La Foule Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: ABCBBBDEFBAABEEFGBBB CC BBBCDCBDBDDF CDDBDDABBBFF CDDCBDBBDBBDCHBCBBBD B CCCBBDDBCBBBBFECBDCD CDDDACBCCCBCIGDBCBDD C

En ces villes d'ombre et d' b neA
D'o s' l vent des feux prodigieuxB
En ces villes o se d m nentC
Avec leurs chants leurs cris et leurs blasph mesB
A grande houle les foulesB
En ces villes soudain terrifi esB
De r volte sanglante et de nocturne effroiD
Je sens bondir et s'exalter en moiE
Et s' pandre soudain mon coeur multipliF
La fi vre avec de fr missantes mainsB
La fi vre au cours de la folie et de la haineA
M'entra neA
Et me roule comme un caillou par les cheminsB
Tout calcul tombe et se supprimeE
Le coeur s' lance ou vers la gloire ou vers le crimeE
Et tout coup je m'apparais celuiF
Qui s'est hors de soi m me enfuiG
Vers le sauvage appel des forces unanimesB
Soit rage ou bien amour ou bien d menceB
Tout passe en vol de foudre au fond des consciencesB
Tout se devine avant qu'on ait sentiC
Le clou d'un but certain entrer dans son espritC
-
Des gens hagards courent avec des torchesB
Une rumeur de mer s'engouffre au fond des porchesB
Murs enseignes maisons palais et garesB
Dans le soir fou devant mes yeux s'effarentC
Sur les places les poteaux d'or de la lumi reD
Tendent vers les cieux noirs des feux qui s'exasp rentC
Un cadran luit couleur de sang au front de toursB
Qu'un tribun parle au coin d'un carrefourD
Avant que l'on saisisse un sens dans ses parolesB
D j l'on sait son geste et c'est avec fureurD
Qu'on outrage le front laur d'un empereurD
Et qu'on brise l'autel d'o s'impose l'idoleF
-
La nuit est fourmillante et terrible de bruitC
Une lectrique ardeur br le dans l'atmosph reD
Les coeurs sont prendre l' me se serreD
En une angoisse norme et se d livre en crisB
On sent qu'un m me instant est ma treD
D' panouir ou d' craser ce qui va na treD
Le peuple est celui que le destinA
Dota d'assez puissantes mainsB
Pour manceuvrer la foudre et les tonnerresB
Et d voiler parmi tant de lueurs contrairesB
L'astre nouveau que chaque re nouvelleF
Choisit pour aimanter la vie universelleF
-
Oh dis sens tu qu'elle est belle et profondeC
Mon coeurD
Cette heureD
Qui sonne et chante au coeur du mondeC
Que t'importent et les vieilles sagessesB
Et les soleils couchants des dogmes sur la merD
Voici l'heure qui bout de sang et de jeunesseB
Voici la violente et merveilleuse ivresseB
D'un vin si fort que rien n'y semble amerD
Un vaste espoir venu de l'inconnu d placeB
L' quilibre ancien dont les mes sont lassesB
La nature para t sculpterD
Un visage nouveau son ternitC
Tout bouge et l'on dirait les horizons en marcheH
Les ponts les tours les archesB
Tremblent au fond du sol profondC
La multitude et ses brusques pouss esB
Semblent faire clater les villes oppress esB
Le temps est l des d b cles et des miraclesB
Et des gestes d' clair et d'orD
L bas au loin sur les ThaborsB
-
Comme une vague en des fleuves perdueC
Comme une aile effac e au fond de l' tendueC
Engouffre toiC
Mon coeur en ces foules battant les capitalesB
De leurs fureurs et de leurs rages triomphalesB
Vois s'irriter et s'exalterD
Chaque clameur chaque folie et chaque effroiD
Fais un faisceau de ces milliers de fibresB
Muscles tendus et nerfs qui vibrentC
Aimante et r unis tous ces courantsB
Et prendsB
Si large part ces brusques m tamorphosesB
D'hommes et de chosesB
Que tu sentes l'obscure et formidable loiF
Qui les domine et les opprimeE
Soudainement coups d' clairs s'inscrire en toiC
Mets en accord ta vie avec les destin esB
Que la foule sans le savoirD
Promulgue en cette nuit d'angoisse illumin eC
Ce que sera demain le droit on le devoirD
Seule elle en a l'instinct profondC
Et l'univers total travaille et collaboreD
Avec des milliers de causes qu'on ignoreD
A chaque effort vers le futur qu'elle laboreD
Rouge et tragique l'horizonA
Oh l'avenir comme on l' couteC
Crever le sol casser les vo tesB
En ces villes d' b ne et d'or o l'incendieC
R de comme un lion dont les crins s'irradientC
Minute unique o les si cles tressaillentC
Noeud que les victoires d nouent dans les bataillesB
Grande heure o les aspects du monde changentC
O ce qui fut juste et sacr para t trangeI
O l'on monte vers les sommets d'une autre foiG
O la foule ma tresse enfin de sa col reD
Comptant et recomptant ses longs maux s culairesB
Sur le bloc de sa force rige un nouveau droitC
En ces villes soudain terrifi esB
De f te rouge et de nocturne effroiD
Pour te grandir et te magnifierD
Mon me enferme toiC

Emile Verhaeren



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