Je La Revois, Après Vingt Ans, L'à?le Où Décembre Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: ABAB CDCD EDED FAGA GHGI CDCD AHAH DHDH DHDH EDED DADA DADA GDGD

Je la revois apr s vingt ans l' le o D cembreA
Me jeta p le naufragB
La voil c'est bien elle Elle est comme une chambreA
O rien encor n'est d rangB
-
Oui c' tait bien ainsi qu'elle tait il me sembleC
Qu'elle rit et que j'aper oisD
Le m me oiseau qui fuit la m me fleur qui trembleC
La m me aurore dans les boisD
-
Il me semble revoir comme au fond d'un mirageE
Les champs les vergers les fruits m rsD
Et dans le firmament profond le m me orageE
Et la m me herbe au pied des mursD
-
Et le m me toit blanc qui m'attend et qui m'aimeF
Et par del le flot grondeurA
La m me vision d'un den dans la m meG
blouissante profondeurA
-
Oui je la reconnais cette gr ve enchant eG
Comme alors elle m'apparutH
Rive heureuse o l'on cherche Acis et Galat eG
O l'on trouve Booz et RuthI
-
Car il n'est pas de plage ou de montagne ou d' leC
Parmi les ab mes amersD
Mieux faite pour cacher les roses de l'idylleC
Sous la tragique horreur des mersD
-
Ciel oc an c' tait cette m me natureA
Gouffre de silence et de bruitH
Ayant on ne sait quelle insondable ouvertureA
Sur la lumi re et sur la nuitH
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Oui c' taient ces hameaux oui c' taient ces rivagesD
C' tait le m me aspect mouvantH
La m me cre senteur de bruy res sauvagesD
Les m mes tumultes du ventH
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C' tait la m me vague arrachant aux d combresD
Les m mes dentelles d'argentH
C' taient les m mes blocs jetant les m mes ombresD
Au m me ternel flot changeantH
-
C' taient les m mes caps que l'onde ignore et rongeE
Car l' pre mer pleine de deuilsD
Ne s'inqui te pas dans son effrayant songeE
De la figure des cueilsD
-
C' tait la m me fuite immense des nu esD
Sur ces monts o Dieu vient tonnerA
Les m mes cimes d'arbre en foule remu esD
N'ont pas fini de frissonnerA
-
C' tait le m me souffle ondoyant dans les seiglesD
Je crois revoir sur l'humble prA
Les m mes papillons avec les m mes aiglesD
Sur l'oc an d mesurA
-
C' tait le m me flux couvrant l' le d' cumeG
Comme un cheval blanchit le morsD
C' tait le m me azur c' tait la m me brumeG
Et combien vivaient qui sont mortsD

Victor Marie Hugo



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