L'enlèvement D'européia Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: ABCB CCCC DCDC CCCC CECE CFCF CECF DGGG CCCC HGHI CGCG CCCC FHFH HCBC CCCC

La montagne tait bleue et la mer tait roseA
Du limpide horizon dans l'air tout embaumB
L'Aurore fleur c leste et r cemment closeC
Semblait s' panouir sur le monde charmB
-
Non moins roses que l'Aube au bord des vastes ondesC
Les trois Vierges avec des rires ing nusC
Laissant sur leur paule errer leurs boucles blondesC
Se jouaient dans l' cume o brillaient leurs pieds nusC
-
Le sein libre demi du lin qui les prot geD
Une lumi re au coeur et l'innocence aux yeuxC
Et la robe agraf e leurs genoux de neigeD
Elles allaient sans peur des hommes et des DieuxC
-
Voici qu'un grand Taureau parut le long des c tesC
Grave et majestueux ayant de larges flancsC
Une toile enflamm e entre ses cornes hautesC
Et des clats de pourpre pars sur ses poils blancsC
-
Le souffle ambroisien de ses naseaux splendidesC
L'enveloppait parfois d'un nuage vermeilE
Tel que la vapeur d'or dont les poux KronidesC
Abritaient leur amour et leur divin sommeilE
-
Il vint et dans le sable o l' cume s'iriseC
Sa coucha saluant d'un doux mugissementF
Le beau groupe immobile et muet de surpriseC
Et caressa leurs pieds de son mufle fumantF
-
Or le voyant ainsi prostern l'une d'ellesC
Dont l'oeil tincelant refl tait le ciel bleuE
Plus jeune et la plus belle entre les trois si bellesC
S'assit sur ce Taureau superbe comme un DieuF
-
Tandis qu'elle riait dans sa na ve joieD
Lui soudain se dressa sur ses jarrets de ferG
Et rapide emportant sa gracieuse proieG
En quelques bonds fougueux s' lan a dans la merG
-
Les deux autres en pleurs sur les algues marinesC
Couraient p les les bras tendus vers les flotsC
Suppliaient tour tour les Puissances divinesC
Et nommaient leur compagne avec de longs sanglotsC
-
Celle ci voyant fuir le doux sol d'H ll nieH
Se lamentait tremblante O vas tu cher TaureauG
Pourquoi m'emportes tu sur la houle infinieH
Cruel toi qui semblais si docile et si beauI
-
Vois La mer est st rile et n'a point de prairiesC
Ni d'herbage odorant qui te puisse nourrirG
H las J'entends g mir mes compagnes ch riesC
Reviens Ne suis je pas trop jeune pour mourirG
-
Mais lui nageait toujours vers l'horizon sans bornesC
Refoulant du poitrail le poids des grandes EauxC
Sur qui resplendissait la pointe de ses cornesC
travers le brouillard qu'exhalaient ses naseauxC
-
Et quand la terre au loin se fut toute perdueF
Quand le silencieux espace OuranienH
Rayonna seul ardent sur la glauque tendueF
Le divin Taureau dit Vierge ne crains rienH
-
Je suis le Roi des Dieux le Kronide lui m meH
Descendu de l'immense ther tes genouxC
R jouis toi plut t Fleur d'Hellas que j'aimeB
D' tre immortelle au bras de l'immortel pouxC
-
Viens Voici l' le sainte aux antres proph tiquesC
O tu c l breras ton hymen glorieuxC
Et de toi sortiront des Enfants h ro quesC
Qui r giront la terre et deviendront des DieuxC

Charles Marie Rene Leconte De Lisle



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