Les Promeneuses Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AA BCDB BEFE CCCBCGHG GCCGGCGC CCCC HCCH DHBD CHHC CGBC BCCB BIIB GGGG BCDB

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Au long de promenoirs qui s'ouvrent sur la nuitB
Balcons de fleurs rampes de flammesC
Des femmes en deuil de leur meD
Entrecroisent leurs pas sans bruitB
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Le travail de la ville et s' puise et s'endortB
Une atmosph re clatante et chimiqueE
Etend au loin ses effluves sur l'orF
Myriadaire d'un grand d cor panoramiqueE
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Comme des clous le gaz fixe ses diamantsC
Autour de coupoles illumin esC
Des colonnes passionn esC
Tordent de la douleur au firmamentB
Sur les places des buissons de flambeauxC
Versent du soufre ou du mercureG
Tel coin de monument qui se mire dans l'eauH
Semble un torse qui bouge en une armureG
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La ville est colossale et luit comme une merG
De phares merveilleux et d'ondes lectriquesC
Et ses mille chemins de bars et de boutiquesC
Aboutissent soudain aux promenoirs de ferG
O ces femmes opale et nacreG
Satin nocturne et cheveux rouxC
Avec en main des fleurs de macreG
A longs pas clairs foulent des tapis mousC
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Ce sont de tr s lentes marcheuses solennellesC
Qui se croisent sous les minuits inqui tantsC
Et se savent depuis quels tempsC
Douloureuses et mutuellesC
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En pleurs encor d'un trop grand deuilH
Tels yeux obstin s et hagardsC
Dans un nouveau destin ont riv leurs regardsC
Comme des clous dans un cercueilH
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Telle bouche vers telle autre s'en est all eD
Comme deux fleurs se rencontrent sur l'eauH
Tel front semble un bandeauB
Sur une pens e aveugl eD
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Telle attitude est pareille toujoursC
Dans tel cerveau rien ne tressailleH
Quoique le coeur o le vice travailleH
Batte prement ses tocsins sourdsC
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J'en sais dont les robes fun bresC
Voilent de p les souliers d'orG
Et dont un serpent d'argent mordB
Les longues tresses de t n bresC
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Des houx rouges de leur tourmentB
D'autres ont fait leurs diad mesC
J'en vois des veuves d'elles m mesC
Qui se pleurent comme un amantB
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Quand leurs r ves la nuit s'esseulentB
Et qu'elles tiennent dans la mainI
Le sort banal d'un tre humainI
Elles savent ce qu'elles veulentB
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Si leur peine devait finir un jourG
Elles en seraient plus tristes peut treG
Qu'elles ne sont inconsolables d' treG
Celles du taciturne amourG
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Au long de promenoirs qui dominent la nuitB
De lentes femmesC
En deuil immense de leur meD
Entrecroisent leurs pas sans bruitB

Emile Verhaeren



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