Le Malade Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AABBCCAABBDEBBFG HHAAIIAADDA ACCAAAAAA JJAAAAHHIIAAKKAACCAA JJLMBNAAKKAANBAAAAAA CCODAA AAAAKKBNKKAABBAAKBHH PPBBAAJJAAQQAAAAAA AAAABBAARRAABBKKH

'Apollon dieu sauveur dieu des savants myst resA
Dieu de la vie et dieu des plantes salutairesA
Dieu vainqueur de Python dieu jeune et triomphantB
Prends piti de mon fils de mon unique enfantB
Prends piti de sa m re aux larmes condamn eC
Qui ne vit que pour lui qui meurt abandonn eC
Qui n'a pas d rester pour voir mourir son filsA
Dieu jeune viens aider sa jeunesse AssoupisA
Assoupis dans son sein cette fi vre br lanteB
Qui d vore la fleur de sa vie innocenteB
Apollon si jamais chapp du tombeauD
Il retourne au M nale avoir soin du troupeauE
Ces mains ces vieilles mains orneront ta statueB
De ma coupe d'onyx tes pieds suspendueB
Et chaque t nouveau d'un jeune taureau blancF
La hache ton autel fera couler le sangG
-
Eh bien mon fils es tu toujours impitoyableH
Ton funeste silence est il inexorableH
Enfant tu veux mourir Tu veux dans ses vieux ansA
Laisser ta m re seule avec ses cheveux blancsA
Tu veux que ce soit moi qui ferme ta paupi reI
Que j'unisse ta cendre celle de ton p reI
C'est toi qui me devais ces soins religieuxA
Et ma tombe attendait tes pleurs et tes adieuxA
Parle parle mon fils quel chagrin te consumeD
Les maux qu'on dissimule en ont plus d'amertumeD
Ne l veras tu point ces yeux appesantisA
-
Ma m re adieu je meurs et tu n'as plus de filsA
Non tu n'as plus de fils ma m re bien aim eC
Je te perds Une plaie ardente envenim eC
Me ronge avec effort je respire et je croisA
Chaque fois respirer pour la derni re foisA
Je ne parlerai pas Adieu ce lit me blesseA
Ce tapis qui me couvre accable ma faiblesseA
Tout me p se et me lasse Aide moi je me meursA
Tourne moi sur le flanc Ah j'expire douleursA
-
Tiens mon unique enfant mon fils prends ce breuvageJ
Sa chaleur te rendra ta force et ton courageJ
La mauve le dictame ont avec les pavotsA
M l leurs sucs puissants qui donnent le reposA
Sur le vase bouillant attendrie mes larmesA
Une Thessalienne a compos des charmesA
Ton corps d bile a vu trois retours du soleilH
Sans conna tre C r s ni tes yeux le sommeilH
Prends mon fils laisse toi fl chir ma pri reI
C'est ta m re ta vieille inconsolable m reI
Qui pleure qui jadis te guidait pas pasA
T'asseyait sur son sein te portait dans ses brasA
Que tu disais aimer qui t'apprit le direK
Qui chantait et souvent te for ait sourireK
Lorsque tes jeunes dents par de vives douleursA
De tes yeux enfantins faisaient couler des pleursA
Tiens presse de ta l vre h las p le et glac eC
Par qui cette mamelle tait jadis press eC
Que ce suc te nourrisse et vienne ton secoursA
Comme autrefois mon lait nourrit tes premiers joursA
-
O coteaux d' rymanthe vallons bocageJ
O vent sonore et frais qui troublais le feuillageJ
Et faisais fr mir l'onde et sur leur jeune seinL
Agitais les replis de leur robe de linM
De l g res beaut s troupe agile et dansanteB
Tu sais tu sais ma m re aux bords de l' rymantheN
L ni loups ravisseurs ni serpents ni poisonsA
O visage divin f tes chansonsA
Des pas entrelac s des fleurs une onde pureK
Aucun lieu n'est si beau dans toute la natureK
Dieux ces bras et ces flancs ces cheveux ces pieds nusA
Si blancs si d licats Je ne te verrai plusA
Oh portez portez moi sur les bords d' rymantheN
