L'aveugle Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AAB ACDEEAAFGAAE HHHHEEIIEEEE HHHHFFEEFFEEAAIJ EEEEEAAKK HHHHE EIIEEHHEEEEEAEEE EEEEEKK AA HHEEAAIIEEAAFFEE HHEE GGE HHIIIIFF IIEEHHEEEE EE H HIIHHEEEEEEAAHHEEE EEELAAHHEE

'Dieu dont l'arc est d'argent dieu de Claros couteA
O Sminth e Apollon je p rirai sans douteA
Si tu ne sers de guide cet aveugle errant 'B
-
C'est ainsi qu'achevait l'aveugle en soupirantA
Et pr s des bois marchait faible et sur une pierreC
S'asseyait Trois pasteurs enfants de cette terreD
Le suivaient accourus aux abois turbulentsE
Des molosses gardiens de leurs troupeaux b lantsE
Ils avaient retenant leur fureur indiscr teA
Prot g du vieillard la faiblesse inqui teA
Ils l' coutaient de loin et s'approchant de luiF
Quel est ce vieillard blanc aveugle et sans appuiG
Serait ce un habitant de l'empire c lesteA
Ses traits sont grands et fiers de sa ceinture agresteA
Pend une lyre informe et les sons de sa voixE
meuvent l'air et l'onde et le ciel et les bois '-
-
Mais il entend leurs pas pr te l'oreille esp reH
Se trouble et tend d j les mains la pri reH
'Ne crains point disent ils malheureux trangerH
Si plut t sous un corps terrestre et passagerH
Tu n'es point quelque dieu protecteur de la Gr ceE
Tant une gr ce auguste ennoblit ta vieillesseE
Si tu n'es qu'un mortel vieillard infortunI
Les humains pr s de qui les flots t'ont amenI
Aux mortels malheureux n'apportent point d'injuresE
Les destins n'ont jamais de faveurs qui soient puresE
Ta voix noble et touchante est un bienfait des dieuxE
Mais aux clart s du jour ils ont ferm tes yeuxE
-
Enfants car votre voix est enfantine et tendreH
Vos discours sont prudents plus qu'on n'e t d l'attendreH
Mais toujours soup onneux l'indigent trangerH
Croit qu'on rit de ses maux et qu'on veut l'outragerH
Ne me comparez point la troupe immortelleF
Ces rides ces cheveux cette nuit ternelleF
Voyez est ce le front d'un habitant des cieuxE
Je ne suis qu'un mortel un des plus malheureuxE
Si vous en savez un pauvre errant mis rableF
C'est celui l seul que je suis comparableF
Et pourtant je n'ai point comme fit ThamyrisE
Des chansons Phoebus voulu ravir le prixE
Ni livr comme Oedipe la noire Eum nideA
Je n'ai puni sur moi l'inceste parricideA
Mais les dieux tout puissants gardaient mon d clinI
Les t n bres l'exil l'indigence et la faimJ
-
Prends et puisse bient t changer ta destin e '-
Disent ils Et tirant ce que pour leur journ eE
Tient la peau d'une ch vre aux crins noirs et luisantsE
Ils versent l'envi sur ses genoux pesantsE
Le pain de pur froment les olives huileusesE
Le fromage et l'amande et les figues mielleusesE
Et du pain son chien entre ses pieds gisantA
Tout hors d'haleine encore humide et languissantA
Qui malgr les rameurs se lan ant la nageK
L'avait loin du vaisseau rejoint sur le rivageK
-
'Le sort dit le vieillard n'est pas toujours de ferH
Je vous salue enfants venus de JupiterH
Heureux sont les parents qui tels vous firent na treH
Mais venez que mes mains cherchent vous conna treH
Je crois avoir des yeux Vous tes beaux tous troisE
-
Vos visages sont doux car douce est votre voixE
Qu'aimable est la vertu que la gr ce environneI
Croissez comme j'ai vu ce palmier de LatoneI
Alors qu'ayant des yeux je traversai les flotsE
Car jadis abordant la sainte D losE
Je vis pr s d'Apollon son autel de pierreH
Un palmier don du ciel merveille de la terreH
Vous cro trez comme lui grands f conds r v r sE
Puisque les malheureux sont par vous honor sE
Le plus g de vous aura vu treize ann esE
A peine mes enfants vos m res taient n esE
Que j' tais presque vieux Assieds toi pr s de moiE
Toi le plus grand de tous je me confie toiA
Prends soin du vieil aveugle O sage magnanimeE
Comment et d'o viens tu car l'onde maritimeE
Mugit de toutes parts sur nos bords orageuxE
-
Des marchands de Cym m'avaient pris avec euxE
J'allais voir m' loignant des rives de CarieE
