Ce Que Dit La Bouche D'ombre (i) Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: A AAAAAAABBBBAABCAADDA ABBAAAABBAAEEFFGHBBA AHHAAIIAAAABBHHEEHHA AA ABBEEBJAAAAIIGGAAAAE EEE

extraitsA
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Les fleurs souffrent sous le ciseauA
Et se ferment ainsi que des paupi res closesA
Toutes les femmes sont teintes du sang des rosesA
La vierge au bal qui danse ange aux fra ches couleursA
Et qui porte en sa main une touffe de fleursA
Respire en souriant un bouquet d'agoniesA
Pleurez sur les laideurs et les ignominiesA
Pleurez sur l'araign e immonde sur le verB
Sur la limace au dos mouill comme l'hiverB
Sur le vil puceron qu'on voit aux feuilles pendreB
Sur le crabe hideux sur l'affreux scolopendreB
Sur l'effrayant crapaud pauvre monstre aux doux yeuxA
Qui regarde toujours le ciel myst rieuxA
Plaignez l'oiseau de crime et la b te de proieB
Ce que Domitien C sar fit avec joieC
Tigre il le continue avec horreur Verr sA
Qui fut loup sous la pourpre est loup dans les for tsA
Il descend r veill l'autre c t du r veD
Son rire au fond des bois en hurlement s'ach veD
Pleurez sur ce qui hurle et pleurez sur Verr sA
Sur ces tombeaux vivants marqu s d'obscurs arr tsA
Penchez vous attendri versez votre pri reB
La piti fait sortir des rayons de la pierreB
Plaignez le louveteau plaignez le lionceauA
La mati re affreux bloc n'est que le lourd monceauA
Des effets monstrueux sortis des sombres causesA
Ayez piti voyez des mes dans les chosesA
H las le cabanon subit aussi l' crouB
Plaignez le prisonnier mais plaignez le verrouB
Plaignez la cha ne au fond des bagnes insalubresA
La hache et le billot sont deux tres lugubresA
La hache souffre autant que le corps le billotE
Souffre autant que la t te myst res d'en hautE
Ils se livrent une pre et hideuse batailleF
Il br che la hache et la hache l'entailleF
Ils se disent tout bas l'un l'autre AssassinG
Et la hache maudit les hommes sombre essaimH
Quand le soir sur le dos du bourreau son ministreB
Elle revient dans l'ombre et luit miroir sinistreB
Ruisselante de sang et refl tant les cieuxA
Et la nuit dans l' tal morne et silencieuxA
Le cadavre au cou rouge effrayant glac bl meH
Seul sait ce que lui dit le billot tronc lui m meH
Oh que la terre est froide et que les rocs sont dursA
Quelle muette horreur dans les halliers obscursA
Les pleurs noirs de la nuit sur la colombe blancheI
Tombent le vent met nue et torture la brancheI
Quel monologue affreux dans l'arbre aux rameaux vertsA
Quel frisson dans l'herbe Oh quels yeux fixes ouvertsA
Dans les cailloux profonds oubliettes des mesA
C'est une me que l'eau scie en ses froides lamesA
C'est une me que fait ruisseler le pressoirB
T n bres l'univers est hagard Chaque soirB
Le noir horizon monte et la nuit noire tombeH
Tous deux l'occident d'un mouvement de tombeH
Ils vont se rapprochant et dans le firmamentE
O terreur sur le jour cras lentementE
La tenaille de l'ombre effroyable se fermeH
Oh les berceaux font peur Un bagne est dans un germeH
Ayez piti vous tous et qui que vous soyezA
Les hideux ch timents l'un sur l'autre broy sA
Roulent submergeant tout except les m moiresA
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Parfois on voit passer dans ces profondeurs noiresA
Comme un rayon lointain de l' ternel amourB
Alors l'hy ne Atr e et le chacal TimourB
Et l' pine Ca phe et le roseau PilateE
Le volcan Alaric la gueule carlateE
L'ours Henri huit pour qui Morus en vain priaB
Le sanglier Selim et le porc BorgiaJ
Poussent des cris vers l' tre adorable et les b tesA
Qui port rent jadis des mitres sur leurs t tesA
Les grains de sable rois les brins d'herbe empereursA
Tous les hideux orgueils et toutes les fureursA
Se brisent la douceur saisit le plus faroucheI
Le chat l che l'oiseau l'oiseau baise la moucheI
Le vautour dit dans l'ombre au passereau PardonG
Une caresse sort du houx et du chardonG
Tous les rugissements se fondent en pri resA
On entend s'accuser de leurs forfaits les pierresA
Tous ces sombres cachots qu'on appelle les fleursA
Tressaillent le rocher se met fondre en pleursA
Des bras se l vent hors de la tombe dormanteE
Le vent g mit la nuit se plaint l'eau se lamenteE
Et sous l'oeil attendri qui regarde d'en hautE
Tout l'ab me n'est plus qu'un immense sanglotE

Victor Marie Hugo



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