Djihan-arâ Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: ABBAB ACCAC DCCDC CCCCC CEECE ACCAC CCCCC AFEAE CEECE GCCHC IAAIA DEEDE CCCCC CCCCC ECCEC ECCEC BBBBB CCCCC BFFBF HAFHA FBFFB CIICI EIIEI CCCCC BEFBF ABBAB IJBIH FEEFE BAABA BAABF

Quand tu vins parfumer la tige imp rialeA
Djihan Ar Le ciel tait splendide et purB
L'astre du grand Akbar en couronnait l'azurB
Et couch e au berceau sur la pourpre nataleA
Rose tu fleurissais dans le sang de TymurB
-
L'aurore o tu naquis fut une aube de f teA
Son rose clair baigna d'abord tes faibles yeuxC
Ton oreille entendit flotter un bruit joyeuxC
De voix et de baisers et de la base au fa teA
Tressaillir la demeure auguste des a euxC
-
De ses jardins royaux Delhi la cit neuveD
Effeuilla devant toi l'ar me le plus fraisC
Les peuples attentifs l'heure o tu na traisC
Salu rent ton nom sur les bords du saint fleuveD
Et l' cho le redit l'oiseau des for tsC
-
Jeune me tu re us le tribut de cent villesC
La mosqu e octogone alluma jours et soirsC
Ses tours de marbre roux comme des encensoirsC
Mais ton rire enfantin luit sur les fronts servilesC
Mieux que les minarets sur les carrefours noirsC
-
Afin qu'on te b n t par des vux unanimesC
Pour que le pervers m me ador t le momentE
O ton me brilla dans ton regard charmantE
Le sabre s' moussa sur le cou des victimesC
Et ton premier soupir fut un signal cl mentE
-
Tu grandis de respect d'amour environn eA
Sous les d mes mongols de ta gr ce embellisC
Calme comme un flot clair vierge comme les lysC
Plus digne de mourir au monde peine n eA
Que l'homme de baiser ta robe aux chastes plisC
-
L'empire tait heureux aux jours de ta jeunesseC
La fortune suivait dans la fuite du tempsC
Le ma tre pacifique et les peuples contentsC
Mais quels cieux ont tenu jusqu'au bout leur promesseC
Quel splendide matin eut d' ternels instantsC
-
l'horizon des flots o tout chante o tout brilleA
Cro t un sombre nuage avec la foudre au flancF
Telle germe mortel d'un r gne chancelantE
L'ambition couvait dans ta propre familleA
La haine au coeur muette et l'oeil tincelantE
-
Le vieux Djihan t'aimait perle de sa raceC
Il se r jouissait de ta douce beautE
Toi seule souriais dans son coeur attristE
Quand il voyait de loin m diter t te basseC
Le p le Aurang Ceyb cet enfant redoutE
-
Parle Te disait il ma fleur ma joieG
Veux tu d'autres jardins Veux tu d'autres palaisC
De plus riches colliers de plus beaux braceletsC
Ou le tr ne des Paons qui dans l'ombre flamboieH
Fille de mon amour tous tes r ves dis lesC
-
As tu vu soulevant ta fra che persienneI
Un jeune et fier radjah d'Aoud ou du N p lA
travers la Djemma poussant son noir chevalA
Forcer sous les manguiers quelque cerf hors d'haleineI
L'amour est il entr dans ton coeur virginalA
-
Parle Il est ton poux si telle est ton envieD
Mohammed Mes trois fils la main sur leur poignardE
Tremblent si je ne meurs de commander trop tardE
Mais toi qui m'es rest e charme de ma vieD
C'est toi que b nira mon supr me regardE
-
Vierge tu caressais alors silencieuseC
Le front du vieux Djihan qui se courbait plus basC
De tes secrets d sirs tu ne lui parlais pasC
Mais ressentant au coeur ton treinte pieuseC
Ton p re consol souriait dans tes brasC
-
Ce n' tait point l'amour que poursuivaient tes songesC
Djihan Ar Tes yeux en ignoraient les pleursC
Jamais tu n'avais dit Il est des jours meilleursC
Tu ne pressentais point la vie et ses mensongesC
Ton me ouvrait son aile et s'envolait ailleursC
-
Sous les massifs touffus d j pensive et lenteE
Loin des bruits importuns tu te perdais parfoisC
Quand le soleil au fa te illumin des boisC
Laisse tra ner un pan de sa robe sanglanteE
Et des monts de Lahor enflamme les paroisC
-
La t te de rubis d'or et de perles ceinteE
Tu courbais ton beau front de ce vain poids lassC
Tu r vais sur le pauvre et sur le d laissC