Si la Gr ce pour moi n'aurait point de patrieE
Et des dieux moins jaloux et de moins tristes joursE
Car jusques la mort nous esp rons toujoursE
Mais pauvre et n'ayant rien pour payer mon passageK
Ils m'ont je ne sais o jet sur le rivageK
-
Harmonieux vieillard tu n'as donc point chantA
Quelques sons de ta voix auraient tout achetA
-
Enfants du rossignol la voix pure et l g reH
N'a jamais apais le vautour sanguinaireH
Et les riches grossiers avares insolentsE
N'ont pas une me ouverte sentir les talentsE
Guid par ce b ton sur l'ar ne glissanteA
Seul en silence au bord de l'onde mugissanteA
J'allais et j' coutais le b lement lointainI
De troupeaux agitant leurs sonnettes d'airainI
Puis j'ai pris cette lyre et les cordes mobilesE
Ont encor r sonn sous mes vieux doigts d bilesE
Je voulais des grands dieux implorer la bontA
Et surtout Jupiter dieu d'hospitalitA
Lorsque d' normes chiens la voix formidableF
Sont venus m'assaillir et j' tais mis rableF
Si vous car c' tait vous avant qu'ils m'eussent prisE
N'eussiez arm pour moi les pierres et les crisE
-
Mon p re il est donc vrai tout est devenu pireH
Car jadis aux accents d'une loquente lyreH
Les tigres et les loups vaincus humili sE
D'un chanteur comme toi vinrent baiser les piedsE
-
Les barbares J' tais assis pr s de la poupeG
'Aveugle vagabond dit l'insolente troupeG
Chante si ton esprit n'est point comme tes yeuxE
Amuse notre ennui tu rendras gr ce aux dieux '-
J'ai fait taire mon coeur qui voulait les confondreH
Ma bouche ne s'est point ouverte leur r pondreH
Ils n'ont pas entendu ma voix et sous ma mainI
J'ai retenu le dieu courrouc dans mon seinI
Cym puisque tes fils d daignent Mn mosyneI
Puisqu'ils ont fait outrage la muse divineI
Que leur vie et leur mort s' teignent dans l'oubliF
Que ton nom dans la nuit demeure enseveliF
-
Viens suis nous la ville elle est toute voisineI
Et ch rit les amis de la muse divineI
Un si ge aux clous d'argent te place nos festinsE
Et l les mets choisis le miel et les bons vinsE
Sous la colonne o pend une lyre d'ivoireH
Te feront de tes maux oublier la m moireH
Et si dans le chemin rapsode ing nieuxE
Ta veux nous accorder tes chants dignes des cieuxE
Nous dirons qu'Apollon pour charmer les oreillesE
T'a lui m me dict de si douces merveillesE
-
Oui je le veux marchons Mais o m'entra nez vousE
Enfants du vieil aveugle en quel lieu sommes nousE
-
Syros est l' le heureuse o nous vivons mon p reH
-
Salut belle Syros deux fois hospitali reH
Car sur ses bords heureux je suis d j venuI
Amis je la connais Vos p res m'ont connuI
Ils croissaient comme vous mes yeux s'ouvraient encoreH
Au soleil au printemps aux roses de l'auroreH
J' tais jeune et vaillant Aux danses des guerriersE
A la course aux combats j'ai paru des premiersE
J'ai vu Corinthe Argos et Cr te et les cent villesE
Et du fleuve Egyptus les rivages fertilesE
Mais la terre et la mer et l' ge et les malheursE
Ont puis ce corps fatigu de douleursE
La voix me reste Ainsi la cigale innocenteA
Sur un arbuste assise et se console et chanteA
Commen ons par les dieux 'Souverain JupiterH
Soleil qui vois entends connais tout et toi merH
Fleuves terre et noirs dieux des vengeances trop lentesE
Salut Venez moi de l'Olympe habitantesE
Muses vous savez tout vous d esses et nousE
Mortels ne savons rien qui ne vienne de vous ''-
-
Il poursuit et d j les antiques ombragesE
Mollement en cadence inclinaient leurs feuillagesE
Et p tres oubliant leur troupeau d laissE
Et voyageurs quittant leur chemin commencL
Couraient Il les entend pr s de son jeune guideA
L'un sur l'autre press s tendre une oreille avideA
Et nymphes et sylvains sortaient pour l'admirerH
Et l' coutaient en foule et n'osaient respirerH
Car en de longs d tours de chansons vagabondesE
Il encha nait de tout les semences f condesE

Andre Marie De Chenier



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