L'an se rajeunissait en sa verte jouvence
Quand je m'épris de vous, ma Sinope cruelle ;
Seize ans étaient la fleur de votre âge nouvelle,
Et votre teint sentait encore son enfance.
Vous aviez d'une infante encor la contenance,
La parole, et les pas ; votre bouche était belle,
Votre front et vos mains dignes d'une Imrnortelle,
Et votre oeil, qui me fait trépasser quand j'y pense.
Amour, qui ce jour-là si grandes beautés vit,
Dans un marbre, en mon coeur d'un trait les écrivit ;
Et si pour le jourd'hui vos beautés si parfaites
Ne sont comme autrefois, je n'en suis moins ravi,
Car je n'ai pas égard à cela que vous êtes,
Mais au doux souvenir des beautés que je vis.
L'an Se Rajeunissait En Sa Verte Jouvence
Pierre De Ronsard
(1)
Poem topics: car, son, Print This Poem , Rhyme Scheme
Submit Spanish Translation
Submit German Translation
Submit French Translation
<< Je N'ay Plus Que Les Os, Un Schelette Je Semble Poem
Le Soir Qu'amour Vous Fit En La Salle Descendre Poem>>
Write your comment about L'an Se Rajeunissait En Sa Verte Jouvence poem by Pierre De Ronsard
Best Poems of Pierre De Ronsard