A Villequier Poem Rhyme Scheme and Analysis

Rhyme Scheme: AAAA BBBB ACAC BABA ADAD BABA ADAD EDED DFDF GDGD ADAD DADA BABA DADA CACA BABA HEBC DADD ADAD BABA ADAD DBEB BDBD BABA ADID DBDB BBBB BABA BABA BBBB BBBA ADAD GBGB BABA DCDC EAEA ACAC EAEA ECEC DGDG

Maintenant que Paris ses pav s et ses marbresA
Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeuxA
Maintenant que je suis sous les branches des arbresA
Et que je puis songer la beaut des cieuxA
-
Maintenant que du deuil qui m'a fait l' me obscureB
Je sors p le et vainqueurB
Et que je sens la paix de la grande natureB
Qui m'entre dans le c urB
-
Maintenant que je puis assis au bord des ondesA
Emu par ce superbe et tranquille horizonC
Examiner en moi les v rit s profondesA
Et regarder les fleurs qui sont dans le gazonC
-
Maintenant mon Dieu que j'ai ce calme sombreB
De pouvoir d sormaisA
Voir de mes yeux la pierre o je sais que dans l'ombreB
Elle dort pour jamaisA
-
Maintenant qu'attendri par ces divins spectaclesA
Plaines for ts rochers vallons fleuve argentD
Voyant ma petitesse et voyant vos miraclesA
Je reprends ma raison devant l'immensitD
-
Je viens vous Seigneur p re auquel il faut croireB
Je vous porte apaisA
Les morceaux de ce c ur tout plein de votre gloireB
Que vous avez brisA
-
Je viens vous Seigneur confessant que vous tesA
Bon cl ment indulgent et doux Dieu vivantD
Je conviens que vous seul savez ce que vous faitesA
Et que l'homme n'est rien qu'un jonc qui tremble au ventD
-
Je dis que le tombeau qui sur les morts se fermeE
Ouvre le firmamentD
Et que ce qu'ici bas nous prenons pour le termeE
Est le commencementD
-
Je conviens genoux que vous seul p re augusteD
Poss dez l'infini le r el l'absoluF
Je conviens qu'il est bon je conviens qu'il est justeD
Que mon c ur ait saign puisque Dieu l'a vouluF
-
Je ne r siste plus tout ce qui m'arriveG
Par votre volontD
L' me de deuils en deuils l'homme de rive en riveG
Roule l' ternitD
-
Nous ne voyons jamais qu'un seul c t des chosesA
L'autre plonge en la nuit d'un myst re effrayantD
L'homme subit le joug sans conna tre les causesA
Tout ce qu'il voit est court inutile et fuyantD
-
Vous faites revenir toujours la solitudeD
Autour de tous ses pasA
Vous n'avez pas voulu qu'il e t la certitudeD
Ni la joie ici basA
-
D s qu'il poss de un bien le sort le lui retireB
Rien ne lui fut donn dans ses rapides joursA
Pour qu'il s'en puisse faire une demeure et direB
C'est ici ma maison mon champ et mes amoursA
-
Il doit voir peu de temps tout ce que ses yeux voientD
Il vieillit sans soutiensA
Puisque ces choses sont c'est qu'il faut qu'elles soientD
J'en conviens j'en conviensA
-
Le monde est sombre Dieu l'immuable harmonieC
Se compose des pleurs aussi bien que des chantsA
L'homme n'est qu'un atome en cette ombre infinieC
Nuit o montent les bons o tombent les m chantsA
-
Je sais que vous avez bien autre chose faireB
Que de nous plaindre tousA
Et qu'un enfant qui meurt d sespoir de sa m reB
Ne vous fait rien vousA
-
Je sais que le fruit tombe au vent qui le secoueH
Que l'oiseau perd sa plume et la fleur son parfumE
Que la cr ation est une grande roueB
Qui ne peut se mouvoir sans craser quelqu'unC
-
Les mois les jours les flots des mers les yeux qui pleurentD
Passent sous le ciel bleuA
Il faut que l'herbe pousse et que les enfants meurentD
Je le sais mon DieuD
-
Dans vos cieux au del de la sph re des nuesA
Au fond de cet azur immobile et dormantD
Peut tre faites vous des choses inconnuesA
O la douleur de l'homme entre comme l mentD
