Nurmahal Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: ABAB BABA AAAA AAAA CBCB AAAA BCBC ADAD AAAA AAAA AAAA CACA BDBD AAAA EEEE AAAA FDFD DCDC GEGE FAFA AAAA ABAB AEAE AAAA AEAE ABAC AAAA FCFC EAEA ABAB AAAA CACA CACA ACAC AEAE CACA ACAC ABAB HCHC

l'ombre des rosiers de sa fra che terrasseA
Sous l'ample mousseline aux filigranes d'orB
Djihan Gu r fils d'Akbar et le chef de sa raceA
Est assis sur la tour qui regarde LahorB
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Deux Umrahs sont debout et muets en arri reB
Chacun d'eux immobile en ses flottants habitsA
L'oeil fixe et le front haut tient d'une main guerri reB
Le sabre d'acier mat au pommeau de rubisA
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Djihan Gu r est assis r veur et les yeux gravesA
Le soleil le rev t d' clatantes couleursA
Et le souffle du soir charg d'odeurs suavesA
Soul ve jusqu' lui l' me errante des fleursA
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Il caresse sa barbe et contemple en silenceA
Le sol des Aryas conquis par ses a euxA
Sa ville imp riale et l'horizon immenseA
Et le profil des monts sur la pourpre des cieuxA
-
La terre merveilleuse o germe l' meraudeC
Et qui s' panouit sous un dais de saphirB
Dans sa s r nit resplendissante et chaudeC
Pour saluer son ma tre exhale un long soupirB
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Un tourbillon l ger de cavaliers MahrattesA
Roule sous les figuiers rougis par les fruits m rsA
Des l phants v tus de housses carlatesA
Viennent de boire au fleuve et rentrent dans les mursA
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Aux carrefours o l'oeil de Djihan Gu r s' gareB
Passe aupr s des udr s au haillon indigentC
Le Brahmane tra n par les boeufs de NagareB
Dont le poil est de neige et la corne d'argentC
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En leurs chariots bas viennent les courtisanesA
Les cils teints de urma la main sous le mentonD
Et les fakirs chantant les l gendes persanesA
Sur la citrouille s che aux trois fils de laitonD
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L les riches Babous assis sous les varanguesA
Fument des h kas pleins d' pices et d'odeursA
Ou mangent le raisin la pistache et les manguesA
Tandis que les a s veillent les chiens r deursA
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Et de noirs cavaliers aux blanches draperiesA
Escortent au travers de la foule pas lentsA
Sous le c ne du dais brod de pierreriesA
Le palankin dor des Radjahs indolentsA
-
Berc des mille bruits que la nuit proche apaiseA
De son peuple innombrable et du monde oublieuxA
Djihan Gu r reste morne et sa gloire lui p seA
Une larme furtive erre au bord de ses yeuxA
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Des djungles du Pendj Ab aux sables du KarnateC
Il a pris dans son ombre un empire soumisA
Et grav le Coran sur le marbre et l'agateC
Mais son me est en proie aux songes ennemisA
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Il n'aime plus l' clair de la lance et du sabreB
Ni d'une ardente cume inondant l'or du freinD
Sa cavale l'oeil bleu qui hennit et se cabreB
Au cliquetis vibrant des cymbales d'airainD
-
Il n'aime plus le rire harmonieux des femmesA
La perle de Lanka charge son front lassA
Que le soleil teigne ou rallume ses flammesA
Le Roi du monde est triste un d sir l'a blessA
-
Une vision luit dans son coeur et le br leE
Mais du mal qu'il endure il ne craint que l'oubliE
Tous les biens qu' ses pieds le destin accumuleE
Ne valent plus pour lui ce songe inaccompliE
-
Les constellations clatent aux nu esA
Le fleuve entre ses bords que h rissent les joncsA
R fl chit dans ses eaux lentement remu esA
La pagode aux toits lourds et les minarets longsA
-
Mais voici que du sein des massifs pleins d'ar meF
Et de l'ombre o d j le regard plonge en vainD
Une voix de cristal monte de d me en d meF
Comme un chant des h ris du Chamelier divinD
-
Jeune clatante et pure elle emplit l'air nocturneD
Elle coule flots d'or retombe et s'amollitC
Comme l'eau des bassins qui jaillissant de l'urneD
Grandit plane et s' gr ne en perles dans son litC
