L'émigrant De Landor Road Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AA BCDB BEFD GDDD DHHD DBFF DHDD DDBB DDDB DDDD BHFH FDFHF DBID DBDD

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Le chapeau la main il entra du pied droitB
Chez un tailleur tr s chic et fournisseur du roiC
Ce commer ant venait de couper quelques t tesD
De mannequins v tus comme il faut qu'on se v teB
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La foule en tous les sens remuait en m lantB
Des ombres sans amour qui se tra naient par terreE
Et des mains vers le ciel plein de lacs de lumi reF
S'envolaient quelquefois comme des oiseaux blancsD
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Mon bateau partira demain pour l'Am riqueG
Et je ne reviendrai jamaisD
Avec l'argent gagn dans les prairies lyriquesD
Guider mon ombre aveugle en ces rues que j'aimaisD
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Car revenir c'est bon pour un soldat des IndesD
Les boursiers ont vendu tous mes crachats d'or finH
Mais habill de neuf je veux dormir enfinH
Sous des arbres pleins d'oiseaux muets et de singesD
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Les mannequins pour lui s' tant d shabill sD
Battirent leurs habits puis les lui essay rentB
Le v tement d'un lord mort sans avoir payF
Au rabais l'habilla comme un millionnaireF
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Au dehors les ann esD
Regardaient la vitrineH
Les mannequins victimesD
Et passaient encha n esD
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Intercal es dans l'an c' taient les journ es veuvesD
Les vendredis sanglants et lents d'enterrementsD
De blancs et de tout noirs vaincus des cieux qui pleuventB
Quand la femme du diable a battu son amantB
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Puis dans un port d'automne aux feuilles ind cisesD
Quand les mains de la foule y feuillolaient aussiD
Sur le pont du vaisseau il posa sa valiseD
Et s'assitB
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Les vents de l'Oc an en soufflant leurs menacesD
Laissaient dans ses cheveux de longs baisers mouill sD
Des migrants tendaient vers le port leurs mains lassesD
Et d'autres en pleurant s' taient agenouill sD
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Il regarda longtemps les rives qui moururentB
Seuls des bateaux d'enfant tremblaient l'horizonH
Un tout petit bouquet flottant l'aventureF
Couvrit l'Oc an d'une immense floraisonH
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Il aurait voulu ce bouquet comme la gloireF
Jouer dans d'autres mers parmi tous les dauphinsD
Et l'on tissait dans sa m moireF
Une tapisserie sans finH
Qui figurait son histoireF
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Mais pour noyer chang es en pouxD
Ces tisseuses t tues qui sans cesse interrogentB
Il se maria comme un dogeI
Aux cris d'une sir ne moderne sans pouxD
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Gonfle toi vers la nuit Mer Les yeux des squalesD
Jusqu' l'aube ont guett de loin avidementB
Des cadavres de jours rong s par les toilesD
Parmi le bruit des flots et les derniers sermentsD

Guillaume Apollinaire



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