Le Guignon Poem Rhyme Scheme

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Au dessus du b eacute tail ahuri des humains	A
Bondissaient en clart eacute les sauvages crini egrave res	A
Des mendiants d'azur le pied dans nos chemins	A
	-
Un noir vent sur leur marche eacute ploy eacute pour banni egrave res	A
La flagellait de froid tel jusque dans la chair	B
Qu'il y creusait aussi d'irritables orni egrave res	A
	-
Toujours avec l'espoir de rencontrer la mer	B
Ils voyageaient sans pain sans b acirc tons et sans urnes	A
Mordant au citron d'or de l'id eacute al amer	C
	-
La plupart r acirc la dans les d eacute fil eacute s nocturnes	A
S'enivrant du bonheur de voir couler son sang	D
O Mort le seul baiser aux bouches taciturnes	A
	-
Leur d eacute faite c'est par un ange tr egrave s puissant	E
Debout agrave l'horizon dans le nu de son glaive	F
Une pourpre se caille au sein reconnaissant	E
	-
Ils tettent la douleur comme ils t eacute taient le r ecirc ve	F
Et quand ils vont rythmant de pleurs voluptueux	A
Le peuple s'agenouille et leur m egrave re se l egrave ve	F
	-
Ceux l agrave sont consol eacute s s ucirc rs et majestueux	A
Mais tra icirc nent agrave leurs pas cent fr egrave res qu'on bafoue	F
D eacute risoires martyrs de hasards tortueux	A
	-
Le sel pareil des pleurs ronge leur douce joue	G
Ils mangent de la cendre avec le m ecirc me amour	C
Mais vulgaire ou bouffon le destin qui les roue	C
	-
Ils pouvaient exciter aussi comme un tambour	C
La servile piti eacute des races agrave voix terne	H
Eacute gaux de Prom eacute th eacute e agrave qui manque un vautour	C
	-
Non vils et fr eacute quentant les d eacute serts sans citerne	H
Ils courent sous le fouet d'un monarque rageur	C
Le Guignon dont le rire inou iuml les prosterne	H
	-
Amants il saute en croupe agrave trois le partageur	C
Puis le torrent franchi vous plonge en une mare	C
Et laisse un bloc boueux du blanc couple nageur	C
	-
Gr acirc ce agrave lui si l'un souffle agrave son buccin bizarre	C
Des enfants nous tordront en un rire obstin eacute	E
Qui le poing agrave leur cul singeront sa fanfare	C
	-
Gr acirc ce agrave lui si l'une orne agrave point un sein fan eacute	E
Par une rose qui nubile le rallume	I
De la bave luira sur son bouquet damn eacute	E
	-
Et ce squelette nain coiff eacute d'un feutre agrave plume	I
Et bott eacute dont l'aisselle a pour poils vrais des vers	A
Est pour eux l'infini de la vaste amertume	I
	-
Vex eacute s ne vont ils pas provoquer le pervers	A
Leur rapi egrave re grin ccedil ant suit le rayon de lune	H
Qui neige en sa carcasse et qui passe au travers	A
	-
D eacute sol eacute s sans l'orgueil qui sacre l'infortune	H
Et tristes de venger leurs os de coups de bec	J
Ils convoitent la haine au lieu de la rancune	H
	-
Ils sont l'amusement des racleurs de rebec	J
Des marmots des putains et de la vieille engeance	A
Des loqueteux dansant quand le broc est agrave sec	J
	-
Les po euml tes bons pour l'aum ocirc ne ou la vengeance	A
Ne connaissent le mal de ces dieux effac eacute s	A
Les disent ennuyeux et sans intelligence	A
	-
Ils peuvent fuir ayant de chaque exploit assez	A
Comme un vierge cheval eacute cume de temp ecirc te	E
Plut ocirc t que de partir en galops cuirass eacute s	A
	-
Nous so ucirc lerons d'encens le vainqueur de la f ecirc te	E
Mais eux pourquoi n'endosser pas ces baladins	A
D' eacute carlate haillon hurlant que l'on s'arr ecirc te	E
	-
Quand en face tous leur ont crach eacute les d eacute dains	A
Nuls et la barbe agrave mots bas priant le tonnerre	C
Ces h eacute ros exc eacute d eacute s de malaises badins	A
	-
Vont ridiculement se pendre au r eacute verb egrave re	C

Stephane Mallarme

Le Guignon Poem Rhyme Scheme and Analysis

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