A Celle Qui Est Restée En France Poem Rhyme Scheme and Analysis
Rhyme Scheme: ABBC DAAEFGGHHDDCCCCGIFFH HHHHHHHHHCC A CCJJDDDDHHHHDDHHCCHH HHDDH HBBFFHHHHCCHHHHHHC CCCCCCC A DDDDDDD DHHCCDDCCDDHH CCDDCCCCDDF FFFCC A AADDCCCCDDCC DDJJHHDDCC HHCCHHDDDDDDCIHHI | A |
Mets toi sur ton s ant l ve tes yeux d range | B |
Ce drap glac qui fait des plis sur ton front d'ange | B |
Ouvre tes mains et prends ce livre il est toi | C |
- | |
Ce livre o vit mon me espoir deuil r ve effroi | D |
Ce livre qui contient le spectre de ma vie | A |
Mes angoisses mon aube h las de pleurs suivie | A |
L'ombre et son ouragan la rose et son pistil | E |
Ce livre azur triste orageux d'o sort il | F |
D'o sort le bl me clair qui d chire la brume | G |
Depuis quatre ans j'habite un tourbillon d' cume | G |
Ce livre en a jailli Dieu dictait j' crivais | H |
Car je suis paille au vent Va dit l'esprit Je vais | H |
Et quand j'eus termin ces pages quand ce livre | D |
Se mit palpiter respirer vivre | D |
Une glise des champs que le lierre verdit | C |
Dont la tour sonne l'heure mon n ant m'a dit | C |
Ton cantique est fini donne le moi po te | C |
Je le r clame a dit la for t inqui te | C |
Et le doux pr fleuri m'a dit Donne le moi | G |
La mer en le voyant fr mir m'a dit Pourquoi | I |
Ne pas me le jeter puisque c'est une voile | F |
C'est moi qu'appartient cet hymne a dit l' toile | F |
Donne le nous songeur ont cri les grands vents | H |
Et les oiseaux m'ont dit Vas tu pas aux vivants | H |
Offrir ce livre clos si loin de leurs querelles | H |
Laisse nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes | H |
Mais le vent n'aura point mon livre cieux profonds | H |
Ni la sauvage mer livr e aux noirs typhons | H |
Ouvrant et refermant ses flots pres emb ches | H |
Ni la verte for t qu'emplit un bruit de ruches | H |
Ni l' glise o le temps fait tourner son compas | H |
Le pr ne l'aura pas l'astre ne l'aura pas | H |
L'oiseau ne l'aura pas qu'il soit aigle ou colombe | C |
Les nids ne l'auront pas je le donne la tombe | C |
- | |
II | A |
- | |
Autrefois quand septembre en larmes revenait | C |
Je partais je quittais tout ce qui me conna t | C |
Je m' vadais Paris s'effa ait rien personne | J |
J'allais je n' tais plus qu'une ombre qui frissonne | J |
Je fuyais seul sans voir sans penser sans parler | D |
Sachant bien que j'irais o je devais aller | D |
H las je n'aurais pu m me dire Je souffre | D |
Et comme subissant l'attraction d'un gouffre | D |
Que le chemin f t beau pluvieux froid mauvais | H |
J'ignorais je marchais devant moi j'arrivais | H |
souvenirs forme horrible des collines | H |
Et pendant que la m re et la soeur orphelines | H |
Pleuraient dans la maison je cherchais le lieu noir | D |
Avec l'avidit morne du d sespoir | D |
Puis j'allais au champ triste c t de l' glise | H |
T te nue pas lents les cheveux dans la bise | H |
L'oeil aux cieux j'approchais l'accablement soutient | C |
Les arbres murmuraient C'est le p re qui vient | C |
Les ronces cartaient leurs branches dess ch es | H |
Je marchais travers les humbles croix pench es | H |
Disant je ne sais quels doux et fun bres mots | H |
Et je m'agenouillais au milieu des rameaux | H |
Sur la pierre qu'on voit blanche dans la verdure | D |
Pourquoi donc dormais tu d'une fa on si dure | D |
Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais | H |
- | |
Et les p cheurs passaient en tra nant leurs filets | H |
Et disaient Qu'est ce donc que cet homme qui songe | B |
Et le jour et le soir et l'ombre qui s'allonge | B |
Et V nus qui pour moi jadis tincela | F |
Tout avait disparu que j' tais encor l | F |
J' tais l suppliant celui qui nous exauce | H |
J'adorais je laissais tomber sur cette fosse | H |
H las o j'avais vu s' vanouir mes cieux | H |
Tout mon coeur goutte goutte en pleurs silencieux | H |
J'effeuillais de la sauge et de la cl matite | C |
Je me la rappelais quand elle tait petite | C |
Quand elle m'apportait des lys et des jasmins | H |
Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains | H |
Gaie et riant d'avoir de l'encre ses doigts roses | H |
Je respirais les fleurs sur cette cendre closes | H |
Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts | H |
Et par moments Dieu je voyais travers | H |
La pierre du tombeau comme une lueur d' me | C |
- | |
Oui jadis quand cette heure en deuil qui me r clame | C |
Tintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant | C |
