'en haut ces tourments infinis | A |
Jouissant d'autant plus de leur bonheur sublime | J |
Que plus d'horreur montait de l'ex crable ab me | B |
Et l'Homme s' veilla de son r ve muet | B |
Haletant et livide Et tout son corps suait | B |
D'angoisse et de d go t devant cette g henne | C |
Effroyable ces flots de sang et cette haine | C |
Ces si cles de douleurs ces peuples ab tis | A |
Et ce Monstre carlate et ces d mons sortis | A |
Des gueules dont chacune en rugissant le nomme | B |
Et cette ternit de tortures Et l'Homme | B |
S'abattant contre terre avec un grand soupir | I |
D sesp ra du monde et d sira mourir | I |
- | |
Et non loin hors des murs de Tsi n haute et sombre | I |
La torche de Judas tincela dans l'ombre | I |
Charles Marie Rene Leconte De Lisle
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