Que je la voie encor cette vierge dansanteB
Oh que je voie au loin la fum e longs flotsA
S' lever de ce toit au bord de cet enclosA
Assise tes c t s ses discours sa tendresseA
Sa voix trop heureux p re enchante ta vieillesseA
Dieux par dessus la haie lev e en rempartsA
Je la vois pas lents en longs cheveux parsA
Seule sur un tombeau pensive inanim eC
S'arr ter et pleurer sa m re bien aim eC
Oh que tes yeux sont doux que ton visage est beauO
Viendras tu point aussi pleurer sur mon tombeauD
Viendras tu point aussi la plus belle des bellesA
Dire sur mon tombeau Les Parques sont cruellesA
-
Ah mon fils c'est l'amour c'est l'amour insensA
Qui t'a jusqu' ce point cruellement blessA
Ah mon malheureux fils Oui faibles que nous sommesA
C'est toujours cet amour qui tourmente les hommesA
S'ils pleurent en secret qui lira dans leur coeurK
Verra que c'est toujours cet amour en fureurK
Mais mon fils mais dis moi quelle belle dansanteB
Quelle vierge as tu vue au bord de l' rymantheN
N'es tu pas riche et beau du moins quand la douleurK
N'avait point de ta joue teint la jeune fleurK
Parle Est ce cette Egl fille du roi des ondesA
Ou cette jeune Ir ne aux longues tresses blondesA
Ou ne sera ce point cette fi re beautB
Dont j'entends le beau nom chaque jour r p tB
Dont j'apprends que partout les belles sont jalousesA
Qu'aux temples aux festins les m res les pousesA
Ne sauraient voir dit on sans peine et sans effroiK
Cette belle Daphn Dieux ma m re tais toiB
Tais toi Dieux qu'as tu dit Elle est fi re inflexibleH
Comme les immortels elle est belle et terribleH
Mille amants l'ont aim e ils l'ont aim e en vainP
Comme eux j'aurais trouv quelque refus hautainP
Non garde que jamais elle soit inform eB
Mais mort tourment m re bien aim eB
Tu vois dans quels ennuis d p rissent mes joursA
Ma m re bien aim e ah viens mon secoursA
Je meurs va la trouver que tes traits que ton geJ
De sa m re ses yeux offrent la sainte imageJ
Tiens prends cette corbeille et nos fruits les plus beauxA
Prends notre Amour d'ivoire honneur de ces hameauxA
Prends la coupe d'onyx Corinthe ravieQ
Prends mes jeunes chevreaux prends mon coeur prends ma vieQ
Jette tout ses pieds apprends lui qui je suisA
Dis lui que je me meurs que tu n'as plus de filsA
Tombe aux pieds du vieillard g mis implore presseA
Adjure cieux et mers dieu temple autel d esseA
Pars et si tu reviens sans les avoir fl chisA
Adieu ma m re adieu tu n'auras plus de filsA
-
J'aurai toujours un fils va la belle esp ranceA
Me dit ' Elle s'incline et dans un doux silenceA
Elle couvre ce front terni par les douleursA
De baisers maternels entrem l s de pleursA
Puis elle sort en h te inqui te et tremblanteB
Sa d marche est de crainte et d' ge chancelanteB
Elle arrive et bient t revenant sur ses pasA
Haletante de loin 'Mon cher fils tu vivrasA
Tu vivras ' Elle vient s'asseoir pr s de la coucheR
Le vieillard la suivait le sourire la boucheR
La jeune belle aussi rouge et le front baissA
Vient jette sur le lit un coup d'oeil L'insensA
Tremble sous ses tapis il veut cacher sa t teB
'Ami depuis trois jours tu n'es d'aucune f teB
Dit elle que fais tu Pourquoi veux tu mourirK
Tu souffres On me dit que je peux te gu rirK
Vis et formons ensemble une seule familleH
Que mon p re ait un fils et ta m re une fille '-

Andre Marie De Chenier



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