Les Villes Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AABBACCB A DDBBDDBB AAAABAEA DAFFD BAGACAAAAB FAAGGAEEC BDAHDDABABBAABBCCB IACIAAB BFAB FIBAACBACAAA BABBAAFEBBBGGAAAGAGC CBB

Oh ces villes par l'or putride envenim esA
Clameurs de pierre et vols et gestes de fum esA
D mes et tours d'orgueil et colonnes deboutB
Dans l'espace qui vibre et le travail qui boutB
En aimas tu l'effroi et les affres profondesA
O toi le voyageurC
Qui t'en allais triste et songeurC
Par les gares de feu qui ceinturent le mondeB
-
Cahots et bonds de trains par au dessus des montsA
-
L'intime et sourd tocsin qui enfi vrait ton meD
Battait aussi dans ces villes le soir leur flammeD
Rouge et myriadaire illuminait ton frontB
Leur aboi noir leur cri vengeur leur han f condB
Etaient l'aboi le cri le han de ton coeur m meD
Ton tre entier tait tordu en leur blasph meD
Ta volont jet e en proie leur torrentB
Et vous vous maudissiez tout en vous adorantB
-
Oh leurs lans leurs chocs leurs blasph mes leurs crimesA
Et leurs meurtres plant s dans le torse des loisA
Le coeur de leurs bourdons le front de leurs beffroisA
Ont oubli le nombre exact de leurs victimesA
Leur monstrueux amas barre le firmamentB
Le si cle et son horreur se condensent en ellesA
Mais leur me contient la minute ternelleE
Qui date au long des jours innombrables le tempsA
-
D' ge en ge l'histoire est f cond eD
Sous l'afflux d'or de leur id esA
Leur moelle et leur cerveauF
Se ravivent du sang nouveauF
Qu'infuse au monde vieux l'espoir ou le g nieD
-
Elles illuminent l'audace et communientB
Avec l'espace et fascinent les horizonsA
Leur magn tisme est fort comme un poisonG
Tout front qui domine les autresA
Savant penseur po te ap treC
M le sa flamme la lueur de leurs brasiersA
Elles dressent vers l'inconnu les escaliersA
Par o monte l'orgueil des recherches humainesA
Et broient sous leurs pieds clairs l'erreur qui tend ses cha nesA
De l'univers l'homme et des hommes DieuB
-
Avez vous vu le soir leurs couronnes de feuF
Temples de verre et d'or assis sur les collinesA
D'o se braquent vers les toiles sybillinesA
Les monstrueux regards des lentilles d'airainG
Et puis en des quartiers silencieux soudainG
Avez vous visit les hauts laboratoiresA
O l'on poursuit de calcul en calculE
De cha non en cha non de recul en reculE
A travers l'infini la vie oscillatoireC
-
L'homme qui juge pense et veutB
S'y contr le et s'y mesure soi m meD
Tous les secrets tous les probl mesA
Depuis cent ans y sont l'enjeuH
D'une lutte g ante avec la destin eD
Combats m ticuleux et science acharn eD
L' nigme est l dont on cherche les yeuxA
Et qu'on fr le toujours comme une b te hagardeB
Pour pier l'instant prodigieuxA
O tout coup ces yeux vaincus se dardentB
Refoulant l'ombre et d voilant la v ritB
Alors les vents les flots la nuit les cieux les astresA
Les ponts massant sous eux les blocs de leurs pilastresA
Les basaltes du port les murs de la citB
Pourraient fr mir aux quatre coins de l' tendueB
Qu'ils ne trembleraient pas d'un plus profond bonheurC
Que l' me ardente du chercheurC
Sur sa conqu te suspendueB
-
Quelque chose du monde est tout coup changI
Par ce jaillissement brutal hors des t n bresA
Il n'importe qu'on nie ou qu'on c l breC
L'homme dont le g nie a saccagI
Les myst res barr s par des portes hostilesA
Sa force est r sorb e en la force des villesA
Et leur norme vie en est encor grandieB
-
Ainsi de laps en laps ceux qui pensent d dientB
A l'avenir humain l'ardeur de leur cerveauF
Et tandis qu'ils vivent pour des pensers nouveauxA
D'autres qui travaillent pour les foules se l ventB
-
Ceux ci sont les ardents et les martyrs du r veF
Qu'ils entrevoient l bas par des jardins de sangI
Marcher pour aboutir au seuil resplendissantB
Des temps o la justice aura dompt les hommesA
L'erreur a promulgu des lois noirs axiomesA
Qu'on doit ronger sans cesse en attendant le jourC
De les casser coups d' meute ou de r volteB
S'il faut le rouge engrais pour les pures r coltesA
S'il faut la haine immense avant l'immense amourC
S'il faut le rut et la folie aux coeurs servilesA
Les bonds des tocsins noirs soul veront les villesA
En hurlante mar e autour des droits nouveauxA
-
Et dans les halls blafards des vieux faubourgs l hautB
O les lueurs du gaz illimitent les gestesA
Les voix les cris les poings des tribuns clairs attestentB
Que les besoins de tous sont le cercle du droitB
Textes r gles codes tables bibles syst mesA
Mots solennels qu'on d bite faux poidsA
L'homme dans l'univers n'a qu'un ma tre lui m meF
Et l'univers entier est ce ma tre dans luiE
Le tribun parle haut et fort son verbe luitB
Sauvage et ravageur comme un vol de com teB
Il est le fol drapeau tendu vers la conqu teB
Si quelquefois il prend la foule pour tremplinG
Qu'importe il est celui dont le d sir est pleinG
Jusques au bord de la s ve des renaissancesA
La col re le d sespoir l'effervescenceA
Le silence orageux br lent entre ses mainsA
Il est sa mani re un grand roi souterrainG
Qqi regarde s'enfler toutes forces soudainesA
Et quand par un accord simple et fatal s'encha neG
Ce que veut le tribun ce que veut le chercheurC
Il n'est aucun clair brandi de la terreurC
Aucun ordre qui ploie aucun pouvoir qui grondeB
Pour craser sous lui la victoire du mondeB

Emile Verhaeren



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