O Muses, Accourez Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AAAABBCCDDDDDDBBA AEFCCAAAAAACCAAGGAAH IAABBAAGGAADDDDAADDC CDDAAAADDFFDDBBAAAAJ JAAAAAABBAA

O muses accourez solitaires divinesA
Amantes des ruisseaux des grottes des collinesA
Soit qu'en ses beaux vallons N me gare vos pasA
Soit que de doux pensers en de riants climatsA
Vous retiennent aux bords de Loire ou de GaronneB
Soit que parmi les choeurs de ces nymphes da Rh neB
La lune sur les pr s o son flambeau vous luitC
Dansantes vous admire au retour de la nuitC
Venez J'ai fui la ville aux muses si contraireD
Et l' cho fatigu des clameurs du vulgaireD
Sur les pav s poudreux d'un bruyant carrefourD
Les po tiques fleurs n'ont jamais vu le jourD
Le tumulte et les cris font fuir avec la lyreD
L'oisive r verie au suave d lireD
Et les rapides chars et leurs cercles d'airainB
Effarouchent les vers qui se taisent soudainB
Venez Que vos bont s ne me soient point avaresA
-
Mais oh faisant de vous mes p nates mes laresA
Quand pourrai je habiter un champ qui soit moiE
Et villageois tranquille ayant pour tout emploiF
Dormir et ne rien faire inutile po teC
Go ter le doux oubli d'une vie inqui teC
Vous savez si toujours d s mes plus jeunes ansA
Mes rustiques souhaits m'ont port vers les champsA
Si mon coeur d vorait vos champ tres histoiresA
Cet ge d'or si cher vos doctes m moiresA
Ces fleuves ces vergers den aim des cieuxA
Et du premier humain berceau d licieuxA
L' pouse de Booz chaste et belle indigenteC
Qui suit d'un pas tremblant la moisson opulenteC
Joseph qui dans Sichem cherche et retrouve h lasA
Ses dix fr res pasteurs qui ne l'attendaient pasA
Rachel objet sans prix qu'un amoureux courageG
N'a pas trop achet de quinze ans d'esclavageG
Oh oui je veux un jour en des bords retir sA
Sur un riche coteau ceint de bois et de pr sA
Avoir un humble toit une source d'eau viveH
Qui parle et dans sa fuite et f conde et plaintiveI
Nourrisse mon verger abreuve mes troupeauxA
L je veux ignorant le monde et ses travauxA
Loin du superbe ennui que l' clat environneB
Vivre comme jadis aux champs de BabyloneB
Ont v cu nous dit on ces p res des humainsA
Dont le nom aux autels remplit nos fastes saintsA
Avoir amis enfants pouse belle et sageG
Errer un livre en main de bocage en bocageG
Savourer sans remords sans crainte sans d sirsA
Une paix dont nul bien n' gale les plaisirsA
Douce m lancolie aimable mensong reD
Des antres des for ts d esse tut laireD
Qui vient d'une insensible et charmante langueurD
Saisir l'ami des champs et p n trer son coeurD
Quand sorti vers le soir des grottes recul esA
Il s' gare pas lents au penchant des vall esA
Et voit des derniers feux le ciel se colorerD
Et sur les monts lointains un beau jour expirerD
Dans sa volupt sage et pensive et muetteC
Il s'assied sur son sein laisse tomber sa t teC
Il regarde ses pieds dans le liquide azurD
Du fleuve qui s' tend comme lui calme et purD
Se peindre les coteaux les toits et les feuillagesA
Et la pourpre en festons couronnant les nuagesA
Il revoit pr s de lui tout coup anim sA
Ces fant mes si beaux nos pleurs tant aim sA
Dont la troupe immortelle habite sa m moireD
Julie amante faible et tomb e avec gloireD
Clarisse beaut sainte o respire le cielF
Dont la douleur ignore et la haine et le fielF
Qui souffre sans g mir qui p rit sans murmureD
Cl mentine ador e me c leste et pureD
Qui parmi les rigueurs d'une injuste maisonB
Ne perd point l'innocence en perdant la raisonB
M nes aux yeux charmants vos images ch riesA
Accourent occuper ses belles r veriesA
Ses yeux laissent tomber une larme Avec vousA
Il est dans vos foyers il voit vos traits si douxA
A vos pers cuteurs il reproche leur crimeJ
Il aime qui vous aime il hait qui vous opprimeJ
Mais tout coup il pense mortels d plaisirsA
Que ces touchants objets de pleurs et de soupirsA
Ne sont peut tre h las que d'aimables chim resA
De l' me et du g nie enfants imaginairesA
Il se l ve il s'agite pas tumultueuxA
En projets enchanteurs il gare ses voeuxA
Il ira le coeur plein d'une image divineB
Chercher si quelques lieux ont une Cl mentineB
Et dans quelque d sert loin des regards jalouxA
La servir l'adorer et vivre ses genouxA

Andre Marie De Chenier



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