D' pancher la bont par qui l'aum ne est sainteE
Et de prendre le mal dont le monde est blessC
-
C'est pourquoi le destin gardait ta m moireB
Ce magnanime honneur de perdre sans retourB
Palais tr sors beaut ta jeunesse en un jourB
Et d'emporter vierge avec ta chaste gloireB
Ton p re malheureux au ciel de ton amourB
-
Dans le Tadj Mahal pav de pierreriesC
Aux d mes incrust s d' blouissantes fleursC
Qui m lent le reflet de leurs mille couleursC
Aux ondulations des blanches draperiesC
Sous le dais d'or qui flambe et ruisselle en lueursC
-
Aurang Ceyb v tu de sa robe grossi reB
Est assis la place o son p re a si gF
Et Djihan par ce fils implacable outragF
G mit ses cheveux blancs pars dans la poussi reB
De vieillesse d'opprobre et d'angoisse chargF
-
Pour atteindre plus t t ce fa te sublimeH
Aurang a tout fauch derri re et devant luiA
Ses deux fr res sont morts il est seul aujourd'huiF
Il r gne il a lav ses main chaudes du crimeH
Voici que l'oeuvre est bonne et que son jour a luiA
-
L'empire a reconnu le ma tre qui se l veF
Et balay le sol d'un front bl me d'effroiB
C'est le sabre d'Allah le flambeau de la foiF
Il est n le dernier mais l'ange arm du glaiveF
Le marqua de son signe et dit Tu seras roiB
-
Sa sur est l debout Ses yeux n'ont point de larmesC
On voit fr mir son corps et haleter son seinI
Mais loin de redouter un sinistre desseinI
Fi re et de sa vertu faisant toutes ses armesC
Elle coute parler l'asc tique assassinI
-
Vois Je suis Alam Gu r le conqu rant du mondeE
J'ai vaincu j'ai puni J'ai tri dans mon vanI
La paille du bon grain qu'a sem Tymur KhanI
Et de mon champ royal br l l'ivraie immondeE
Qu'as tu fait de ton p re Aurang fils de DjihanI
-
Qu'as tu fait de celui par qui tu vis et r gnesC
De ce vieillard deux fois auguste que tu haisC
As tu souill ta main parricide jamaisC
Est ce de l' me aussi meurtrier que tu saignesC
Sois maudit par ce sang de tous ceux que j'aimaisC
-
Il sourit admirant sa gr ce et sa col reB
Djihan Ar C' tait la volont de DieuE
Que mon front f t scell sous ce bandeau de feuF
Viens je te couvrirai d'une ombre tut laireB
Et quel qu'il soit enfant j'exaucerai ton voeuF
-
Mes mains ont respect mon p re v n rableA
Ne crains plus Il vivra captif mais honorB
M ditant dans son coeur d'un vain songe purB
Combien la gloire humaine est prompte et p rissableA
Que veux tu d'Alam Gu r J'ai dit et je tiendraiB
-
Aurang Charge mes bras d'une part de sa cha neI
C'est l mon plus cher vu mon r ve le plus beauJ
Pour que le vieux Djihan pardonne son bourreauB
Pour que j'abjure aussi l'amertume et la haineI
Enferme nous vivants en un m me tombeauH
-
Alam Gu r inclina pensif sa t te graveF
Une larme h sita dans son oeil morne et froidE
Va Dit il le chemin des forts est le plus droitE
Je te savais le coeur d'une vierge et d'un braveF
J'attendais ta demande et j'y veux faire droitE
-
Or tu v cus dix ans aupr s du vieillard sombreB
Djihan Ar charmant sa tristesse et son malA
Et quand il se coucha dans son caveau royalA
Ton beau corps se fl trit et devint comme une ombreB
Et l' me s'envola dans un cri filialA
-
Ainsi tu disparus toile solitaireB
De ce ciel vaste o rien d'aussi pur n'a brillA
Ton nom m me ton nom si doux fut oubliA
Et Dieu seul se souvint quand tu quittas la terreB
De l'ange qu'en ce monde il avait envoyF

Charles Marie Rene Leconte De Lisle



Rate:
(1)



Poem topics: , Print This Poem , Rhyme Scheme

Submit Spanish Translation
Submit German Translation
Submit French Translation


Write your comment about Djihan-arâ poem by Charles Marie Rene Leconte De Lisle


 
Best Poems of Charles Marie Rene Leconte De Lisle

Recent Interactions*

This poem was read 1 times,

This poem was added to the favorite list by 0 members,

This poem was voted by 0 members.

(* Interactions only in the last 7 days)

New Poems

Popular Poets