L' Après-midi D'un Faune Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: A B CCCDEEDDD D DDDFFBBFFFFFFGG HHDDDDDDIHIGGCCF FCCFFHHDDGGDDB BDDDDFFFFD DCCFFDDDDGGGGDDCCFFD DFFFFJJDDCC FFCCCCFFDDJBFJFFFJD D

Eacute glogueA
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Le FauneB
-
Ces nymphes je les veux perp eacute tuerC
Si clairC
Leur incarnat l eacute ger qu'il voltige dans l'airC
Assoupi de sommeils touffusD
Aimai je un r ecirc veE
Mon doute amas de nuit ancienne s'ach egrave veE
En maint rameau subtil qui demeur eacute les vraisD
Bois m ecirc me prouve h eacute las que bien seul je m'offraisD
Pour triomphe la faute id eacute ale de rosesD
-
R eacute fl eacute chissonsD
-
ou si les femmes dont tu glosesD
Figurent un souhait de tes sens fabuleuxD
Faune l'illusion s' eacute chappe des yeux bleusD
Et froids comme une source en pleurs de la plus chasteF
Mais l'autre tout soupirs dis tu qu'elle contrasteF
Comme brise du jour chaude dans ta toisonB
Que non par l'immobile et lasse p acirc moisonB
Suffoquant de chaleurs le matin frais s'il lutteF
Ne murmure point d'eau que ne verse ma fl ucirc teF
Au bosquet arros eacute d'accords et le seul ventF
Hors des deux tuyaux prompt agrave s'exhaler avantF
Qu'il disperse le son dans une pluie arideF
C'est agrave l'horizon pas remu eacute d'une rideF
Le visible et serein souffle artificielG
De l'inspiration qui regagne le cielG
-
O bords siciliens d'un calme mar eacute cageH
Qu' agrave l'envi de soleils ma vanit eacute saccageH
Tacite sous les fleurs d' eacute tincelles CONTEZD
Que je coupais ici les creux roseaux dompt eacute sD
Par le talent quand sur l'or glauque de lointainesD
Verdures d eacute diant leur vigne agrave des fontainesD
Ondoie une blancheur animale au reposD
Et qu'au pr eacute lude lent o ugrave naissent les pipeauxD
Ce vol de cygnes non de na iuml ades se sauveI
Ou plongeH
Inerte tout br ucirc le dans l'heure fauveI
Sans marquer par quel art ensemble d eacute talaG
Trop d'hymen souhait eacute de qui cherche le laG
Alors m' eacute veillerai je agrave la ferveur premi egrave reC
Droit et seul sous un flot antique de lumi egrave reC
Lys et l'un de vous tous pour l'ing eacute nuit eacuteF
-
Autre que ce doux rien par leur l egrave vre eacute bruit eacuteF
Le baiser qui tout bas des perfides assureC
Mon sein vierge de preuve atteste une morsureC
Myst eacute rieuse due agrave quelque auguste dentF
Mais bast arcane tel eacute lut pour confidentF
Le jonc vaste et jumeau dont sous l'azur on joueH
Qui d eacute tournant agrave soi le trouble de la joueH
R ecirc ve dans un solo long que nous amusionsD
La beaut eacute d'alentour par des confusionsD
Fausses entre elle m ecirc me et notre chant cr eacute duleG
Et de faire aussi haut que l'amour se moduleG
Eacute vanouir du songe ordinaire de dosD
Ou de flanc pur suivis avec mes regards closD
Une sonore vaine et monotone ligneB
-
T acirc che donc instrument des fuites ocirc maligneB
Syrinx de refleurir aux lacs o ugrave tu m'attendsD
Moi de ma rumeur fier je vais parler longtempsD
Des d eacute esses et par d'idol acirc tres peinturesD
Agrave leur ombre enlever encore des ceinturesD
Ainsi quand des raisins j'ai suc eacute la clart eacuteF
Pour bannir un regret par ma feinte eacute cart eacuteF
Rieur j' eacute l egrave ve au ciel d' eacute t eacute la grappe videF
Et soufflant dans ses peaux lumineuses avideF
D'ivresse jusqu'au soir je regarde au traversD
-
O nymphes regonflons des SOUVENIRS diversD
Mon oeil trouant les joncs dardait chaque encolureC
Immortelle qui noie en l'onde sa br ucirc lureC
Avec un cri de rage au ciel de la for ecirc tF
Et le splendide bain de cheveux dispara icirc tF
Dans les clart eacute s et les frissons ocirc pierreriesD
J'accours quand agrave mes pieds s'entrejoignent meurtriesD
De la langueur go ucirc t eacute e agrave ce mal d' ecirc tre deuxD
Des dormeuses parmi leurs seuls bras hasardeuxD
Je les ravis sans les d eacute senlacer et voleG
Agrave ce massif ha iuml par l'ombrage frivoleG
De roses tarissant tout parfum au soleilG
O ugrave notre eacute bat au jour consum eacute soit pareilG
Je t'adore courroux des vierges ocirc d eacute liceD
Farouche du sacr eacute fardeau nu qui se glisseD
Pour fuir ma l egrave vre en feu buvant comme un eacute clairC
Tressaille la frayeur secr egrave te de la chairC
Des pieds de l'inhumaine au oelig de la timideF
Qui d eacute laisse agrave la fois une innocence humideF
De larmes folles ou de moins tristes vapeursD
Mon crime c'est d'avoir gai de vaincre ces peursD
Tra icirc tresses divis eacute la touffe eacute chevel eacute eF
De baisers que les dieux gardaient si bien m ecirc l eacute eF
Car agrave peine j'allais cacher un rire ardentF
Sous les replis heureux d'une seule gardantF
Par un doigt simple afin que sa candeur de plumeJ
Se teign icirc t agrave l' eacute moi de sa soeur qui s'allumeJ
La petite na iuml ve et ne rougissant pasD
Que de mes bras d eacute faits par de vagues tr eacute pasD
Cette proie agrave jamais ingrate se d eacute livreC
Sans piti eacute du sanglot dont j' eacute tais encore ivreC
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Tant pis vers le bonheur d'autres m'entra icirc nerontF
Par leur tresse nou eacute e aux cornes de mon frontF
Tu sais ma passion que pourpre et d eacute j agrave m ucirc reC
Chaque grenade eacute clate et d'abeilles murmureC
Et notre sang eacute pris de qui le va saisirC
Coule pour tout l'essaim eacute ternel du d eacute sirC
Agrave l'heure o ugrave ce bois d'or et de cendres se teinteF
Une f ecirc te s'exalte en la feuill eacute e eacute teinteF
Etna c'est parmi toi visit eacute de V eacute nusD
Sur ta lave posant tes talons ing eacute nusD
Quand tonne une somme triste ou s' eacute puise la flammeJ
Je tiens la reineB
O s ucirc r ch acirc timentF
Non mais l' acirc meJ
De paroles vacante et ce corps alourdiF
Tard succombent au fier silence de midiF
Sans plus il faut dormir en l'oubli du blasph egrave meF
Sur le sable alt eacute r eacute gisant et comme j'aimeJ
Ouvrir ma bouche agrave l'astre efficace des vinsD
-
Couple adieu je vais voir l'ombre que tu devinsD

Stephane Mallarme



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