Booz Endormi Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: ABBA CDDC AEEA EFGE GHHG BEEB EEEE CGGC IJJG JAJG JGGH HBBH BEEB AHH EEEE GAAG AAAA AGGA GEEG BGGB IBBG EGGE K GGGG AGGA AFF AAAA GIIG GAAG KGGK GAAG GBBG AAAA GLLG GGGG IFFI FGGF BEEB EBBE

Booz s' tait couch de fatigue accablA
Il avait tout le jour travaill dans son aireB
Puis avait fait son lit sa place ordinaireB
Booz dormait aupr s des boisseaux pleins de blA
-
Ce vieillard poss dait des champs de bl s et d'orgeC
Il tait quoique riche la justice enclinD
Il n'avait pas de fange en l'eau de son moulinD
Il n'avait pas d'enfer dans le feu de sa forgeC
-
Sa barbe tait d'argent comme un ruisseau d'avrilA
Sa gerbe n' tait point avare ni haineuseE
Quand il voyait passer quelque pauvre glaneuseE
Laissez tomber expr s des pis disait ilA
-
Cet homme marchait pur loin des sentiers obliquesE
V tu de probit candide et de lin blancF
Et toujours du c t des pauvres ruisselantG
Ses sacs de grains semblaient des fontaines publiquesE
-
Booz tait bon ma tre et fid le parentG
Il tait g n reux quoiqu'il f t conomeH
Les femmes regardaient Booz plus qu'un jeune hommeH
Car le jeune homme est beau mais le vieillard est grandG
-
Le vieillard qui revient vers la source premi reB
Entre aux jours ternels et sort des jours changeantsE
Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gensE
Mais dans l'oeil du vieillard on voit de la lumi reB
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Donc Booz dans la nuit dormait parmi les siensE
Pr s des meules qu'on e t prises pour des d combresE
Les moissonneurs couch s faisaient des groupes sombresE
Et ceci se passait dans des temps tr s anciensE
-
Les tribus d'Isra l avaient pour chef un jugeC
La terre o l'homme errait sous la tente inquietG
Des empreintes de pieds de g ants qu'il voyaitG
Etait mouill e encore et molle du d lugeC
-
Comme dormait Jacob comme dormait JudithI
Booz les yeux ferm s gisait sous la feuill eJ
Or la porte du ciel s' tant entre b ill eJ
Au dessus de sa t te un songe en descenditG
-
Et ce songe tait tel que Booz vit un ch neJ
Qui sorti de son ventre allait jusqu'au ciel bleuA
Une race y montait comme une longue cha neJ
Un roi chantait en bas en haut mourait un dieuG
-
Et Booz murmurait avec la voix de l' meJ
' Comment se pourrait il que de moi ceci v ntG
Le chiffre de mes ans a pass quatre vingtG
Et je n'ai pas de fils et je n'ai plus de femmeH
-
' Voil longtemps que celle avec qui j'ai dormiH
O Seigneur a quitt ma couche pour la v treB
Et nous sommes encor tout m l s l'un l'autreB
Elle demi vivante et moi mort demiH
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' Une race na trait de moi Comment le croireB
Comment se pourrait il que j'eusse des enfantsE
Quand on est jeune on a des matins triomphantsE
Le jour sort de la nuit comme d'une victoireB
-
Mais vieux on tremble ainsi qu' l'hiver le bouleauA
Je suis veuf je suis seul et sur moi le soir tombeH
Et je courbe mon Dieu mon me vers la tombeH
Comme un boeuf ayant soif penche son front vers l'eau '-
-
Ainsi parlait Booz dans le r ve et l'extaseE
Tournant vers Dieu ses yeux par le sommeil noy sE
Le c dre ne sent pas une rose sa baseE
Et lui ne sentait pas une femme ses piedsE
-
Pendant qu'il sommeillait Ruth une moabiteG
S' tait couch e aux pieds de Booz le sein nuA
Esp rant on ne sait quel rayon inconnuA
Quand viendrait du r veil la lumi re subiteG
-
Booz ne savait point qu'une femme tait lA
Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elleA
Un frais parfum sortait des touffes d'asphod leA
Les souffles de la nuit flottaient sur GalgalaA
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L'ombre tait nuptiale auguste et solennelleA
Les anges y volaient sans doute obscur mentG
Car on voyait passer dans la nuit par momentG
Quelque chose de bleu qui paraissait une aileA
