Annie

La lune n'était point ternie,
Le ciel était tout étoilé ;
Et moi, j'allai trouver Annie
Dans les sillons d'orge et de blé.
Oh ! les sillons d'orge et de blé !

Le coeur de ma chère maîtresse
Était étrangement troublé.
Je baisai le bout de sa tresse,
Dans les sillons d'orge et de blé !
Oh ! les sillons d'orge et de blé !

Que sa chevelure était fine !
Qu'un baiser est vite envolé !
Je la pressai sur ma poitrine,
Dans les sillons d'orge et de blé.
Oh ! les sillons d'orge et de blé !

Notre ivresse était infinie,
Et nul de nous n'avait parlé...
Oh ! la douce nuit, chère Annie,
Dans les sillons d'orge et de blé !
Oh ! les sillons d'orge et de blé !

Charles Marie Rene Leconte De Lisle The copyright of the poems published here are belong to their poets. Internetpoem.com is a non-profit poetry portal. All information in here has been published only for educational and informational purposes.