A Propos D'horace Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AABBAABBCCAAAAAABBDD DDAAEEBBDDA FFGGAAAAAADDCCFFDDBB AAAAHHAAFFIIAAAAAAAA GAAAAAAAABBBBAAAAAAA AAAAAAAEEDDAAAA AAAAAIJAADDFFAAKEEEE EEEBBDDFFAAAABBBBALE EAAAAAAFFLL D D

Marchands de grec marchands de latin cuistres doguesA
Philistins magisters je vous hais p dagoguesA
Car dans votre aplomb grave infaillible h b tB
Vous niez l'id al la gr ce et la beautB
Car vos textes vos lois vos r gles sont fossilesA
Car avec l'air profond vous tes imb cilesA
Car vous enseignez tout et vous ignorez toutB
Car vous tes mauvais et m chants Mon sang boutB
Rien qu' songer au temps o r veuse bourriqueC
Grand diable de seize ans j' tais en rh toriqueC
Que d'ennuis de fureurs de b tises gredinsA
Que de froids ch timents et que de chocs soudainsA
Dimanche en retenue et cinq cents vers d'HoraceA
Je regardais le monstre aux ongles noirs de crasseA
Et je balbutiais Monsieur Pas de raisonsA
Vingt fois l'ode Panclus et l' p tre aux PisonsA
Or j'avais justement ce jour l douce id eB
Qui me faisait r ver d'Armide et d'Hayd eB
Un rendez vous avec la fille du portierD
Grand Dieu perdre un tel jour le perdre tout entierD
Je devais en parlant d'amour extase pureD
En l'enivrant avec le ciel et la natureD
La mener si le temps n' tait pas trop mauvaisA
Manger de la galette aux buttes Saint GervaisA
R ve heureux je voyais dans ma col re bleueE
Tout cet den cong les lilas la banlieueE
Et j'entendais parmi le thym et le muguetB
Les vagues violons de la m re SaguetB
O douleur furieux je montais ma chambreD
Fournaise au mois de juin et glaci re en d cembreD
Et l je m' criaisA
-
Horace bon gar onF
Qui vivais dans le calme et selon la raisonF
Et qui t'allais poser dans ta sagesse francheG
Sur tout comme l'oiseau se pose sur la brancheG
Sans peser sans rester ne demandant aux dieuxA
Que le temps de chanter ton chant libre et joyeuxA
Tu marchais coutant le soir sous les charmillesA
Les rires touff s des folles jeunes fillesA
Les doux chuchotements dans l'angle obscur du boisA
Tu courtisais ta belle esclave quelquefoisA
Myrtale aux blonds cheveux qui s'irrite et se cabreD
Comme la mer creusant les golfes de CalabreD
Ou bien tu t'accoudais la table buvant secC
Ton vin que tu mettais toi m me en un pot grecC
P gase te soufflait des vers de sa narineF
Tu songeais tu faisais des odes BarineF
A M c ne Virgile ton champ de TiburD
A Chlo qui passait le long de ton vieux murD
Portant sur son beau front l'amphore d licateB
La nuit lorsque Phoeb devient la sombre H cateB
Les halliers s'emplissaient pour toi de visionsA
Tu voyais des lueurs des formes des rayonsA
Cerb re se frotter la queue entre les jambesA
A Bacchus dieu des vins et p re des ambesA
Sil ne dig rer dans sa grotte pensifH
Et se glisser dans l'ombre et s'enivrer lascifH
Aux blanches nudit s des nymphes peu v tuesA
La faune aux pieds de ch vre aux oreilles pointuesA
Horace quand gris d'un petit vin sabinF
Tu surprenais Glyc re ou Lycoris au bainF
Qui t'e t dit Flaccus quand tu peignais RomeI
Les jeunes chevaliers courant dans l'hippodromeI
Comme Moli re a peint en France les marquisA
Que tu faisais ces vers charmants profonds exquisA
Pour servir dans le si cle odieux o nous sommesA
D'instruments de torture d'horribles bonshommesA
Mal peign s mal v tus qui m chent lourds p dantsA
Comme un singe une fleur ton nom entre leurs dentsA
Grimauds hideux qui n'ont tant leur t te est vid eA
Jamais eu de ma tresse et jamais eu d'id eA
Puis j'ajoutais faroucheG
O cancres qui mettezA
Une soutane aux dieux de l' ther irrit sA
Un b guin Diane et qui de vos tricornesA
Coiffez sinistrement les olympiens mornesA
Eunuques tourmenteurs cr tins soyez mauditsA
Car vous tes les vieux les noirs les engourdisA
