Claire Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: ABAC DEDE EAEA EDED CEDE FFFF DEDE EAEA EDED EEEE GDGD AAAA FFFF ADAD DGDD EEEE EEEE DFDF DEDE FDFD DFDF EFEF EGEG DADA FDFD FEFE FEFE EEEE EAEA DEDE EEEE EDED FFFF FEFE FFFF GFG FDFD EEEE EEEE

Quoi donc la v tre aussi la v tre suit la mienneA
O m re au coeur profond m re vous avez beauB
Laisser la porte ouverte afin qu'elle revienneA
Cette pierre l bas dans l'herbe est un tombeauC
-
La mienne disparut dans les flots qui se m lentD
Alors ce fut ton tour Claire et tu t'envolasE
Est ce donc que l haut dans l'ombre elles s'appellentD
Qu'elles s'en vont ainsi l'une apr s l'autre h lasE
-
Enfant qui rayonnais qui chassais la tristesseE
Que ta m re jadis ber ait de sa chansonA
Qui d'abord la charmas avec ta petitesseE
Et plus tard lui remplis de clart l'horizonA
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Voil donc que tu dors sous cette pierre griseE
Voil que tu n'es plus ayant peine tD
L'astre attire le lys et te voil repriseE
O vierge par l'azur cette virginitD
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Te voil remont e au firmament sublimeC
chapp e aux grands cieux comme la grive aux boisE
Et flamme aile hymne odeur replong e l'ab meD
Des rayons des amours des parfums et des voixE
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Nous ne t'entendrons plus rire en notre nuit noireF
Nous voyons seulement comme pour nous b nirF
Errer dans notre ciel et dans notre m moireF
Ta figure nuage et ton nom souvenirF
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Pressentais tu d j ton sombre pithalameD
Marchant sur notre monde pas silencieuxE
De tous les id als tu composais ton meD
Comme si tu faisais un bouquet pour les cieuxE
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En te voyant si calme et toute lumineuseE
Les coeurs les plus saignants ne ha ssaient plus rienA
Tu passais parmi nous comme Ruth la glaneuseE
Et comme Ruth l' pi tu ramassais le bienA
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La nature front pur versait sur toi sa gr ceE
L'aurore sa candeur et les champs leur bontD
Et nous retrouvions nous sur qui la douleur passeE
Toute cette douceur dans toute ta beautD
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Chaste elle paraissait ne pas tre autre choseE
Que la forme qui sort des cieux blouissantsE
Et de tous les rosiers elle semblait la roseE
Et de tous les amours elle semblait l'encensE
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Ceux qui n'ont pas connu cette charmante filleG
Ne peuvent pas savoir ce qu' tait ce regardD
Transparent comme l'eau qui s' gaie et qui brilleG
Quand l' toile surgit sur l'oc an hagardD
-
Elle tait simple franche humble na ve et bonneA
Chantant demi voix son chant d'illusionA
Ayant je ne sais quoi dans toute sa personneA
De vague et de lointain comme la visionA
-
On sentait qu'elle avait peu de temps sur la terreF
Qu'elle n'apparaissait que pour s' vanouirF
Et qu'elle acceptait peu sa vie involontaireF
Et la tombe semblait par moments l' blouirF
-
Elle a pass dans l'ombre o l'homme se r signeA
Le vent sombre soufflait elle a pass sans bruitD
Belle candide ainsi qu'une plume de cygneA
Qui reste blanche m me en traversant la nuitD
-
Elle s'en est all e l'aube qui se l veD
Lueur dans le matin vertu dans le ciel bleuG
Bouche qui n'a connu que le baiser du r veD
Ame qui n'a dormi que dans le lit de DieuD
-
Nous voici maintenant en proie aux deuils sans bornesE
M re genoux tous deux sur des cercueils sacr sE
Regardant jamais dans les t n bres mornesE
La disparition des tres ador sE
-
Croire qu'ils resteraient quel songe Dieu les presseE
M me quand leurs bras blancs sont autour de nos cousE
Un vent du ciel profond fait frissonner sans cesseE
Ces fant mes charmants que nous croyons nousE
-
Ils sont l pr s de nous jouant sur notre routeD
Ils ne d daignent pas notre soleil obscurF
Et derri re eux et sans que leur candeur s'en douteD
Leurs ailes font parfois de l'ombre sur le murF
-
Ils viennent sous nos toits avec nous ils demeurentD
Nous leur disons Ma fille ou Mon fils ils sont douxE
Riants joyeux nous font une caresse et meurentD
