Le Meunier Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AABC CACACDDC C ADADDDED CC CA CC CA CACC EEFC AADDCDDADDCAEE DDDD CGCCC CDCAAD FDCFCFCCF CCCA DDCFCECHDED C DDCCCDDDI

Le vieux meunier du moulin noirA
On l'enterra l'hiver un soirA
De froid rugueux de bise aiguB
En un terrain de cendre et de cigu sC
-
Le jour dardait sa clart fausseC
Sur la b che du fossoyeurA
Un chien errait pr s de la fosseC
L'aboi tendu vers la lueurA
La b che chacune des pellet esC
Telle un miroir se d pla aitD
Luisait mordait et s'enfon aitD
Sous les terres violent esC
-
La fin du jour s'emplit d'ombres suspectesC
-
Sur fond de ciel le fossoyeurA
Comme un norme insecteD
Semblait lutter avec la peurA
La b che entre ses mains tremblaitD
Le sol se crevassaitD
Et quoi qu'il fit rien ne comblaitD
Le trou qui devant luiE
Comme la nuit s' largissaitD
-
Au village l basC
Personne au mort n'avait pr t deux drapsC
-
Au village l basC
Nul n'avait dit une pri reA
-
Au village l basC
Personne au mort n'avait sonn le glasC
-
Au village l basC
Aucun n'avait voulu clouer la bi reA
-
Et les maisons et les chaumi resC
Qui regardaient le cimeti reA
Pour ne point voir taient l toutesC
Volets ferm s le long des routesC
-
Le fossoyeur se sentit seulE
Devant ce d funt sans linceulE
Dont tous avaient gard la haineF
Et la crainte dans les veinesC
-
Sur sa butte morne de soirA
Le vieux meunier du moulin noirA
Jadis avait v cu d'accordD
Avec l'espace et l' tendueD
Et les temp tes suspenduesC
Aux gestes fous des vents du NordD
Son coeur avait longuement coutD
Ce que les bouches d'ombre et d'orA
Des toiles d voilentD
Aux attentifs d' ternitD
Les cirques gris des bruy res aust resC
L'avaient cern de leur myst reA
A l'heure o l' nigme s' veilleE
Et parle l' me et la conseilleE
-
Les grands courants qui traversent tout ce qui vitD
Etaient avec leur force entr s dans son espritD
Si bien que par son me isol e et profondeD
Ce simple avait senti passer et fermenter le mondeD
-
Les plus anciens ne savaient pasC
Depuis quels jours loin du villageG
Il perdurait l basC
Guettant l'envol et les voyagesC
Des feux dans les nuagesC
-
Il effrayait par le silenceC
Dont il avait sans bruitD
Tiss son existenceC
Il effrayait encorA
Par les yeux d'orA
De son moulin tout coup clairs la nuitD
-
Et personne n'aurait connuF
Son agonie et puis sa mortD
N' tait que les quatre ailesC
Qu'il agitait vers l'inconnuF
Comme des suppliques ternellesC
Ne s' taient un matinF
D finitivement fix esC
Noires et immobilis esC
Telle une croix sur un destinF
-
Le fossoyeur voyait l'ombre et ses houlesC
Grandir comme des foulesC
Et le village et ses closes fen tresC
Se fondre au loin et dispara treA
-
L'universelle inqui tudeD
Peuplait de cris la solitudeD
En voiles noirs et brunsC
Le vent passait comme quelqu'unF
Tout le vague des horizons mobilesC
Devenait remuement et fr lement hostileE
Jusqu'au moment o les yeux fousC
Jetant sa b che n'importe oH
Avec les bras multiples de la nuitD
En menaces derri re luiE
Jusqu'au fleuve il s'enfuitD
-
AlorsC
-
Le silence se fit total par l' tendueD
Le trou parut g ant dans la terre tendueD
Et rien ne bougea plusC
Et seules les plaines inassouviesC
Absorb rent alorsC
En leur immensitD
Ce mortD
Dont leur myst re avait illimitD
Et exalt jusque dans l'infini la vieI

Emile Verhaeren



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