-
Peut tre est il utile vos desseins sans nombreB
Que des tres charmantsA
S'en aillent emport s par le tourbillon sombreB
Des noirs v nementsA
-
Nos destins t n breux vont sous des lois immensesA
Que rien ne d concerte et que rien n'attendritD
Vous ne pouvez avoir de subites cl mencesA
Qui d rangent le monde Dieu tranquille espritD
-
Je vous supplie Dieu de regarder mon meD
Et de consid rerB
Qu'humble comme un enfant et doux comme une femmeE
Je viens vous adorerB
-
Consid rez encor que j'avais d s l'auroreB
Travaill combattu pens march luttD
Expliquant la nature l'homme qui l'ignoreB
Eclairant toute chose avec votre clartD
-
Que j'avais affrontant la haine et la col reB
Fait ma t che ici basA
Que je ne pouvais pas m'attendre ce salaireB
Que je ne pouvais pasA
-
Pr voir que vous aussi sur ma t te qui ploieA
Vous appesantiriez votre bras triomphantD
Et que vous qui voyiez comme j'ai peu de joieI
Vous me reprendriez si vite mon enfantD
-
Qu'une me ainsi frapp e se plaindre est sujetteD
Que j'ai pu blasph merB
Et vous jeter mes cris comme un enfant qui jetteD
Une pierre la merB
-
Consid rez qu'on doute mon Dieu quand on souffreB
Que l' il qui pleure trop finit par s'aveuglerB
Qu'un tre que son deuil plonge au plus noir du gouffreB
Quand il ne vous voit plus ne peut vous contemplerB
-
Et qu'il ne se peut pas que l'homme lorsqu'il sombreB
Dans les afflictionsA
Ait pr sente l'esprit la s r nit sombreB
Des constellationsA
-
Aujourd'hui moi qui fus faible comme une m reB
Je me courbe vos pieds devant vos cieux ouvertsA
Je me sens clair dans ma douleur am reB
Par un meilleur regard jet sur l'universA
-
Seigneur je reconnais que l'homme est en d lireB
S'il ose murmurerB
Je cesse d'accuser je cesse de maudireB
Mais laissez moi pleurerB
-
H las laissez les pleurs couler de ma paupi reB
Puisque vous avez fait les hommes pour celaB
Laissez moi me pencher sur cette froide pierreB
Et dire mon enfant Sens tu que je suis lA
-
Laissez moi lui parler inclin sur ses restesA
Le soir quand tout se taitD
Comme si dans sa nuit rouvrant ses yeux c lestesA
Cet ange m' coutaitD
-
H las vers le pass tournant un il d'envieG
Sans que rien ici bas puisse m'en consolerB
Je regarde toujours ce moment de ma vieG
O je l'ai vue ouvrir son aile et s'envolerB
-
Je verrai cet instant jusqu' ce que je meureB
L'instant pleurs superflusA
O je criai L'enfant que j'avais tout l'heureB
Quoi donc je ne l'ai plusA
-
Ne vous irritez pas que je sois de la sorteD
mon Dieu cette plaie a si longtemps saignC
L'angoisse dans mon me est toujours la plus forteD
Et mon c ur est soumis mais n'est pas r signC
-
Ne vous irritez pas fronts que le deuil r clameE
Mortels sujets aux pleursA
Il nous est malais de retirer notre meE
De ces grandes douleursA
-
Voyez vous nos enfants nous sont bien n cessairesA
Seigneur quand on a vu dans sa vie un matinC
Au milieu des ennuis des peines des mis resA
Et de l'ombre que fait sur nous notre destinC
-
Appara tre un enfant t te ch re et sacr eE
Petit tre joyeuxA
Si beau qu'on a cru voir s'ouvrir son entr eE
Une porte des cieuxA
-
Quand on a vu seize ans de cet autre soi m meE
Cro tre la gr ce aimable et la douce raisonC
Lorsqu'on a reconnu que cet enfant qu'on aimeE
Fait le jour dans notre me et dans notre maisonC
-
Que c'est la seule joie ici bas qui persisteD
De tout ce qu'on r vaG
Consid rez que c'est une chose bien tristeD
De le voir qui s'en vaG

Victor Marie Hugo



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