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Et Djihan Gu r coute Un charme l'enveloppeG
Son coeur tressaille et bat et son oeil sombre a luiE
Le tigre n p lais qui flaire l'antilopeG
Sent de m me un frisson d'aise courir en luiE
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Jamais sous les berceaux que le jasmin parfumeF
Aux roucoulements doux et lents des verts ramiersA
Quand le h ka royal en p tillant s'allumeF
Et suspend sa vapeur aux branches des palmiersA
-
Quand l'essaim tournoyant des Lall Bibis s'enlaceA
Comme un souple python aux anneaux constell sA
Quand la plus belle enfin voluptueuse et lasseA
Vient tomber ses pieds p le et les yeux troubl sA
-
Jamais au bercement des chants et des caressesA
Baign d'ardents parfums d'amour et de langueurB
Djihan Gu r n'a senti de plus riches ivressesA
Telles qu'un flot de pourpre inonder tout son coeurB
-
Qui chante ainsi La nuit a calm les feuillagesA
La tourterelle dort en son nid de antalE
Et la P ri rayonne aux franges des nuagesA
Cette voix est la tienne blanche NurmahalE
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Les grands tamariniers t'abritent de leurs ombresA
Et couch e demi sur tes soyeux coussinsA
Libre dans ces beaux lieux solitaires et sombresA
Tu troubles d'un pied nu l'eau vive des bassinsA
-
D'une main accoud e heureuse en ta mollesseA
De l'haleine du soir tu fais ton ventailE
La lune glisse au bord des feuilles et caresseA
D'un f erique baiser ta bouche de corailE
-
Tu chantes Le lah la vierge aux belles jouesA
Celle dont l'oeil de jais blessa le coeur d'un roiB
Mais tandis qu'en chantant tu r ves et te jouesA
Un autre coeur s'enflamme et se penche vers toiC
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Persane pourquoi t' garer sous les arbresA
Et r pandre ces sons voluptueux et douxA
Pourquoi courber ton front sur la fra cheur des marbresA
Nurmahal Nurmahal o donc est ton pouxA
-
Ali Khan est parti la guerre le r clameF
Son tr sor le plus cher en ces lieux est restC
Mais le nom du Proph te incrust sur sa lameF
Garantit son retour et ta fid litC
-
Car jusques au tombeau tu lui seras fid leE
Femme tu l'as jur dans vos adieux derniersA
Et pour aiguillonner l'heure qui n'a plus d'aileE
Tu chantes Le lah sous les tamariniersA
-
Tais toi L' pre parfum des amoureuses fi vresA
Se m le avec ton souffle l'air ti de du soirB
C'est un signal de mort qui tombe de tes l vresA
Djihan Gu r pour l'entendre est venu l s'asseoirB
-
Au fond du harem frais au mol clat des lampesA
Laisse plut t la gaze en ses plis caressantsA
Enclore tes cheveux d nou s sur tes tempesA
Ouvre plut t ton coeur aux songes innocentsA
-
Un implacable amour plane d'en haut et grondeC
Autour de toi dans l'air fatal o tu te plaisA
Ne sois pas Nurdj ham la lumi re du mondeC
Sois toujours nurmahal l' toile du palaisA
-
Mais va ta destin e au ciel m me est criteC
Les jours se sont enfuis Sous les arbres paisA
Tu ne chanteras plus ta chanson favoriteC
Djihan Gu r sur sa tour ne reviendra jamaisA
-
Maintenant les saphirs et les diamants rosesA
S'ouvrent en fleurs de flamme autour de ta beautC
Et constellent la soie et l'or o tu reposesA
Sous le d me royal de ton palais d' tC
-
Deux ran ons de radjah pendent tes oreillesA
Golkund et Vi apur ruissellent de ton colE
Tu si ges Persane au milieu des merveillesA
Aupr s du fils d'Akbar sur le tr ne mongolE
-
Et la maison d'Ali d sormais est d serteC
Les jets d'eau se sont tus dans les marbres tarisA
Plus de gais serviteurs sous la varangue ouverteC
Plus de paons familiers sous les berceaux fl trisA
-
Tout est vide et muet La ronce et l'herbe paissesA
H rissent les jardins o le reptile dortC
Mais Nurmahal n'a point parjur ses promessesA
Nurmahal peut r gner puisque Ali Khan est mortC
-
travers le ciel pur des nuits silencieusesA
Sur les ailes du r ve il revenait vainqueurB
Et ton nom s' chappait de ses l vres joyeusesA
Quand le fer de la haine est entr dans son coeurB
-
Gloire qui comme toi plus forte que l' preuveH
Et jusqu'au bout fid le son poux vivantC
Par un coup de poignard la fois reine et veuveH
D daigne de trahir et tue auparavantC

Charles Marie Rene Leconte De Lisle



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