Les Ascètes Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AABBCCBBDDDDBBBBBBBB EEBBCC BBCCBBFFFGBBBBBBEEBB BBBBBBGGBBHABB BBCCGGDDEEBBBBBBBBBB BBEEGGBBBB

Depuis qu'au joug de fer blanche esclave encha n eA
Hellas avait fini sa belle destin eA
Et qu'un dernier soupir un souffle harmonieuxB
Avait m l son ombre aux ombres de ses DieuxB
Le C sar d vor d'une soif ternelleC
Tarissait le lait pur de l'antique Cyb leC
P le la main sanglante et le coeur plein d'ennuisB
D'une vague terreur troublant ses longues nuitsB
Il coutait couch sur la pourpre romaineD
Dans un sombre concert g mir la race humaineD
Et tandis que la Louve aux mamelles d'airainD
Dormait le dos ploy sous son pied souverainD
Il affamait h tant les jours expiatoiresB
Les lions de l'Atlas au fond des vomitoiresB
In puisable mer du sommet des sept montsB
Couvrant l'empire entier de ses impurs limonsB
Nue horrible tra nant ses volupt s banalesB
La d bauche menait les grandes saturnalesB
Car c' tait l'heure sombre o le vieil universB
Ne pouvant oublier son opprobre et ses fersB
Gisait sans Dieu sans force et fatigu de vivreE
Comme un l che qui craint de mourir et s'enivreE
Et c'est alors plus haut que l'orgie aux bruits sourdsB
Qu'on entendit monter l'appel des nouveaux joursB
Cri d'all gresse et cri d'angoisse voix terribleC
D'amour d sesp r vers le monde invisibleC
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II-
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Les bruits du si cle ont ils touff votre voixB
Seigneur Jusques quand resterez vous en croixB
En vain vous avez bu l'amertume et la lieC
Le monde se compla t dans sa vieille folieC
Et s'attarde en chantant aux pieds de ses Dieux mortsB
Au d sert au d sert les sages et les fortsB
Au d sert au d sert ceux que l'Esprit convieF
Ceux qu'a longtemps battus l'orage de la vieF
Ceux que l'impie enivre ses coupes de feuF
Ceux qui dormaient hier dans le sein de leur DieuG
Au d sert au d sert les hommes et les femmesB
touffons dans nos coeurs les volupt s inf mesB
Vers la gloire des cieux ternels d ployonsB
L'extase aux ailes d'or sous la dent des lionsB
Multipliez en nous vos douleurs adorablesB
Seigneur Que nous soyons errants et mis rablesB
Qu'un soleil d vorant consume notre chairE
Le m pris nous est doux l'outrage nous est cherE
Pourvu que gravissant la cime du suppliceB
Nous puissions jusqu'au bout tarir votre caliceB
Et tout charg s d'opprobre et couronn s d'affrontsB
D'une pine sanglante aur oler nos frontsB
morne solitude grande mer de sablesB
Assouvis nos regards de choses p rissablesB
Balaye tous les vents les vieilles vanit sB
La poussi re sans nom des Dieux et des cit sB
Et pour nous arracher la mati re immondeG
Ouvre ton sein de flamme aux transfuges du mondeG
Fuyons voici venir le Jour myst rieuxB
O comme un peu de cendre aux quatre vents des cieuxB
La terre s'en ira par l'espace sublimeH
Oh combien rouleront dans le br lant ab meA
Mais l'Ange par nos noms nous appellera tousB
Et la face de Dieu resplendira pour nousB
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III-
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r veurs martyrs vaillantes cr aturesB
Qui dans l'effort sacr de vos nobles naturesB
Poussiez vers l'id al un sanglot ternelC
Je vous salue amants d sesp r s du cielC
Vous disiez vrai le coeur de l'homme est mort et videG
Et la terre maudite est comme un champ arideG
O la ronce inf conde et qu'on arrache en vainD
Dans le sillon qui br le touffe le bon grainD
Vous disiez vrai la vie est un mal ph m reE
Et la femme bien plus que la tombe est am reE
Aussi loin des cit s aux bruits tumultueuxB
Avec le crucifix et le b ton noueuxB
Et du nimbe promis illuminant vos t tesB
Vous fuyiez vers la mort p les anachor tesB
Pour que nul oeil humain ne vous rev t jamaisB
Vous montiez et l sur d'inf conds sommetsB
Et confiant votre me aux souffles des oragesB
Laissiez dormir vos os dans les antres sauvagesB
Ou parfois en songeant sur le sable embrasB
Que tout lien charnel ne s' tait pas brisB
Que le si cle quitt recevait vos hommagesB
Qu'un tourbillon lointain de vivantes imagesB
D'un monde trop aim repeuplait votre coeurE
Que le ciel reculait que l'homme tait vainqueurE
Troublant de vos sanglots l'implacable tendueG
Vous d chiriez vos flancs d'une main perdueG
Vous rougissiez le sol du sang des repentirsB
Et le d sert blanchi d'ossements de martyrsB
coutant ses lions remuer vos reliquesB
S'emplissait dans la nuit de visions bibliquesB

Charles Marie Rene Leconte De Lisle



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