A Monsieur D'avanson Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AAAA BAAB CDDC BCCB BBBB CAAC ECCE ABBA FAAF ABBA ADDA AAAA AAAA EBBE AAAA GDDG ABBA ADDA ADDA DAAD BAAB GAAF ADDA HAAH ABBA GAAG BABB

Si je n'ai plus la faveur de la MuseA
Et si mes vers se trouvent imparfaitsA
Le lieu le temps l' ge o je les ai faitsA
Et mes ennuis leur serviront d'excuseA
-
J' tais Rome au milieu de la guerreB
Sortant d j de l' ge plus disposA
A mes travaux cherchant quelque reposA
Non pour louange ou pour faveur acquerreB
-
Ainsi voit on celui qui sur la plaineC
Pique le boeuf ou travaille au rempartD
Se r jouir et d'un vers fait sans artD
S' vertuer au travail de sa peineC
-
Celui aussi qui dessus la gal reB
Fait cumer les flots l'environC
Ses tristes chants accorde l'avironC
Pour prouver la rame plus l g reB
-
On dit qu'Achille en rem chant son ireB
De tels plaisirs soulait s'entretenirB
Pour adoucir le triste souvenirB
De sa ma tresse aux fredons de sa lyreB
-
Ainsi flattait le regret de la sienneC
Perdue h las pour la seconde foisA
Cil qui jadis aux rochers et aux boisA
Faisait ou r sa harpe thracienneC
-
La Muse ainsi me fait sur ce rivageE
O je languis banni de ma maisonC
Passer l'ennui de la triste saisonC
Seule compagne mon si long voyageE
-
La Muse seule au milieu des alarmesA
Est assur e et ne p lit de peurB
La Muse seule au milieu du labeurB
Flatte la peine et dess che les larmesA
-
D'elle je tiens le repos et la vieF
D'elle j'apprends n' tre ambitieuxA
D'elle je tiens les saints pr sents des dieuxA
Et le m pris de fortune et d'envieF
-
Aussi sait elle ayant d s mon enfanceA
Toujours guid le cours de mon plaisirB
Que le devoir non l'avare d sirB
Si longuement me tient loin de la FranceA
-
Je voudrais bien car pour suivre la MuseA
J'ai sur mon dos charg la pauvretD
Ne m' tre au trac des neuf Soeurs arr tD
Pour aller voir la source de M duseA
-
Mais que ferai je afin d' chapper d'ellesA
Leur chant flatteur a tromp mes espritsA
Et les appas auxquels elles m'ont prisA
D'un doux lien ont englu mes ailesA
-
Non autrement que d'une douce forceA
D'Ulysse taient les compagnons li sA
Et sans penser aux travaux oubli sA
Aimaient le fruit qui leur servait d'amorceA
-
Celui qui a de l'amoureux breuvageE
Go t mal sain le poison doux amerB
Conna t son mal et contraint de l'aimerB
Suit le lien qui le tient en servageE
-
Pour ce me pla t la douce po sieA
Et le doux trait par qui je fus blessA
D s le berceau la Muse m'a laissA
Cet aiguillon dedans la fantaisieA
-
Je suis content qu'on appelle folieG
De nos esprits la sainte d itD
Mais ce n'est pas sans quelque utilitD
Que telle erreur si doucement nous lieG
-
Elle blouit les yeux de la pens eA
Pour quelquefois ne voir notre malheurB
Et d'un doux charme enchante la douleurB
Dont nuit et jour noue me est offens eA
-
Ainsi encor la vineuse pr tresseA
Qui de ses cris Ide va remplissantD
Ne sent le coup du thyrse la blessantD
Et je ne sens le malheur qui me presseA
-
Quelqu'un dira De quoi servent ces plaintesA
Comme de l'arbre on voit na tre le fruitD
Ainsi les fruits que la douleur produitD
Sont les soupirs et les larmes non feintesA
-
De quelque mal un chacun se lamenteD
Mais les moyens de plaindre sont diversA
J'ai quant moi choisi celui des versA
Pour d saigrir l'ennui qui nie tourmenteD
-
Et c'est pourquoi d'une douce satireB
Entrem lant les pines aux fleursA
Pour ne f cher le monde de nies pleursA
J'appr te ici le plus souvent rireB
-
Or si mes vers m ritent qu'on les loueG
Ou qu'on les bl me vous seul entre tousA
Je m'en rapporte ici car c'est vousA
A vous Seigneur qui seul je les voueF
-
Comme celui qui avec la sagesseA
Avez conjoint le droit et l' quitD
Et qui portez de toute antiquitD
Joint vertu le titre de noblesseA
-
Ne d daignant confine tait la coutumeH
Le long habit lequel vous honorezA
Comme celui qui sage n'ignorezA
De combien sert le conseil et la plumeH
-
Ce fut pourquoi ce sage et vaillant princeA
Vous honorant du nom d'ambassadeurB
Sur votre dos d chargea sa grandeurB
Pour la porter en trange provinceA
-
R compensant d'un tat honorableG
Votre service et t moignant assezA
Par le loyer de vos travaux pass sA
Combien lui est tel service agr ableG
-
Qu'autant vous soit agr able mon livreB
Que de bon coeur je le vous offre iciA
Du m disant j'aurai peu de souriB
Et serai s r tout jamais de vivreB

Joachim Du Bellay



Rate:
(1)



Poem topics: , Print This Poem , Rhyme Scheme

Submit Spanish Translation
Submit German Translation
Submit French Translation


Write your comment about A Monsieur D'avanson poem by Joachim Du Bellay


 

Recent Interactions*

This poem was read 8 times,

This poem was added to the favorite list by 0 members,

This poem was voted by 0 members.

(* Interactions only in the last 7 days)

New Poems

Popular Poets