Car vous tes l'hiver car vous tes cruchesA
L'ours qui va dans les bois cherchant un arbre ruchesA
L'ombre le plomb la mort la tombe le n antB
Nul ne vit pr s de vous dress sur son s antB
Et vous p trifiez d'une haleine sordideB
Le jeune homme na f tincelant splendideB
Et vous vous approchez de l'aurore endormeursA
A Pindare serein plein d' piques rumeursA
A Sophocle T rence Plaute l'ambroisieA
O tra tres vous m lez l'antique hypocrisieA
Vos t n bres vos moeurs vos jougs vos exeatsA
Et l'assoupissement des noirs couvents b atsA
Vos coups d'ongle rayant tous les sublimes livresA
Vos pr jug s qui font vos yeux de brouillards ivresA
L'horreur de l'avenir la haine du progr sA
Et vousfaites sans peur sans piti sans regretsA
A la jeunesse aux coeurs vierges l'esp ranceA
Boire dans votre nuit ce vieil opium ranceA
O fermoirs de la bible humaine sacristainsA
De l'art de la science et des ma tres lointainsA
Et de la v rit que l'homme aux cieux p leE
Vous changez ce grand temple en petite chapelleE
Guichetiers de l'esprit faquins dont le go t s rD
M ne en laisse le beau porte clefs de l'azurD
Vous prenez Th ocrite Eschyle aux sacr s voilesA
Tibulle plein d'amour Virgile plein d' toilesA
Vous faites de l'enfer avec ces paradisA
Et ma rage croissant je reprenaisA
-
MauditsA
Ces monast res sourds bouges prisons ha esA
Oh comme on fit jadis au p dant de Ve esA
Culotte bas vieux tigre coliers coliersA
Accourez par essaims par bandes par milliersA
Du gamin de Paris au groeculus de RomeI
Et coupez du bois vert et fouaillez moi cet hommeJ
Jeunes bouches mordez le metteur de b illonsA
Le mannequin sur qui l'on drape des haillonsA
A tout autant d'esprit que ce cuistre en son antreD
Et tout autant de coeur et l'un a dans le ventreD
Du latin et du grec comme l'autre du foinF
Ah je prends Phyllodoce et Xantis t moinF
Que je suis amoureux de leurs claires tuniquesA
Mais je hais l'affreux tas des vils p dants iniquesA
Confier un enfant je vous demande un peuK
A tous ces tres noirs autant mettre morbleuE
La mouche en pension chez une tarentuleE
Ces moines expliquer Platon lire CatulleE
Tacite racontant le grand AgricolaE
Lucr ce eux d chiffrer Hom re ces gens lE
Ces diacres ces bedeaux dont le groin renifleE
Cr nes d'o sort la nuit pattes d'o sort la giffleE
Vieux dadais l'air rogue au sourcil triomphantB
Qui ne savent pas m me peler un enfantB
Ils ignorent comment l' me na t et veut cro treD
Cela vous a Laharpe et Nonotte pour clo treD
Ils en sont l'A B C D du coeur humainF
Ils sont l'horrible Hier qui veut tuer DemainF
Ils offrent l'aiglon leurs r gles d' crevissesA
Et puis ces noirs tessons ont une odeur de vicesA
O vieux pots gueul s des soifs qu'on ne dit pasA
Le pluriel met une S leurs me s culp sA
Les boucs myst rieux en les voyants s'indignentB
Et quand on dit Amour terre et cieux ils se signentB
Leur vieux visc re mort insulte au coeur naissantB
Ils le prennent de haut avec l'adolescentB
Et ne tol rent pas le jour entrant dans l' meA
Sous la forme pens e ou sous la forme femmeL
Quand la muse appara t ces hurleurs de holE
Disent Qu'est ce que c'est que cette folle lE
Et devant ses beaut s de ses rayons accruesA
Ils reprennent Couleurs dures nuances cruesA
Vapeurs illusions r ves et quel traversA
Avez vous de fourrer l'arc en ciel dans vos versA
Ils raillent les enfants ils raillent les po tesA
Ils font aux rossignols leurs gros yeux de chouettesA
L'enfant est l'ignorant ils sont l'ignorantinF
Ils raturent l'esprit la splendeur le matinF
Ils sarclent l'id al ainsi qu'un barbarismeL
Et ces culs de bouteille ont le d dain du prismeL
-
Ainsi l'on m'entendait dans ma ge le crierD
-
Le monologue avait le temps de varieD

Victor Marie Hugo



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