A Virgile Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AABCDDEE DDCCFFFFDDCC DDFFDD CCDDGGCCGGDD DDDDGGDDDDDDFF

Virgile po te mon ma tre divinA
Viens quittons cette ville au cri sinistre et vainA
Qui g ante et jamais ne fermant la paupi reB
Presse un flot cumant entre ses flancs de pierreC
Lut ce si petite au temps de tes C sarsD
Et qui jette aujourd'hui cit pleine de charsD
Sous le nom clatant dont le monde la nommeE
Plus de clart qu'Ath ne et plus de bruit que RomeE
-
Pour toi qui dans les bois fais comme l'eau des cieuxD
Tomber de feuille en feuille un vers myst rieuxD
Pour toi dont la pens e emplit ma r verieC
J'ai trouv dans une ombre o rit l'herbe fleurieC
Entre Buc et Meudon dans un profond oubliF
Et quand je dis Meudon suppose TivoliF
J'ai trouv mon po te une chaste vall eF
A des coteaux charmants nonchalamment m l eF
Retraite favorable des amants cach sD
Faite de flots dormants et de rameaux pench sD
O midi baigne en vain de ses rayons sans nombreC
La grotte et la for t frais asiles de l'ombreC
-
Pour toi je l'ai cherch e un matin fier joyeuxD
Avec l'amour au coeur et l'aube dans les yeuxD
Pour toi je l'ai cherch e accompagn de celleF
Qui sait tous les secrets que mon me rec leF
Et qui seule avec moi sous les bois chevelusD
Serait ma Lycoris si j' tais ton GallusD
-
Car elle a dans le coeur cette fleur large et pureC
L'amour myst rieux de l'antique natureC
Elle aime comme nous ma tre ces douces voixD
Ce bruit de nids joyeux qui sort des sombres boisD
Et le soir tout au fond de la vall e troiteG
Les coteaux renvers s dans le lac qui miroiteG
Et quand le couchant morne a perdu sa rougeurC
Les marais irrit s des pas du voyageurC
Et l'humble chaume et l'antre obstru d'herbe verteG
Et qui semble une bouche avec terreur ouverteG
Les eaux les pr s les monts les refuges charmantsD
Et les grands horizons pleins de rayonnementsD
-
Ma tre puisque voici la saison des pervenchesD
Si tu veux chaque nuit en cartant les branchesD
Sans veiller d' chos nos pas hasardeuxD
Nous irons tous les trois c'est dire tous deuxD
Dans ce vallon sauvage et de la solitudeG
R veurs nous surprendrons la secr te attitudeG
Dans la brune clairi re o l'arbre au tronc noueuxD
Prend le soir un profil humain et monstrueuxD
Nous laisserons fumer c t d'un cytiseD
Quelque feu qui s' teint sans p tre qui l'attiseD
Et l'oreille tendue leurs vagues chansonsD
Dans l'ombre au clair de lune travers les buissonsD
Avides nous pourrons voir la d rob eF
Les satyres dansants qu'imite Alph sib eF

Victor Marie Hugo



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