Certes, ce monde est vieux, presque autant que l'enfer.
Bien des siècles sont morts depuis que l'homme pleure
Et qu'un âpre désir nous consume et nous leurre,
Plus ardent que le feu sans fin et plus amer.
Le mal est de trop vivre, et la mort est meilleure,
Soit que les poings liés on se jette à la mer,
Soit qu'en face du ciel, d'un oeil ferme, et sur l'heure,
Foudroyé dans sa force, on tombe sous le fer.
Toi, dont la vieille terre est avide, je t'aime,
Brûlante effusion du brave et du martyr,
Où l'âme se retrempe au moment de partir !
Ô sang mystérieux, ô splendide baptême,
Puissé-je, aux cris hideux du vulgaire hébété,
Entrer, ceint de ta pourpre, en mon éternité !
Le Voeu Suprême
Charles Marie Rene Leconte De Lisle
(1)
Poem topics: brave, moment, face, force, Print This Poem , Rhyme Scheme
Submit Spanish Translation
Submit German Translation
Submit French Translation
Write your comment about Le Voeu Suprême poem by Charles Marie Rene Leconte De Lisle
Best Poems of Charles Marie Rene Leconte De Lisle