Rien ne me retenait et j'allais maintenant | C |
H las fleuve bois vallons dont je fus l'h te | C |
Elle sait n'est ce pas que ce n'est pas ma faute | C |
Si depuis ces quatre ans pauvre coeur sans flambeau | C |
Je ne suis pas all prier sur son tombeau | C |
- | |
III | A |
- | |
Ainsi ce noir chemin que je faisais ce marbre | D |
Que je contemplais p le adoss contre un arbre | D |
Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher | D |
La nuit que je voyais lentement approcher | D |
Ces ifs ce cr puscule avec ce cimeti re | D |
Ces sanglots qui du moins tombaient sur cette pierre | D |
mon Dieu tout cela c' tait donc du bonheur | D |
- | |
Dis qu'as tu fait pendant tout ce temps l Seigneur | D |
Qu'a t elle fait Vois tu la vie en vos demeures | H |
A quelle horloge d'ombre as tu compt les heures | H |
As tu sans bruit parfois pouss l'autre endormi | C |
Et t'es tu m'attendant r veill e demi | C |
T'es tu p le accoud e l'obscure fen tre | D |
De l'infini cherchant dans l'ombre reconna tre | D |
Un passant travers le noir cercueil mal joint | C |
Attentive coutant si tu n'entendais point | C |
Quelqu'un marcher vers toi dans l' ternit sombre | D |
Et t'es tu recouch e ainsi qu'un m t qui sombre | D |
En disant Qu'est ce donc mon p re ne vient pas | H |
Avez vous tous les deux parl de moi tout bas | H |
- | |
Que de fois j'ai choisi tout mouill s de ros e | C |
Des lys dans mon jardin des lys dans ma pens e | C |
Que de fois j'ai cueilli de l'aub pine en fleur | D |
Que de fois j'ai l bas cherch la tour d'Harfleur | D |
Murmurant C'est demain que je pars et stupide | C |
Je calculais le vent et la voile rapide | C |
Puis ma main s'ouvrait triste et je disais Tout fuit | C |
Et le bouquet tombait sinistre dans la nuit | C |
Oh que de fois sentant qu'elle devait m'attendre | D |
J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendre | D |
Pour en charger quelqu'un qui passerait par l | F |
- | |
Lazare ouvrit les yeux quand J sus l'appela | F |
Quand je lui parle h las pourquoi les ferme t elle | F |
O serait donc le mal quand de l'ombre mortelle | F |
L'amour violerait deux fois le noir secret | C |
Et quand ce qu'un dieu fit un p re le ferait | C |
- | |
IV | A |
- | |
Que ce livre du moins obscur message arrive | A |
Murmure ce silence et flot cette rive | A |
Qu'il y tombe sanglot soupir larme d'amour | D |
Qu'il entre en ce s pulcre o sont entr s un jour | D |
Le baiser la jeunesse et l'aube et la ros e | C |
Et le rire ador de la fra che pous e | C |
Et la joie et mon coeur qui n'est pas ressorti | C |
Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti | C |
Le chant du deuil la voix du p le adieu qui pleure | D |
Le r ve dont on sent l'aile qui nous effleure | D |
Qu'elle dise Quelqu'un est l j'entends du bruit | C |
Qu'il soit comme le pas de mon me en sa nuit | C |
- | |
Ce livre l gion tournoyante et sans nombre | D |
D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre | D |
Ce vol de souvenirs fuyant l'horizon | J |
Cet essaim que je l che au seuil de ma prison | J |
Je vous le confie air souffles nu e espace | H |
Que ce fauve oc an qui me parle voix basse | H |
Lui soit cl ment l' pargne et le laisse passer | D |
Et que le vent ait soin de n'en rien disperser | D |
Et jusqu'au froid caveau fid lement apporte | C |
Ce don myst rieux de l'absent la morte | C |
- | |
Dieu puisqu'en effet dans ces sombres feuillets | H |
Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais | H |
Dans ces chants murmur s comme un pithalame | C |
Pendant que vous tourniez les pages de mon me | C |
Puisque j'ai dans ce livre enregistr mes jours | H |
Mes maux mes deuils mes cris dans les probl mes sourds | H |
Mes amours mes travaux ma vie heure par heure | D |
Puisque vous ne voulez pas encor que je meure | D |
Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler | D |
Puisque je sens le vent de l'infini souffler | D |
Sur ce livre qu'emplit l'orage et le myst re | D |
Puisque j'ai vers l toutes vos ombres terre | D |
Humanit douleur dont je suis le passant | C |
Puisque de mon esprit de mon coeur de mon sang | I |
J'ai fait l' cre parfum de ces versets fun bres | H |
Va t'en livre l'azu | H |
Victor Marie Hugo
(1)
Poem topics: , Print This Poem , Rhyme Scheme
Submit Spanish Translation
Submit German Translation
Submit French Translation
Write your comment about A Celle Qui Est Restée En France poem by Victor Marie Hugo
Best Poems of Victor Marie Hugo