O m re ce sont l les anges voyez vousE
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C'est une volont du sort pour nous s v reF
Qu'ils rentrent vite au ciel rest pour eux ouvertD
Et qu'avant d'avoir mis leur l vre notre verreF
Avant d'avoir rien fait et d'avoir rien souffertD
-
Ils partent radieux et qu'ignorant l'envieD
L'erreur l'orgueil le mal la haine la douleurF
Tous ces tres b nis s'envolent de la vieD
A l' ge o la prunelle innocente est en fleurF
-
Nous qui sommes d mons ou qui sommes ap tresE
Nous devons travailler attendre pr parerF
Pensifs nous expions pour nous m me ou pour d'autresE
Notre chair doit saigner nos yeux doivent pleurerF
-
Eux ils sont l'air qui fuit l'oiseau qui ne se poseE
Qu'un instant le soupir qui vole avril vermeilG
Qui brille et passe ils sont le parfum de la roseE
Qui va rejoindre aux cieux le rayon du soleilG
-
Ils ont ce grand d go t myst rieux de l' meD
Pour notre chair coupable et pour notre destinA
Ils ont tres r veurs qu'un autre azur r clameD
Je ne sais quelle soif de mourir le matinA
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Ils sont l' toile d'or se couchant dans l'auroreF
Mourant pour nous naissant pour l'autre firmamentD
Car la mort quand un astre en son sein vient cloreF
Continue au del l' panouissementD
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Oui m re ce sont l les lus du myst reF
Les envoy s divins les ail s les vainqueursE
A qui Dieu n'a permis que d'effleurer la terreF
Pour faire un peu de joie quelques pauvres coeursE
-
Comme l'ange Jacob comme J sus PierreF
Ils viennent jusqu' nous qui loin d'eux touffonsE
Beaux purs et chacun d'eux portant sous sa paupi reF
La sereine clart des paradis profondsE
-
Puis quand ils ont pieux bais toutes nos plaiesE
Pans notre douleur azur nos raisonsE
Et fait luire un moment l'aube travers nos claiesE
Et chant la chanson du ciel dam nos maisonsE
-
Ils retournent l haut parler Dieu des hommesE
Et pour lui faire voir quel est notre cheminA
Tout ce que nous souffrons et tout ce que nous sommesE
S'en vont avec un peu de terre dans la mainA
-
Ils s'en vont c'est tant t l' clair qui les emporteD
Tant t un mal plus fort que nos soins superflusE
Alors nous p les froids l'oeil fix sur la porteD
Nous ne savons plus rien sinon qu'ils ne sont plusE
-
Nous disons A quoi bon l' tre sans tincellesE
A quoi bon la maison o ne sont plus leurs pasE
A quoi bon la ram e o ne sont plus les ailesE
Qui donc attendons nous s'ils ne reviendront pasE
-
Ils sont partis pareils au bruit qui sort des lyresE
Et nous restons l seuls pr s du gouffre o tout fuitD
Tristes et la lueur de leurs charmants souriresE
Parfois nous appara t vaguement dans la nuitD
-
Car ils sont revenus et c'est l le myst reF
Nous entendons quelqu'un flotter un souffle errerF
Des robes effleurer notre seuil solitaireF
Et cela fait alors que nous pouvons pleurerF
-
Nous sentons frissonner leurs cheveux dans notre ombreF
Nous sentons lorsqu'ayant la lassitude en nousE
Nous nous levons apr s quelque pri re sombreF
Leurs blanches mains toucher doucement nos genouxE
-
Ils nous disent tout bas de leur voix la plus tendreF
'Mon p re encore un peu ma m re encore un jourF
'M'entends tu je suis l je reste pour t'attendreF
'Sur l' chelon d'en bas de l' chelle d'amourF
-
'Je t'attends pour pouvoir nous en aller ensembleG
'Cette vie est am re et tu vas en sortirF
'Pauvre coeur ne crains rien Dieu vit la mort rassembleG
'Tu redeviendras ange ayant t martyr '-
-
Oh quand donc viendrez vous Vous retrouver c'est na treF
Quand verrons nous ainsi qu'un id al flambeauD
La douce toile mort rayonnante appara treF
A ce noir horizon qu'on nomme le tombeauD
-
Quand nous en irons nous o vous tes colombesE
O sont les enfants morts et les printemps enfuisE
Et tous les chers amours dont nous sommes les tombesE
Et toutes les clart s dont nous sommes les nuitsE
-
Vers ce grand ciel cl ment o sont tous les dictamesE
Les aim s les absents les tres purs et douxE
Les baisers des esprits et les regards des mesE
Quand nous en irons nous quand nous en irons nousE

Victor Marie Hugo



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