Charles Vacquerie Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AABCCB DEFBBF FFBAAB BBGBBG GGGFFG FFEFFE BBABBA FFGBBG FFAHHA FFGBBG BBFFFF FFAGGA FFBEEB AAFBBB FABBA FFFFFF FFIBBI FFAEAA AAFFFF IIBFFB FFFABF

Il ne sera pas dit que ce jeune homme deuilA
Se sera de ses mains ouvert l'affreux cercueilA
O s journe l'ombre abhorr eB
H las et qu'il aura lui m me dans la mortC
De ses jours g n reux encor pleins jusqu'au bordC
Renvers la coupe dor eB
-
Et que sa m re p le et perdant la raisonD
Aura vu rapporter au seuil de sa maisonE
Sous un suaire aux plis fun bresF
Ce fils nagu re encor pareil au jour qui na tB
Maintenant bl me et froid tel que la mort venaitB
De le faire pour les t n bresF
-
Il ne sera pas dit qu'il sera mort ainsiF
Qu'il aura coeur profond et par l'amour saisiF
Donn sa vie ma colombeB
Et qu'il l'aura suivie au lieu morne et voilA
Sans que la voix du p re genoux ait parlA
A cet me dans cette tombeB
-
En pr sence de tant d'amour et de vertuB
Il ne sera pas dit que je me serai tuB
Moi qu'attendent les maux sans nombreG
Que je n'aurai point mis sur sa bi re un flambeauB
Et que je n'aurai pas devant son noir tombeauB
Fait asseoir une strophe sombreG
-
N'ayant pu la sauver il a voulu mourirG
Sois b ni toi qui jeune l' ge o vient s'offrirG
L'esp rance joyeuse encoreG
Pouvant rester survivre puiser tes printempsF
Ayant devant les yeux l'azur de tes vingt ansF
Et le sourire de l'auroreG
-
A tout ce que promet la jeunesse aux plaisirsF
Aux nouvelles amours aux oublieux d sirsF
Par qui toute peine est bannieE
A l'avenir tr sor des jours peine closF
A la vie au soleil pr f ras sous les flotsF
L' treinte de cette agonieE
-
Oh quelle sombre joie cet tre charmantB
De se voir embrass e au supr me momentB
Par ton doux d sespoir fid leA
La pauvre me a souri dans l'angoisse en sentantB
A travers l'eau sinistre et l'effroyable instantB
Que tu t'en venais avec elleA
-
Leurs mes se parlaient sous les vagues rumeursF
Que fais tu disait elle Et lui disait Tu meursF
Il faut bien aussi que je meureG
Et les bras enlac s doux couple frissonnantB
Ils se sont en all s dans l'ombre et maintenantB
On entend le fleuve qui pleureG
-
Puisque tu fus si grand puisque tu fus si douxF
Que de vouloir mourir jeune homme amant pouxF
Qu' jamais l'aube en ta nuit brilleA
Aie jamais sur toit l'ombre de Dieu penchH
Sois b ni sous la pierre o te voil couchH
Dors mon fils aupr s de ma filleA
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Sois b ni que la brise et que l'oiseau des boisF
Passants myst rieux de leur plus douce voixF
Te parlent dans ta maison sombreG
Que la source te pleure avec sa goutte d'eauB
Que le frais liseron se glisse en ton tombeauB
Comme une caresse de l'ombreG
-
Oh s'immoler sortir avec l'ange qui sortB
Suivre ce qu'on aima dans l'horreur de la mortB
Dans le s pulcre ou sur les claiesF
Donner ses jours son sang et ses illusionsF
J sus baise en pleurant ces saintes actionsF
Avec les l vres de ses plaiesF
-
Rien n' gale ici bas rien n'atteint sous les cieuxF
Ces h ros doucement saignants et radieuxF
Amour qui n'ont que toi pour r gleA
Le g nie l'oeil fixe au vaste lan vainqueurG
Lui m me est d pass par ces essors du coeurG
L'ange vole plus haut que l'aigleA
-
Dors O mes douloureux et sombres bien aim sF
Dormez le chaste hymen du s pulcre dormezF
Dormez au bruit du flot qui grondeB
Tandis que l'homme souffre et que le vent lointainE
Chasse les noirs vivants travers le destinE
Et les marins travers l'ondeB
-
Ou plut t car la mort n'est pas un lourd sommeilA
Envolez vous tous deux dans l'ab me vermeilA
Dans les profonds gouffres de joieF
O le juste qui meurt semble un soleil levantB
O la mort au front p le est comme un lys vivantB
O l'ange frissonnant flamboieB
-
Fuyez mes doux oiseaux vadez vous tous deuxF
Loin de notre nuit froide et loin du mal hideux Franchissez l' ther d'un coup d'aileA
Volez loin de ce monde pre hiver sans clartB
Vers cette radieuse et bleue ternitB
Dont l' me humaine est l'hirondelleA
-
O chers tres absents on ne vous verra plusF
Marcher au vert penchant des coteaux chevelusF
Disant tout bas de douces chosesF
Dans le mois des chansons des nids et des lilasF
Vous n'irez plus semant des sourires h lasF
Vous n'irez plus cueillant des rosesF
-
On ne vous verra plus dans ces sentiers joyeuxF
Errer et comme si vous vitiez les yeuxF
De l'horizon vaste et superbeI
Chercher l'obscur asile et le taillis profondB
O passent des rayons qui tremblent et qui fontB
Des taches de soleil sur l'herbeI
-
Villequier Caudebec et tous ces frais vallonsF
Ne vous entendront plus vous crier AllonsF
Le vent est bon la Seine est belleA
Comme ces lieux charmants vont tre pleins d'ennuiE
Les hardis go lands ne diront plus C'est luiA
Les fleurs ne diront plus C'est elleA
-
Dieu qui ferme la vie et rouvre l'id alA
Fait flotter jamais votre lit nuptialA
Sous le grand d me aux clairs pilastresF
En vous prenant la terre il vous prit les douleursF
Ce p re souriant pour les champs pleins de fleursF
Vous donne les cieux remplis d'astresF
-
Allez des esprits purs accro tre la tribuI
De cette coupe am re o vous n'avez pas buI
H las nous viderons le resteB
Pendant que nous pleurons de sanglots abreuv sF
Vous heureux enivr s de vous m mes vivezF
Dans l' blouissement c lesteB
-
Vivez aimez ayez les bonheurs infinisF
Oh les anges pensifs b nissant et b nisF
Savent seuls sous les sacr s voilesF
Ce qu'il entre d'extase et d'ombre et de ciel bleuA
Dans l' ternel baiser de deux mes que DieuB
Tout coup change en deux toilesF

Victor Marie Hugo



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