Mon Ami, Le Paysage Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: ABBA CDDE DDDD FFFD DFFG DHHD ABBA EDDE DFBH FFFF EAAE FFFD ABBA FDDF FFFF HEED DFFD EFFE ABBA DDHD FIDF EDDE HFFF FAAF ABBA DEFE DDDD EEEE DIDD FFDD ABBA DDDF EEEJ HFFH DEEF

J'ai pour voisin et compagnonA
Un vaste et puissant paysageB
Qui change et luit comme un visageB
Devant le seuil de ma maisonA
-
Je vis chez moi de sa lumi reC
Et de son ciel dont les grands ventsD
Agenouillent ses bois mouvantsD
Avec leur ombre sur la terreE
-
Il est gard par onze toursD
Qui regardent du bout des plainesD
De larges mains semer les grainesD
Sur l'aire immense des laboursD
-
Un ch ne y d tient l' tendueF
Sous sa rugueuse autoritF
Mais les cent doigts de la clartF
Jouent dans ses feuilles suspenduesD
-
Un bruit s'entend c'est un ruisseauD
Qui abaisse de pente en penteF
Le geste bleu de son eau lenteF
Jusqu' la crique d'un hameauG
-
Tandis qu'au loin sur les teulesD
Tassant le bl sous le soleilH
Semble tenir d ment conseilH
Le peuple d'or des grandes meulesD
-
J'ai pour voisin et compagnonA
Un vaste et puissant paysageB
Qui change et luit comme un visageB
Devant le seuil de ma maisonA
-
Sous l'azur froid qui le diapreE
L'hiver il accueille mes pasD
Pour aiguiser ses frimasD
Ma volont rugueuse et preE
-
Lorsqu'en Mai brillent les taillisD
Tout mon tre tremble et chatoieF
De l'immense frisson de joieB
Dont son feuillage a tressailliH
-
En Ao t quand les moissons proclamentF
Les triomphes de la clartF
Je fais r gner le bel tF
Avec son calme dans mon meF
-
Et si Novembre avide et noirE
Arrache aux bois toute couronneA
C'est aux flammes d'un peu d'automneA
Que je r chauffe mon espoirE
-
Ainsi le long des jours qui s'armentF
D'ample lumi re ou de grand ventF
J' prouve en mon cerveau vivantF
L'ardeur diverse de leurs charmesD
-
J'ai pour voisin et compagnonA
Un vaste et puissant paysageB
Qui change et luit comme un visageB
Devant le seuil de ma maisonA
-
M me la nuit je le visiteF
Quand les astres semblent les yeuxD
De h ros clairs et merveilleuxD
Que les splendeurs du ciel abritentF
-
A haute voix coeur ardentF
Je dis ton nom brusque Pers eF
Et l'ombre immense et angoiss eF
Tressaille encore en l'entendantF
-
Je te nomme ton tour HerculeH
Et toi Pollux et toi CastorE
Et toi V nus dont le feu d'orE
Pr side au deuil des cr pusculesD
-
Je m le aux l gendes des DieuxD
Ta l gende de sang jasp eF
Belle et p le Cassiop eF
Qui luis sereine au Nord des cieuxD
-
Si bien que gr ce votre gloireE
Mon coeur se dresse et s'affermitF
Et qu'il s'exalte et crie au bruitF
Que font vos noms en ma m moireE
-
J'ai pour voisin et compagnonA
Un vaste et puissant paysageB
Qui change et luit comme un visageB
Devant le seuil de ma maisonA
-
Je connais bien les humbles sentesD
Qui vont d'un clos d'autres closD
Ou descendent le long de l'eauH
Vers les grottes retentissantesD
-
Quand l'air est sec et refroidiF
Et que tout bruit semble plus procheI
Je reconnais au son des clochesD
Quel angelus tinte midiF
-
Je sais le dessin de chaque ombreE
Dans le soleil sur les hauts mursD
Et j'ai compt les brugnons m rsD
Qui ploient la branche sous leur nombreE
-
Ces deux tilleuls qui montent lH
Je sens la main aujourd'hui morteF
Qui les planta devant la porteF
Pour que la foudre n'y tomb tF
-
Chaque b te qui vague ou brouteF
M'est famili re et le sait bienA
D'apr s l'aboi que fait son chienA
J'entends qui passe sur la routeF
-
J'ai pour voisin et compagnonA
Un vaste et puissant paysageB
Qui change et luit comme un visageB
Devant le seuil de ma maisonA
-
Et je lui dis des choses tendresD
Et profondes avec mon coeurE
Les soirs quand la clart se meurtF
Et que seul il me peut entendreE
-
Je lui parle des jours pass sD
Quand le corps lourd de d ch ancesD
Je vins chercher dans sa jouvenceD
Un air all gre et condensD
-
Quand je sentis en moi rena treE
Jour apr s jour l'ancien d sirE
D'aimer le monde et l'avenirE
Et d' tre fort et d' tre ma treE
-
Quand j' tais si vraiment heureuxD
De mes marches de roche en rocheI
Que j'embrassais les arbres prochesD
Avec des pleurs au fond des yeuxD
-
Et que les thyms sous la ros eF
Et que les tr fles dans le ventF
Me semblaient moins frais et vivantsD
Que mes espoirs et mes pens esD
-
J'ai pour voisin et compagnonA
Un vaste et puissant paysageB
Qui change et luit comme un visageB
Devant le seuil de ma maisonA
-
Dites vous ai je aim s retraitesD
Coteaux feuillus sources des boisD
Antres o r sonnait ma voixD
Avec sa force enfin refaiteF
-
Plus rien de vous n'est trangerE
Au coeur mu de ma m moireE
On ne sait quoi de p remptoireE
Entre nous tous s'est changJ
-
Aussi quand ma vie accomplieH
Ployant sous le poing noir du sortF
Ira se perdre dans la mortF
Doux ciel ami je te supplieH
-
D' tre pr sent mes regardsD
Avec ta plus ample lumi reE
Afin que soit belle la terreE
A mon d partF

Emile Verhaeren



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