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La respiration de Booz qui dormaitG
Se m lait au bruit sourd des ruisseaux sur la mousseE
On tait dans le mois o la nature est douceE
Les collines ayant des lys sur leur sommetG
-
Ruth songeait et Booz dormait l'herbe tait noireB
Les grelots des troupeaux palpitaient vaguementG
Une immense bont tombait du firmamentG
C' tait l'heure tranquille o les lions vont boireB
-
Tout reposait dans Ur et dans J rimadethI
Les astres maillaient le ciel profond et sombreB
Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombreB
Brillait l'occident et Ruth se demandaitG
-
Immobile ouvrant l'oeil moiti sous ses voilesE
Quel dieu quel moissonneur de l' ternel tG
Avait en s'en allant n gligemment jetG
Cette faucille d'or dans le champ des toilesE
-
-
BOAZ ASLEEPK
-
At work within his barn since very earlyG
Fairly tired out with toiling all the dayG
Upon the small bed where he always layG
Boaz was sleeping by his sacks of barleyG
-
Barley and wheat fields he possessed and wellA
Though rich loved justice wherefore all the floodG
That turned his mill wheels was unstained with mudG
And in his smithy blazed no fire of hellA
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His beard was silver as in April allA
A stream may be he did not grudge a stookF
When the poor gleaner passed with kindly lookF
Quoth he 'Of purpose let some handfuls fall '-
-
He walked his way of life straight on and plainA
With justice clothed like linen white and cleanA
And ever rustling towards the poor I weenA
Like public fountains ran his sacks of grainA
-
Good master faithful friend in his estateG
Frugal yet generous beyond the youthI
He won regard of woman for in soothI
The young man may be fair the old man's greatG
-
Life's primal source unchangeable and brightG
The old man entereth the day eterneA
And in the young man's eye a flame may burnA
But in the old man's eye one seeth lightG
-
As Jacob slept or Judith so full deepK
Slept Boaz 'neath the leaves Now it betidedG
Heaven's gate being partly open that there glidedG
A fair dream forth and hovered o'er his sleepK
-
And in his dream to heaven the blue and broadG
Right from his loins an oak tree grew amainA
His race ran up it far like a long chainA
Below it sung a king above it died a GodG
-
Whereupon Boaz murmured in his heartG
'The number of my years is past fourscoreB
How may this be I have not any moreB
Or son or wife yea she who had her partG
-
'In this my couch O Lord is now in ThineA
And she half living I half dead withinA
Our beings still commingle and are twinA
It cannot be that I should found a lineA
-
'Youth hath triumphal mornings its days boundG
From night as from a victory But suchL
A trembling as the birch tree's to the touchL
Of winter is an eld and evening closes roundG
-
'I bow myself to death as lone to meetG
The water bow their fronts athirst ' He saidG
The cedar feeleth not the rose's headG
Nor he the woman's presence at his feetG
-
For while he slept the Moabitess RuthI
Lay at his feet expectant of his wakingF
He knowing not what sweet guile she was makingF
She knowing not what God would have in soothI
-
Asphodel scents did Gilgal's breezes bringF
Through nuptial shadows questionless full fastG
The angels sped for momently there passedG
A something blue which seemed to be a wingF
-
Silent was all in Jezreel and UrB
The stars were glittering in the heaven's dusk meadowsE
Far west among those flowers of the shadowsE
The thin clear crescent lustrous over herB
-
Made Ruth raise question looking through the barsE
Of heaven with eyes half oped what God what comerB
Unto the harvest of the eternal summerB
Had flung his golden hook down on the field of starsE

Victor Marie Hugo



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