Dies Iræ Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: ABAB ACAC DBDB BBBB BBBB EAEA FCFC BABA BBBB GBGB BEBE BBBB BBBB GCGC BBBB ABAB AGAA HEHE BABA GCGC BCBC BBBB BCBC ABAB BBBB BBBB BBBB ACAC BEBE

Il est un jour une heure o dans le chemin rudeA
Courb sous le fardeau des ans multipli sB
L'Esprit humain s'arr te et pris de lassitudeA
Se retourne pensif vers les jours oubli sB
-
La vie a fatigu son attente inf condeA
D sabus du Dieu qui ne doit point venirC
Il sent rena tre en lui la jeunesse du mondeA
Il coute ta voix sacr souvenirC
-
Les astres qu'il aima d'un rayon pacifiqueD
Argentent dans la nuit les bois myst rieuxB
Et la sainte montagne et la vall e antiqueD
O sous les noirs palmiers dormaient ses premiers DieuxB
-
Il voit la Terre libre et les verdeurs sauvagesB
Flotter comme un encens sur les fleuves sacr sB
Et les bleus Oc ans chantant sur leurs rivagesB
Vers l'inconnu divin rouler immesur sB
-
De la hauteur des monts berceaux des races puresB
Au murmure des flots au bruit des d mes vertsB
Il coute grandir vierge encor de souilluresB
La jeune Humanit sur le jeune UniversB
-
Bienheureux Il croyait la terre imp rissableE
Il entendait parler au prochain firmamentA
Il n'avait point tach sa robe irr prochableE
Dans la beaut du monde il vivait fortementA
-
L' clair qui fait aimer et qui nous illumineF
Le br lait sans faiblir un si cle comme un jourC
Et la foi confiante et la candeur divineF
Veillaient au sanctuaire o rayonnait l'amourC
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Pourquoi s'est il lass des volupt s connuesB
Pourquoi les vains labeurs et l'avenir tentA
Les vents ont paissi l haut les noires nuesB
Dans une heure d'orage ils ont tout emportA
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Oh la tente au d sert et sur les monts sublimesB
Les grandes visions sous les c dres pensifsB
Et la Libert vierge et ses cris magnanimesB
Et le d bordement des transports primitifsB
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L'angoisse du d sir vainement nous convieG
Au livre originel qui lira d sormaisB
L'homme a perdu le sens des paroles de vieG
L'esprit se tait la lettre est morte pour jamaisB
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Nul n' cartera plus vers les couchants mystiquesB
La pourpre suspendue au devant de l'autelE
Et n'entendra passer dans les vents proph tiquesB
Les premiers entretiens de la Terre et du CielE
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Les lumi res d'en haut s'en vont diminu esB
L'imp n trable Nuit tombe d j des cieuxB
L'astre du vieil Ormuzd est mort sous les nu esB
L'Orient s'est couch dans la cendre des DieuxB
-
L'Esprit ne descend plus sur la race choisieB
Il ne consacre plus les justes et les fortsB
Dans le sein dess ch de l'immobile AsieB
Les soleils inf conds br lent les germes mortsB
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Les Asc tes assis dans les roseaux du fleuveG
coutent murmurer le flot tardif et purC
Pleurez Contemplateurs votre sagesse est veuveG
Vi nou ne si ge plus sur le Lotus d'azurC
-
L'harmonieuse Hellas vierge aux tresses dor esB
qui l'amour d'un monde a dress des autelsB
G t muette jamais au bord des mers sacr esB
Sur les membres divins de ses blancs ImmortelsB
-
Plus de charbon ardent sur la l vre proph teA
Ad na les vents ont emport ta voixB
Et le Nazar en p le et baissant la t teA
Pousse un cri de d tresse une derni re foisB
-
Figure aux cheveux roux d'ombre et de paix voil eA
Errante au bord des lacs sous ton nimbe de feuG
Salut l'humanit dans ta tombe scell eA
jeune Ess nien garde son dernier DieuA
-
Et l'Occident barbare est saisi de vertigeH
Les mes sans vertu dorment d'un lourd sommeilE
Comme des arbrisseaux vici s dans leur tigeH
Qui n'ont verdi qu'un jour et n'ont vu qu'un soleilE
-
Et les sages couch s sous les secrets portiquesB
Regardent poss dant le calme souhaitA
Les poques d'orage et les temps pacifiquesB
Rouler d'un cours gal l'homme l' ternitA
-
Mais nous nous consum s d'une impossible envieG
En proie au mal de croire et d'aimer sans retourC
R pondez jours nouveaux nous rendrez vous la vieG
Dites jours anciens nous rendrez vous l'amourC
-
O sont nos lyres d'or d'hyacinthe fleuriesB
Et l'hymne aux Dieux heureux et les vierges en choeurC
leusis et D los les jeunes Th oriesB
Et les po mes saints qui jaillissent du coeurC
-
O sont les Dieux promis les formes id alesB
Les grands cultes de pourpre et de gloire v tusB
Et dans les cieux ouvrant ses ailes triomphalesB
La blanche ascension des sereines VertusB
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Les Muses pas lents Mendiantes divinesB
S'en vont par les cit s en proie au rire amerC
Ah c'est assez saigner sous le bandeau d' pinesB
Et pousser un sanglot sans fin comme la MerC
-
Oui le mal ternel est dans sa pl nitudeA
L'air du si cle est mauvais aux esprits ulc r sB
Salut Oubli du monde et de la multitudeA
Reprends nous Nature entre tes bras sacr sB
-
Dans ta khlamyde d'or Aube myst rieuseB
veille un chant d'amour au fond des bois paisB
D roule encor Soleil ta robe glorieuseB
Montagne ouvre ton sein plein d'arome et de paixB
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Soupirs majestueux des ondes apais esB
Murmurez plus profonds en nos coeurs soucieuxB
R pandez for ts vos urnes de ros esB
Ruisselle en nous silence tincelant des cieuxB
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Consolez nous enfin des esp rances vainesB
La route infructueuse a bless nos pieds nusB
Du sommet des grands caps loin des rumeurs humainesB
vents emportez nous vers les Dieux inconnusB
-
Mais si rien ne r pond dans l'immense tendueA
Que le st rile cho de l' ternel D sirC
Adieu d serts o l' me ouvre une aile perdueA
Adieu songe sublime impossible saisirC
-
Et toi divine Mort o tout rentre et s'effaceB
Accueille tes enfants dans ton sein toilE
Affranchis nous du temps du nombre et de l'espaceB
Et rends nous le repos que la vie a troublE

Charles Marie Rene Leconte De Lisle



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